Les 100 meilleurs bars de Paris

Ce bar se cache dans un discret passage vers Odéon et sous les combles de la nouvelle Brasserie des Prés. La salle tout en longueur, tons rouges et poutres centenaires en jette sérieusement dans le genre bonbonnière instagrammable. Jennifer Le Nechet (ex-Mino) s’est chargée d’une carte de liquides recherchée avec une douzaine de recettes pop aux saveurs savantes. Le Grouvie s’occupe aussi des zygomatiques avec un comedy club les mardis et un bingo dominical. Est-ce qu’on ne tiendrait pas là une bonne raison de ressortir rive gauche ?

Où ? 6 cour du Commerce-Saint-André, Paris 6e.

La petite salle minimale carrelage blanc et néon rouge, sorte d’antichambre berlinoise, ne désemplit pas. Même un lundi soir ! Voilà le rendez-vous de tous les trentenaires du quartier qui viennent débriefer les nuits du week-end en vidant une bouteille de vin nature. A partir du jeudi, on fait de la place sur la desserte en inox pour poser deux platines et un DJ derrière. Autour de l’îlot central, ça s’enjaille sévère jusqu’à des minuit trente !  

Où ? 30 rue des Petites-Écuries, Paris 10e.

Derrière la commode d’apothicaire faisant office de comptoir, Mei Ho (passée par le Lancaster) réalise des drinks élégants composés d’ingrédients issus de l’herboristerie chinoise et inspirés de légendes ancestrales. Véritable couteau sino-suisse du quartier, le Red Poppy offre une prog foisonnante : concerts organisés en fin de semaine au bar, mais aussi au sous-sol abritant le speakeasy Shanghai Surprise (ouvert à partir de 22h), où officie le duo swing Bart&Baker.

Où ? 116 rue de Tolbiac, Paris 13e.

Au diapason de la mode des jazz kissa, ces cafés japonais où, bercé par les vinyles de Coltrane du patron, le salaryman vient siroter un Highball entre deux burn-out, Mesures veut faire vibrer le Marais toute la journée à coups de petites assiettes nipponnes, cocktails chiadés et bande-son analogique. Derrière le comptoir en marbre, Benoît de Bonnefamille, musicien et ancien DA du Très Particulier, enquille des incunables jazzy et funkoïdes tirés des étagères pour une ambiance ouatée.

Où ? 58 rue de Saintonge, Paris 3e.

Caché dans le foisonnant cinq-étoiles Grand Mazarin, le bar du Boubalé (“petite chérie” en yiddish) mérite l’effort d’aller le dénicher. Deux anciens du Moonshiner, Maxime Caillet et Virgile Texier, y dessinent une carte en symbiose avec la cuisine du restaurant Boubalé et ses spécialités ashkénazes signées d’Assaf Granit. Étonnant !

Où ? 6 rue des Archives, Paris 4e

Dans le Gainsbourg Land de la rue de Verneuil, le Gainsbarre déroule une convaincante ambiance de bar d’hôtel chère à Serge. Dans la vaste salle couleur bitume inspirée du salon de la maison de la rue de Verneuil, on sirote des créations inspirées du répertoire du compositeur ou de classiques dépoussiérés. Le soir venu, un pianiste joue jusqu’à la fermeture dans une atmosphère gentiment déglinguée où ne manque que la fumée des Gitanes.

Où ? 14 rue de Verneuil, Paris 6e.

Grâce à Franck Audoux et Moët Hennessy, Cravan deuxième du nom, ouvert en 2023, devient le plus grand bar à cocktails d'Europe ! Il se déploie sur un immeuble entier, quatre étages, quatre ambiances et trois comptoirs en plein Saint-Germain-des-Prés. Un décor maximaliste où siroter des cocktails minimalistes. Dingue.

Où ? 165 boulevard Saint-Germain, Paris 6e.

Ce bar pensé par Rémy Savage et son équipe déroule une carte maîtrisée de bout en bout et des recettes tout en subtilité. Le décor néo-Art nouveau en haut et plus industriel en bas est une réussite, et l’onctueux accueil du duo Moudoulaud finit de nous convaincre que voilà un grand petit bar.

Où ? 5 rue des Haudriettes, Paris 3e.

Un chouette représentant de la famille des bars à cocktails de quartier dans un coin du 11e qui n’en déborde pas. Derrière ce nom venu des Tontons flingueurs, on trouve une élégante déco bois et métal, une grosse population d’habitués et une carte inventive à prix tenus, une volonté des tauliers Vincent Pinceloup et Hugo Pomarat depuis l’ouverture en 2016.

Où ? 17 avenue Parmentier, Paris 11e.

Avec le lancement du Cravan du 6e en 2023 occupant tout un immeuble, le Cravan original, de cinq ans son aîné, apparaît tout minus. Toujours splendide avec ses faïences Art déco, ses chaises Thonet et ses peintures sous verre de 1911, mais minus. Désormais cornaqué par Romain Le Roux en salle et Gabrielle Boisseau derrière le petit zinc, Cravan a perdu de l’aura fashion dadaïste que lui infusait Franck Audoux pour se muer en calme bar à cocktails de quartier tout aussi calme.

Où ? 17 rue Jean-de-la-Fontaine, Paris 16e. 

Navire amiral de la petite flotte Quixotic avec la Candelaria à quelques encablures, le Mary Celeste embarque avec constance depuis 2014 la hype du Marais pour des apéros iodés. Autour du gros comptoir en U, les huîtres s’écaillent, les cocktails se shakent et les tapas bien roulées se font boulotter.

Où ? 1 rue Commines, Paris 3e.

Depuis 2014, le CopperBay s’affirme comme un des champions de l’excellence cocktailière parisienne. Sa déco façon yacht-club de Hyannis Port (Massachusetts), featuring grandes baies vitrées, couleurs claires, cuivre omniprésent et parois en cordage, pousse à filer la métaphore marine et offre une atmosphère très (presque trop) sage. Mais les verres toujours inventifs gardent le cap du très très bon.

Où ? 5 rue Bouchardon, Paris 10e.

Une adresse à l’atmosphère caribéenne, ouverte par le Syndicat, où l’on peut, en bande, vider un saladier de punch et siroter des recettes classiques créolisées. Ajoutez à ça une maousse terrasse pleine de verdure, une bande-son bien dub ou des DJ sets festifs, et vous avez là une belle ambassade du tropicool parisien.

Où ? 80 boulevard de Belleville, Paris 20e.

Un bar, lancé par Nicolas Munoz, façon diner moderniste avec banquettes circulaires, guéridons marbre et murs grattés au service d’une ambiance assez déglinguée. Sous une boule à facettes obstinée et une bande-son hip-hop énervée, Caroline Noirbusson shake des verres voyageurs et subtils qu’on éponge avec une carte food bien régressive (nachos, poulet frit coréen, dés de tapioca). Bonus : la salle du haut permet de débarquer en bande !

Où ? 61 rue d'Hauteville, Paris 10e.

A la barre de ce drôle de navire aux allures de pub anglais échoué dans le Marais, le Breton Hyacinthe Lescoët (ex-Mary Celeste), qui nous régale de cocktails plus précis et calibrés que Big Ben. Au programme : recettes érudites, ingrédients pas vus partout, ambiance cosy et bande-son brit pop. Mieux qu’un salon de thé, mieux qu’un pub : l’un des meilleurs bars de Paris ! On peut même se régaler de snacks de Sa Majesté.

Où ? 8 rue de Poitou, Paris 3e.

Dans leur bar du turfu plus 80’s qu’un logo MTV, Ben Cooper et Mike Jordhoy ont abandonné les bouteilles. Les boissons sont-elles téléchargées par wi-fi ? Non, elles sortent d’une des 38 tireuses (on a compté !) qui ornent le mur du fond. Depuis les becs chromés sortent ainsi des classiques populaires, des créas ainsi qu’une courte sélection de bières et vins.

Où ? 15, rue Saint-Sabin, Paris 11e.

Pour les amateurs d’ambiance décalée et de cocktails calés, cette pépite planquée à un jet de Stetson d’Odéon sonne comme une évidence. Derrière la façade en planches, la déco façon saloon boisé du Dakota n’a pas pris une ride depuis l’ouverture et les verres ciselés par Thomas Codsi restent au top.

Où ? 14 rue Hautefeuille, Paris 6e.

Derrière un blaze anglais et une façade poussin, Kissproof cache le décalque parisien d’une adresse de Beyrouth. Les tauliers Michel Abou Merhi et Elie Nehme en ont repris les codes : lumière carmin, mezze plantureux et cocktails aux ingrédients levantins. Le lieu est logiquement devenu le rendez-vous pétaradant de la diaspora des étudiants libanais, Autant dire que ce n’est pas l’ambassade du calme et de la retenue !

Où ? 50 rue de Belleville, Paris 20e.

Pour entrer au Moonshiner, il faut d’abord pénétrer à l’intérieur de la pizzeria carrelée Da Vito, un véritable restaurant, puis dans la chambre froide. Derrière une fausse porte de frigo, un vrai bar qui joue à fond la carte du New York des années 20 avec cocktails bien shakés, serveurs en chemise et fumoir Art déco.  

Où ? 5 rue Sedaine, Paris 11e.

Accrochez-vous : Odéon redevient fréquentable ! Merci au bar à cocktails de ce chic hôtel néo-Art déco sorti de terre en 2023 et à son toit-terrasse (Sartre n’aurait pas parlé de rooftop !) en or massif. Dans les verres, des cocktails bien troussés tirés d’une carte compacte, et dans la rétine, du grandiose. Là, Notre-Dame à un jet de NRF ; de l’autre côté, la tour Eiffel qui se glisse entre le clocher de Saint-Germain et le dôme des Invalides, le tout sur un océan de toits bien entretenus (c’est le 6e, bébé).

Où ? 4 rue Danton, Paris 6e.

A la barre de cette fraîche adresse de la rue Saint-Maur, on trouve Jennifer Crain et Allison Kave, deux Américaines affichant une inclusivité tous azimuts. La grignote se montre 100 % végé (cornbread, chips au zaatar et houmous de betterave) ; la vibe déborde de bonnes ondes LGBTQ friendly et les verres assurent carrément, avec une proposition de cocktails sans alcool bien troussée. Inclusif, on vous dit !

Où ? 189 rue Saint-Maur, Paris 10e.

Traverser la grandiose nef marbrée de cette pizzeria pour atteindre le petit recoin du bar est déjà une expérience en soi. Mais ce n’est rien par rapport à l’exploration de la carte des cocktails inventés par Nico de Soto et son équipe. Des verres tout en finesse à siroter douillettement loin de l’agitation du quartier (et des dîneurs).

Où ? 6 rue Vivienne, Paris 2e.

En capitaine des shakers, barbe d’ogre sur tablier de cuir, Hugo Simonet voltige à l’aise entre ses 12 recettes signature qui piochent des ingrédients dans différents fuseaux horaires. Avec ses banquettes basses et ses poufs trapus, c'est clairement en rase-mottes qu'on sirote ses cocktails. Pas pratique si l'on souffre des lombaires mais plutôt cool pour se lover sous les radars avec l’être aimé.

Où ? 18 rue Bachaumont Paris 2e.

Lourdes tentures pourpres, armée de causeuses, banquettes bleu nuit et son comptoir capitonné ; voilà un ensemble plus ampoulé qu’un paragraphe d’A la recherche du temps perdu ! Mais ne boudons pas notre plaisir et reconnaissons que tout cela, associé au service précieux et aux miroirs piqués, nous projette instantanément dans l’atmosphère ouatée d’une bonbonnière IIIe République propice aux rapprochements.

Où ? 26 rue de Picardie, Paris 3e.

Un miracle en mitaines cloutées ! Voilà enfin un bar à Pigalle, ouvert ce siècle, qui a su sincèrement distiller l’énergie titubante et l’indolente décadence de cet ex-quartier chaud pour la servir à une population ravie dans une salle laquée, facettes et panthère, plus étroite que le slim de Joey Ramone. Sur fond de gros rock sombre et entre deux spectacles de drags, Jen Riley et Joseph Boley décochent des cocktails frais comme un slip en cuir au frigo. La Mano Negra avait tort, Paris la nuit, c’est pas fini à Galle-Pi.

Où ? 4 rue Viollet-le-Duc, Paris 9e.

Ruba Khoury, palestino-dubaïote qui en a sous le pied côté popote (elle est passée par Yam’Tcha, Septime et Frenchie), a ouvert ce bar safe et inclusif après s’être lassée de la phallocratie rampante des cuisines. Voilà une mignonne petite salle en pierre grattée, appliques laiton, velours saumon et personnel 100 % féminin. Au programme, ambiance douce, ingrédients au top et verres carrés, mêlant classiques et créations futées.

Où ? 24 rue de la Folie-Méricourt, Paris 11e.

Ce pionnier du speakeasisme parisien (ouvert en 2011 !) garde la ligne malgré les années. La petite salle planquée au fond d’une taqueria de poche reste ultra cosy. Depuis le petit comptoir, l’équipe emmenée par Chris McNulty envoie des verres carrément malins et parfaitement équilibrés. Ça vous dit une petite virée dans le golfe du Mexique ? 

Où ? 52 rue de Saintonge, Paris 3e.

Boljemoï ! Il en jette, ce vaste bar tapi dans la cave cathédrale, sous le restaurant Datsha. Au programme, décoration futuriste version 60’s à affoler les Instagram, son pur comme l’idéal socialiste et cocktails stratosphériques. Il y a même une piste de danse et un DJ ! Que demande le peuple ?

Où ? 57 rue des Gravilliers, Paris 3e.

Soyons francs, la place des Vosges avec son foncier pour émir et son énergie de sénateur asmathique était le dernier endroit de Paris où l’on pensait trouver un speakeasy ! Et pourtant, en sous-sol d’un curieux restaurant/boutique se déploie ce lieu inclassable, décoré d’antiquités olmèques et de mobilier 60’s (ce canapé De Sede de 15 mètres de long !). Magnifique.

Où ? 24 place des Vosges, Paris 3e.

Au 27e étage de la bi-tour penchée signée Jean Nouvel, le TacTac Skybar (bof bof ce nom…) du TOO Hôtel met en majesté une vue totalement inédite et véritablement fabuleuse sur Paname. Pas de monument à l’horizon mais un panorama de dingo qui propulse ce bout de 13e à la hauteur de L.A. ou Tokyo (surtout la nuit, avec les guirlandes des embouteillages sur le périph).

Où ? 65 rue Bruneseau, Paris 13e.

En 2013, ce belvédère indus' lançait à Paris la tendance des toits-terrasses pour tous. Onze ans plus tard, le spot perché au septième et dernier étage de cet immeuble de la petite rue Crespin-du-Gast continue d’attirer les foules et de faire crépiter les Insta. La dégaine n’a pas changé dans le genre paillote chic avec coussins colorés, bois de récupe et jardinière d’herbes aromatiques. La carte des cocktails a troqué la facilité pour des créas plus recherchées, la musique déroule de l’électropop et la vue offre barres d’immeubles et Sacré-Cœur.

Où ? 14 rue Crespin-du-Gast, Paris 11e.

Un joli bar à la dégaine d'apothicaire avec mignonne terrasse arborée à l’écart de Pigalle, croix vertes héritées de l’ancienne pharmacie et intérieur très rétro avec carreaux d’époque, luminaires en verre ciselé et armoires en bois sombre remplies de mystérieux bocaux ambrés. Derrière le long comptoir en marbre, le préposé Hugo Combe prépare ses mélanges magiques (11 à la carte, entre 12-13 €). Pour l’apéro, l’ordonnance se complète de chouettes petites assiettes ; et le dimanche, c’est brunch à 20 €.

Où ? 1 bis rue Lallier, Paris 9e.

A quelques enjambées de la bouillonnante rue Oberkampf, le Bisou attire l’œil avec sa devanture rose pastel. A l’intérieur ? Un néon rose, du gros hip-hop, quelques tables hautes mais… pas de carte ! Car derrière le sublime bar en marbre, le bartender s’occupe de tout. Un seul mot, et il vous shake un élixir sur mesure en fonction de vos envies et de son inspi.

Où ? 15 boulevard du Temple, Paris 3e.

Depuis son ouverture (en juin 2017 déjà), Combat continue de dominer sans forcer le game de la mixologie bellevilloise. Le nom fait peur mais pas de crainte, ici, la bienveillance et la bonne musique règnent. Sous le plafond végétalisé, on y sirote des créations toujours futées, justes et sourcées avec soin, accompagnées d'assiettes du même acabit.

Où ? 63 rue de Belleville, Paris 19e

Cette cool cave à manger a osé le dépouillement indus’ (béton ciré, néons blancs et mobilier ferreux) au milieu des bouis-bouis à bo bun et néons en mandarin. Vingt becs chromés qui débitent 15 bières artisanales mais aussi – surprise – du cidre et des vins nature dûment sélectionnés par Julien Maillet, exigeant taulier de la Liquiderie Cave (maison mère à 11 minutes à patte). Sans compter l’énorme carte de bouteilles.

Où ? 7 rue de la Présentation, Paris 11e.

Avec son décor de bois sombre et de velours carmin qui n’a pas bougé d’une fibre depuis 1925 et son élégance de vieux lord, le Bar Anglais du Raphael désoriente. Est-on à Londres pendant le Blitz, à New York avant la Prohibition ou à Shanghaï entre deux guerres de l’opium ? Une seule solution pour recouvrer ses esprits, vider un cocktail chantourné par le chef barman Christian Gomez ! Cheers !

Où ? 17 avenue Kléber, Paris 16e.

Au fin fond du 16e, il y a un jardin avec fontaine qui glougloute, gravier qui crisse et grosses berlines qui patientent. Dans ce jardin, un château (en fait l’hôtel Saint James). Et dans ce château, un bar magnifique : plafond coffré, murs bibliothèque et atmosphère ouatée cisèlent une atmosphère hors du temps, vraiment unique. Si votre date n’est pas impressionné(e), c’est à désespérer !

Où ? 5 place du Chancelier-Adenauer, Paris 16e.

Le vénérable hôtel Rochechouart, qui règne sur le bas de la butte depuis 1929, a pris un bon coup de jeune en 2020 et se retrouve aujourd’hui doté d’un toit-terrasse au sommet. A peine sorti de l’ascenseur, on se retrouve nez à coupole avec le Sacré-Cœur. Là, la tour Eiffel, et partout, l’océan de zinc de Paname. Faites chauffer votre Insta ! Et sinon, on consomme quoi pour se remettre de ce pano de dingo ? Des cocktails au cordeau et des assiettes qui volent bien au-dessus du bol de cahuètes.

Où ? 55 boulevard de Rochechouart, Paris 9e.

Ex-lupanar ressuscité en adresse très secrète, loin des regards, le bar de la Maison Souquet se planque au fond de l’hôtel du même nom et prolonge parfaitement l’idée qu’on se fait du Pigalle fin XIXe, entre déco Belle Époque et orientalisme. Dans cette ambiance harem et velours signée Jacques Garcia, on sirote des cocktails aux noms de courtisanes. Caliente !

Où ? 10 rue de Bruxelles, Paris 9e.

Ce petit bar en bois, miroirs et laiton résiste aux déferlantes du temps et des modes depuis 1962 ! Immuable, on y entend toujours la même bande-son jazzy, on s’y accoude au même comptoir patiné par des générations d’arsouilles stellaires (Sartre, Beauvoir, Duras, Giacometti…), on y déguste toujours des cocktails costauds (14 €), défouraillés par un immarcescible barman en veste blanche.

Où ? 11 bis rue Delambre, Paris 14e.

Planquée dans une rue du Marais, cette élégante adresse ouverte par Amaury Guyot déploie une ambiance très cosy dans une déco mi-club anglais, mi-loft new-yorkais à base de pierre grattée, cuir capitonné et lumière tamisée. Outre la collection de whiskies, le Sherry Butt a toujours soigné ses cocktails pointus, réalisés par des futures stars des shakers.

Où ? 20 rue Beautreillis, Paris 4e.

L’être humain est hautement compressible : si vous en doutez, l’expérience est validée chaque week-end au Zéro Zéro. Dans ce bar qui attire une foule démesurée dans si peu de mètres carrés, ouvrir la porte est déjà une bataille. La seule solution pour avancer est de danser en renversant le moins possible son verre.

Où ? 89 rue Amelot, Paris 11e.

Cette enclave moderniste, véritable ode au design des années 50's avec ses pierres de lave, appliques en verre orangé et iconique aquarium, n’a pas pris une ride et on s’attend toujours à voir Bukowski (qui a inspiré le nom) ou Dean Martin (qui roucoule dans les enceintes boule) rentrer s’accouder au bar en bois sombre. Côté philtre d’amour, Pasa Omerasevic connaît son métier et shake des verres inventifs et efficaces qui se concentrent sur le plaisir des papilles.

Où ? 12 rue Saint-Bernard, Paris 11e.

Comptoir ondulé, gros tabourets à accoudoirs, banquettes caramel… Ce bar dont l’entrée se cache dans une cour d’immeuble propose une atmosphère assez unique : celle d’un bar de palace mais sans l’hôtel au-dessus ! Tiré à quatre épingles, Kaled Derouiche y shake des verres inspirés, piochant des ingrédients aussi bien au Maghreb qu’en Orient. La nuit, l’ambiance se délure nettement et la piste de danse lumineuse, so disco, se couvre de danseurs. Yallah !

Où ? 69 rue des Gravilliers, Paris 3e.

Depuis 2018, Fréquence, le bar de Matthieu Biron et Guillaume Quenza, se maintient avec une déconcertante facilité comme la valeur sûre pour les amateurs de cocktails millimétrés aux influences nippones totalement maîtrisées, mais aussi pour les connaisseurs de vinyles funk des années 80, les férus d’impecs petites assiettes et les chercheurs de bonnes ondes. Fréquence, c’est grave bon. 

Où ? 20 rue Keller, Paris 11e.

Le Supercoin est effectivement installé à un super coin, entre une rue calme du 18e et une allée piétonne qui offre la possibilité d’une terrasse trois étoiles dès qu’il fait un peu beau. Derrière la façade vert bouteille héritée du vieux bistrot précédent, une salle minimale avec briques grattées, tables en bois et carrelage d’origine où se retrouvent toutes les populations bobos de ce quartier en mutation lente venues goûter aux bières craft et aux bons sandwichs.

Où ? 17 rue Boinod, Paris 18e.

Ce petit bar de Belleville ouvert par deux potes mélomanes, Gautier Honorez et Lucas Boulanger, fait rimer riche comptoir avec potard. Dans la salle du fond, grande comme une Fiat 500, ils ont logé une piste de danse et deux platines vinyles. Quand il n’y a pas de collectif invité qui fait chalouper le chaland, vous pouvez prendre les manettes avec vos disques.

Où ? 92 rue Rébeval, Paris 19e.

Que c’est chouette de constater que Montmartre offre encore des lieux magiques comme cet hôtel perdu dans la végétation d’une venelle à flanc de butte. Le bar niche au sous-sol, un cocon luxuriant caché dans le jardin d’hiver où règne une ambiance mi-claque des tropiques (grandes plantes, papier peint jungle, lumière chiche) mi-Twin Peaks S03 (sol en damier et velours rouge). A tester un jour dans sa vie.

Où ? 23 avenue Junot, Paris 18e.

Un babyfoot, un grand comptoir en laiton et une super terrasse… Que demander de plus ? En reprenant cette adresse dans son jus de Pigalle, Pierre Moussié a bien pris garde de ne rien changer à la recette de ce rade mythique. La salle est pleine comme un œuf de l’apéro à la fermeture d’une joyeuse faune mélangée de vieux rockers sur le retour et de jeunes noctambules qui s’hydratent à coups de pintes.

Où ? 1 rue Mansart, Paris 9e.

Le seul bar à cocktails de SSD reste bien sur ses appuis : une façade couverte d’affiches de transfert d’argent, une déco minimale pierre nue et rideaux dorés, et une carte de cocktails 100 % alcool français où on croise des twists de classiques (un Sazerac au cognac et à l'armagnac) et des créas futées.

Où ? 51 rue du Faubourg-Saint-Denis, Paris 10e.

Pour qui ? Ceux qui veulent s'enfiler un couscous gratuit dans une bonne ambiance
On glougloute quoi ? Une pinte 

Ce nom vous rappelle quelque chose ? Le 9 Billards bien sûr, cet ancien bar de la rue Saint-Maur tenu par l'équipe des Disquaires. Installé boulevard de la Villette depuis plusieurs années maintenant, son petit frère a lui aussi rapidement trouvé son public. Des tribus de jeunes Parisiens viennent en effet ici pour manger un bon couscous (gratuit le mercredi soir) ou boire des coups à prix raisonnables en profitant d’une ambiance enjouée et d’une programmation musicale soignée. Car le 9B cache un secret dans son sous-sol, une belle cave bien sonorisée qui donne dans la house, l’électro ou la techno en accueillant de nombreux artistes et collectifs comme Dee Nasty, OTTO10, Voiron, Cracki Records ou Underground Resistance. Une sorte de petit club planqué mais qui n’a pas empêché ce joyeux rade de conserver son bel esprit de quartier.

Dans cette mini-salle à poutres apparentes et colombages, on distille l’amour de la bonne bière artisanale. Pour nous guider dans la jungle des nouvelles brasseries et des canettes colorées cheloues, faites confiance à Kylian, hyper disponible et pédago derrière son micro-comptoir. Il explique, fait goûter, conseille même (et surtout !) les plus noobs en houblon. 

Où ? 3 rue de la Forge-Royale, Paris 11e.

Ancien des palaces, Christopher Gaglione a installé son bar à cocktails dans un véritable no man’s land des shakers. Les locaux ou les courageux qui ont fait le déplacement dans ce bout de 5e coincé entre le Val-de-Grâce et le Luxembourg profitent d’une carte recherchée où la verrerie exubérante a autant d’importance que le contenu.

Où ?  283 rue Saint-Jacques, Paris 5e.