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Kill Bill
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10 films pour voir des filles badass

Voici notre top 10 des héroïnes les plus badass du cinéma grand public. « Girl Power », vous avez dit ?

Écrit par
La Rédaction
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Si, pendant longtemps, le terme « badass » était réservé aux personnages masculins ultra-virils, ceux qui « en ont dans le froc » (en gros Bruce Willis version Die Hard, Bruce Willis version Le Cinquième Element et à peu près tous les autres Bruce Willis des années 90), le terme s’est peu à peu étendu grâce à la presse anglo-saxonne féministe. Aujourd’hui, pour reprendre la définition de Marie-Anne Paveau, professeure en sciences du langage à l’université Paris XIII, la badass est « une femme remarquable pour ses qualités de courage, de force et d’énergie, jusqu’au défi ou la transgression parfois, voire la violence, des traits et qualités plutôt attribuées aux hommes en général ».  

Aujourd’hui, l’expression – élogieuse – renvoie donc à ces personnages de fiction qui se détachent du cliché de la meuf ingénue, déterminée à ne pas se laisser faire ! Si l’univers des séries en regorge – à l’image de Buffy Summers (Buffy contre les vampires), qui met en avant sa liberté, ses dilemmes moraux, sa lutte contre l’oppression patriarcale et l’atmosphère inclusive autour d’elle –, le cinéma n’est pas non plus en reste. Voici donc notre top 10 des héroïnes les plus badass du cinéma grand public. « Girl power », vous avez dit ?

Notre top des héroïnes les plus badass du cinéma

Foxy Brown (1974) de Jack Hill

1. Foxy Brown (1974) de Jack Hill

L’héroïne badass : Foxy Brown
Son actrice : Pam Grier

Entre la Foxy Lady de Jimi Hendrix (« ‘Scuse me while I kiss the sky ! ») et la Jackie Brown de Quentin Tarantino, notre première protagoniste se nomme donc… Foxy Brown ! Sous les traits de Pam Grier (qui deviendra, vingt-trois ans plus tard, l’héroïne du film-hommage de Tarantino), Foxy part ici venger son petit ami, tué par un gangster, au son d’une B.O. produite par les fameux studios Motown. L’un des thrillers culte de la blaxploitation seventies, qui lança largement Pam Grier (aux côtés du long métrage Coffy, l’année précédente) et en fit l’une des principales icônes cinématographiques du féminisme black – pour preuve, l’actrice se trouvait encore citée comme inspiratrice dans l’essai King Kong Théorie de Virginie Despentes. 

Star Wars : Un nouvel espoir (1977) de George Lucas
Leia Organa - Carrie Fisher

2. Star Wars : Un nouvel espoir (1977) de George Lucas

L’héroïne badass : Leia Organa
Son actrice : Carrie Fisher

Eh bien oui, évidemment, la princesse Leia ! Car si l’on se souvient évidemment de sa sage coiffure tout en macarons (ou encore d'une tenue d’esclave qui fit couler beaucoup d’encre chez l’ignoble Jabba the Hutt), l'on se rappelle également que la sœur jumelle de Luke Skywalker ne manque pas non plus d’audace façon tête brûlée, quitte à faire passer les autres héros de la première trilogie Star Wars – exclusivement masculins, à son exception – pour des post-ados un peu trouillards. D’ailleurs, dans l'épisode Le Réveil de la Force, Leia n’est plus seulement princesse, mais se voit désormais nommée… général Organa ! 

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Alien (1979) de Ridley Scott

3. Alien (1979) de Ridley Scott

L’héroïne badass : Ellen Ripley
Son actrice : Sigourney Weaver

Mais voilà sans doute ici l’héroïne la plus viscéralement badass de la fin du vingtième siècle : le lieutenant Ellen Ripley, à laquelle Sigourney Weaver prêta ses traits – et son mètre quatre-vingt-deux – de 1979 à 1997, dans les quatre épisodes de la saga, respectivement réalisés par Ridley Scott, James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet. Battante hardcore, jusqu’auboutiste qui ne s’avoue jamais vaincue, Ripley a d’ailleurs évolué, au fil des épisodes, vers toujours plus de radicalité. Femme au crâne rasé pour le troisième volet de la franchise, voire clone cynique et sans pitié dans le dernier (où son personnage finit presque par éprouver une forme de compassion pour les aliens), la combattante spatiale incarne clairement un sommet de la « badassitude ». Le genre de meuf à vous sortir des phrases comme : « Qu’est-ce qu’on fait si une bestiole nous fonce dessus, on lui crache à la gueule ? », ou encore « Je propose qu’on décolle et qu’on fasse sauter une charge nucléaire : là au moins on sera sûr du résultat ! » 

Thelma et Louise (1991) de Ridley Scott

4. Thelma et Louise (1991) de Ridley Scott

Les héroïnes badass : Thelma Dickinson et Louise Sawyer
Les actrices : Geena Davis et Susan Sarandon

Allez, petit saut dans le temps jusqu’au début des années 1990, et deux belles figures d'une féminité insoumise pour le prix d’une, avec Thelma et Louise de Ridley Scott – l’inventeur de la saga Alien appréciant manifestement les femmes qui ne s’en laissent pas compter. Parties en excursion pour un week-end loin du mari macho-beauf de Thelma (Geena Davis), les deux femmes vont résister à la violence masculine (alternant viol et vol...), quitte à faire justice elles-mêmes et tenter de fuir jusqu’au Mexique. Avec son Golden Globe et son Oscar du meilleur scénario en 1992, Thelma et Louise reste un film essentiel du féminisme dans le cinéma américain. Et sa fin demeure certainement l’une des plus intenses et poignantes des trente dernières années.

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Le Silence des agneaux (1991) de Jonathan Demme
Photograph: Orion Pictures

5. Le Silence des agneaux (1991) de Jonathan Demme

L’héroïne badass : Clarice Starling
Son actrice : Jodie Foster

Stagiaire au FBI, Clarice Starling (Jodie Foster) se retrouve à traquer un gros détraqué, dépeceur de jeunes femmes surnommé Buffalo Bill (Ted Levine), en interrogeant le psychiatre psychopathe Hannibal Lecter (Anthony Hopkins, cabotin et brillant) – emprisonné à vie pour avoir, quant à lui, dévoré ses victimes « avec un verre de chianti ». Bon appétit, quoi ! Sauf que la débutante ne va clairement pas se laisser faire, prise entre ces deux délirants tueurs en série. Récompensé par cinq Oscars majeurs en 1992 (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté, meilleur acteur et meilleure actrice), le long métrage de Jonathan Demme reste sans conteste l’un des thrillers récents les plus magistraux (contrairement à sa suite, Hannibal, à la psychologie plus ou moins grotesque).

Terminator 2 (1991) de James Cameron
Cinema 52

6. Terminator 2 (1991) de James Cameron

L’héroïne badass : Sarah Connor
Son actrice : Linda Hamilton

Preuve de l’évolution de la « badassitude » au féminin, Sarah Connor n’est pas seulement une femme forte (devenue athlétique, même, dans ce deuxième volet de la saga Terminator entamée en 1984), mais aussi une mère : celle du futur héros – « messie », aurait-on presque envie d’écrire ? – de la rébellion des humains contre les machines. Capable de broyer Arnold Schwarzenegger dans une presse hydraulique ou de le faire descendre dans le magma d’une fonderie, Sarah Connor n’est probablement pas une maman comme les autres. Mais elle reste l’une des héroïnes (et des mères) les plus mémorables du cinéma de science-fiction. « Hasta la vista, bébé. »

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Kill Bill, vol. 1 (2003) de Quentin Tarantino
Foto: Miramax Film

7. Kill Bill, vol. 1 (2003) de Quentin Tarantino

L’héroïne badass : Beatrix Kiddo a.k.a The Bride
Son actrice : Uma Thurman

Après la mère, voici l’incontournable « mariée » (« the bride » en V.O.) interprétée par Uma Thurman dans les deux volets du Kill Bill de Tarantino. Cette dernière commence le film enceinte de Bill, chef de l’organisation au sein de laquelle elle opère en tant que tueuse à gages, sous le nom de code « Black Mamba ». Mais ayant fui avec un autre homme afin de refaire sa vie loin de la violence mafieuse, notre héroïne se voit retrouvée par Bill et ses sbires le jour de son mariage. L’assemblée est alors décimée, et la mariée laissée pour morte, une balle dans la tête. Hélas pour Bill, après quatre ans de coma, l’ancienne Black Mamba se réveille avec une sévère envie de vengeance. Deux fois Golden Globe de la meilleure actrice pour son rôle (dans chacun des deux volumes de la fresque vengeresse de Tarantino), Uma Thurman trouve ici l’un de ses personnages les plus forts - a priori très éloigné de cette autre femme mariée et jalouse qu’elle incarnait dans le premier volume du Nymphomaniac de Lars von Trier.

Kick-Ass (2010) de Matthew Vaughn
Foto: Universal Studios

8. Kick-Ass (2010) de Matthew Vaughn

L’héroïne badass : Mindy Macready a.k.a Hit Girl
Son actrice : Chloë Grace Moretz

Probablement la plus jeune des super-héroïnes Marvel (créée par Mark Millar et John Romita Jr. dans le comics Kick-Ass), Hit Girl n’a pas pour autant eu la vie facile. Et c’est le moins qu’on puisse dire… Sa mère décède en accouchant d’elle, alors que son père, Damon Macready (alias Big Daddy), policier intègre, se trouve emprisonné à tort. Une fois sorti, il prépare sa vengeance en entraînant notamment sa fille à la self-defense. Bientôt alliée au jeune super-héros autoproclamé Kick-Ass, Hit Girl va lui apporter tout ce qu’il faut de malice, d’ingéniosité et… de technique de combat. Bref, le véritable personnage génial de Kick-Ass, c’est évidemment Hit Girl, pour ce qui reste très certainement l’une des meilleures adaptations de bande dessinée au cinéma. 

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Millénium : Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes (2011) de David Fincher
Foto: Columbia Pictures

9. Millénium : Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes (2011) de David Fincher

L’héroïne badass : Lisbeth Salander
Son actrice : Rooney Mara

Héroïne typiquement « milleniale », la geekette Lisbeth Salander vole assez clairement la vedette à James Bond – euh pardon, Daniel Craig – dans cette adaptation par David Fincher du premier volume de la trilogie Millénium de Stieg Larsson. Hackeuse prodige à la mémoire photographique imparable, Lisbeth bénéficie en outre d’un pur look post-punk auquel sied largement mieux le titre original du film : The Girl with the Dragon Tattoo. Et son interprète, Rooney Mara – découverte par le grand public dans le précédent film de Fincher, The Social Network, l’année d'avant – prend un envol largement confirmé dans son rôle de femme rebelle dans Carol de Todd Haynes, aux côtés de Cate Blanchett.

Mad Max : Fury Road' (2015) de George Miller

10. Mad Max : Fury Road' (2015) de George Miller

L’héroïne badass : Imperator Furiosa
Son actrice : Charlize Theron

On a déjà dit que le dernier Mad Max : Fury Road de George Miller pouvait constituer un fort bel hommage au cinéma muet, encore faut-il ici rappeler combien il peut aussi apparaître comme un long métrage d’action parmi les plus féministes. Ce qu’il doit en particulier à son héroïne pas commode, Imperator Furiosa, interprétée par une Charlize Theron au crâne rasé, qui n’est pas sans évoquer la Sigourney Weaver d’Alien 3 et relègue largement au second plan le héros qui donne son nom au film – dans la peau de Max Rockatansky, Tom Hardy a en effet souvent l’air complètement largué, donnant l’impression d’avoir du gravier plein la bouche à chaque fois qu’il l’ouvre. En somme, tout comme Hit Girl dans Kick Ass, Imperator Furiosa vole largement la vedette au héros masculin du film… A tel point que l’un des scripts sur lesquels travaillerait Miller pour la suite se nommerait Mad Max : Furiosa.

Et puis, encore d’autres pistes !

Bien sûr, les héroïnes badass n’ont clairement pas dit leur dernier mot ! Et l’on aurait sans doute également pu citer ici Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) dans la saga Hunger Games, la Supervixens de Russ Meyer, la Catwoman (Michelle Pfeiffer) dans Batman 2 de Tim Burton ou la Million Dollar Baby (Hilary Swank) de Clint Eastwood…

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