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Gainsbourg, immortel à la galerie de l’Instant

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Time Out dit

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Amusant paradoxe que cette expo photo consacrée par la galerie de l’Instant à un artiste qui a si durablement marqué le monde de la musique. Un monstre sacré, un poète dont la notoriété n’a rien de passager, contrairement à celle des starlettes actuelles. 

Ainsi, vingt-cinq ans après sa disparition, Serge Gainsbourg est encore si présent dans le paysage artistique français que cette petite galerie du Marais a décidé de lui rendre hommage. Au travers d'une rétrospective photographique qui se tiendra du 11 mars au 31 mai 2016, on découvre une facette terriblement attachante de ce chanteur-compositeur inoubliable. Allant de sa période music-hall aux années 1960-1970, passant de Gainsbourg à Gainsbarre, des clichés inédits, souvent intimistes et parfois poétiques, témoignent de moments de tendresse avec sa famille ou ses amis proches. De même qu’avec les nombreuses femmes de sa vie, de Jane Birkin à Brigitte Bardot.

Car celui qui se surnommait méprisamment « l’homme à tête de chou » a su séduire les plus belles de son époque. Or, sur ces instantanés de bonheur immortalisé par l'objectif bienveillant de Tony Frank – photographe yéyé à qui l'on doit notamment les fesses de Polnareff –, ce n’est pas l’élégance magnifique de ces femmes qui ressort principalement mais celle de Serge Gainsbourg. Capturé à l’improviste, sublimé par le noir et blanc, l’artiste révèle en effet un charme vulnérable et particulièrement touchant. Lui qui se trouvait pourtant très laid.
Seul regret : ne pas être confronté à son plus intense profil, qui est aussi notre préféré… Celui de père aimant. 

Écrit par
Clotilde Gaillard

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