Les Clefs d'une passion

  • Art, Peinture
  • 4 sur 5 étoiles
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

Après son exposition ‘Contact’ toute dédiée à Olafur Eliasson, la Fondation Louis Vuitton affirme sa volonté de compter parmi les références muséales du paysage artistique parisien, avec cette belle collection d’œuvres-icônes de la première moitié du XXe siècle – empruntées çà et là auprès d’institutions majeures comme le MoMA (New York), la Tate Modern (Londres), le musée de l’Ermitage (Saint-Pétersbourg), le Musée Pouchkine (Moscou) ou encore le Munch Museum (Oslo). 

‘Les Clefs d’une passion’ : un titre porteur de promesses qui, inévitablement, suscitent toujours des attentes et des déconvenues. Mais bien qu’elle ne puisse prétendre à l’exhaustivité, tant concernant le choix de ses œuvres que son vaste sujet, la Fondation esquisse une petite histoire de l’art du XXe siècle tout à fait honorable, en s’appuyant sur les travaux d'une vingtaine d'artistes. L’exposition s’articule autour de séquences thématiques joliment ficelées – « expressionnisme subjectif », « contemplative », « popiste », « musique » – et s’ouvre sur une série de portraits emblématiques autour de la vulnérabilité de l’être humain, avec l’infatigable ‘Homme qui marche’ de Giacometti, le célèbre ‘Cri’ de Munch, les sombres toiles de Bacon, ou encore les autoportraits d’Helene Schjerfbeck. Des œuvres dont la notoriété écrasante n’enlève rien au plaisir d’observer de tout près la densité du corps de ces êtres qui nous ressemblent, la légèreté des plis et les bouches béantes qui véhiculent si bien l’angoisse. 

Malgré sa charge historique, le parcours se passe heureusement fort bien de progression chronologique ; c’est avec légèreté que l’on vogue des paysages de Monet, Nolde, aux toiles abstraites de Mondrian, avant d’échouer parmi les couleurs vives de Bonnard et Picasso, et de repartir en direction du pop art aux côtés de Léger, Delaunay et Picabia. Finalement porté par un tourbillon chromatique et des allusions sonores, le voyage se prolonge dans la déstructuration, avec les œuvres kaléidoscopique de Severini et de Kandisky, mais surtout ‘La Danse’ et ‘La Tristesse du roi’ de Matisse. Un projet de compilation ambitieux, et un joli point sur l’art moderne. Du moins, une certaine vision de l’art moderne - sans Cézanne, ni Duchamp, ni Man Ray à l’horizon.

Lundi, mercredi et jeudi de midi à 19h, vendredi de midi à 23h, samedi et dimanche de 11h à 20h.


Pendant les vacances scolaires : tous les jours de 10h à 20h, nocturne le vendredi jusqu'à 23h.

Écrit par
Céleste Lafarge

Infos

Site Web de l'événement
www.fondationlouisvuitton.fr
Adresse
Prix
14 €
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