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Fête de la musique

La Fête de la musique 2013

Que faire le 21 juin 2013 au soir ? Focus sur les meilleurs plans de cette fête musicale

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Vous redoutez de passer encore une Fête de la musique à errer sans but entre les groupes d'ados qui chantent un rock mal dégrossi sur les trottoirs ? On vous comprend, cette fête célébrée le jour le plus long de l'année est aussi la nuit où chacun peut s'exprimer librement, brancher son ampli chez un gentil épicier et se déchaîner sur sa gratte à n'importe quel coin de rue, et c'est aussi cette spontanéité que l'on aime. Si toutefois vous voulez aussi profiter des grands concerts gratuits organisés par la Mairie de Paris ou des sponsors privés, Time Out est là pour vous souffler à l'oreille les bons plans.

Les concerts à ne pas manquer

Eighteen Records party
  • Musique
  • Rock et rock indé

Cette année, pour la Fête de la musique, votre programme c’était surtout d’éviter les fanfares et les sosies (ratés) de Peter Gabriel. Plus d’hésitation, une soirée du 21 juin sans groupe de reprise est encore possible ; et pour Eighteen Records ça se passera au Salon, dans le 18e arrondissement bien sûr et en accès libre. Le label propose un plateau alléchant de ce qui se fait de mieux (ou presque) à Paris versant rock garage à l’arrière-goût punk, soit La Secte du Futur, Jessica 93, Dame Blanche, Club Passion et Advent Nivid. Ceux qui n’aiment pas la musique et n’arrivent pas à rester enfermer pourront quand même profiter d’un atelier tatouage dans l’après-midi et de bières à bas prix (1 euro le demi). A ce régime-là, votre soirée devrait être gentiment agitée.

Syndrome WPW + Candie Hank + Monique Sonique

Syndrome WPW + Candie Hank + Monique Sonique

Le très underground garage Mu a eu la bonne idée d’inviter le groupe Syndrome WPW à donner un concert en l’honneur de son LP 'Résurrection aboiements'. Publié sur le trop confidentiel label Ego Twister Records à quelques centaines d’exemplaires à peine, l’album présente une fusion punk, metal et électro détonante, un univers radical et sombre, qui ne fait pas la moindre concession. C’est noisy, chaotique, furieux, mais aussi remarquablement efficace. Le show risque d’être à l’image de la musique, au point de mettre les spectateurs mal à l’aise, en tout cas de les bousculer un peu.

Autre invité, Candie Hank pratique une musique tout aussi étrange. Projet techno 8-bits et glitch de Patric Catani (DJ allemand et collaborateur des Puppetmastaz), Candie Hank marque par ses beats dansants mêlés à des textures sonores issues des jeux vidéos des années 1980 ou d’ordinateurs de cette époque comme l’Amiga 500. Le résultat est une tuerie à ne pas manquer non plus en live. 

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Franz Ferdinand + Christophe + Zazie + Balthazar...
  • Musique
  • Musique du monde

Il y aura sans doute foule à l'Olympia pour la Fête de la musique, mais si un chanteur justifie bien qu'on subisse l'attente, la sueur et la populace, c'est Christophe ! Auteur de certaines des plus belles chansons d’amour ("Aline", "Les Mots bleus"), de tueries pop méconnues ("Tu es folle"), d’un album insolite et génial ('Le Beau Bizarre', en 1978), puis d’expérimentations électro-pop fantastiques dans les années 1990 et 2000, Christophe est l’un des plus grands chanteurs français en activité. Un ténor de la musique, doublé d’une crème dans la vie, la vraie. Après un "Intime tour" totalement hallucinant où il a joué tout seul au piano, au synthé et à la guitare ses chansons, il foulera la scène de l'Olympia le 21 juin prochain. Le concert risque d'être émouvant, fou, bavard (Christophe aime les digressions verbales passionnantes, voir notre interview ici) et porté par sa voix unique.

D'autres artistes plus commerciaux l'accompagneront, comme Zazie et La Grande Sophie, mais aussi des nouveaux talents à l'image du groupe Balthazar.

Magic Malik & DJ Oil

Magic Malik & DJ Oil

La plus belle des salles world-jazz à Paris entamera la Fête de la musique avec des groupes un peu obscurs de soul et d’afrobeat (What Eve Wishes à 20h et Karambeyes à 21h15) avant de laisser place à DJ Oil accompagné de l’excentrique et magnifique flûtiste Magic Malik – de 22h30 à 23h30. Le set bien huilé de DJ Oil se poursuivra quant à lui jusque tard dans la nuit, avec comme thème « black music history : from jazz to Detroit ». Funky.

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Symphonie du Titan

Symphonie du Titan

Si la Fête de la musique est souvent la porte ouverte à toutes les dérives musicales et à un amateurisme rock un peu lassant, le 21 juin reste avant tout l’occasion d’assister à de formidables concerts rarement ouverts à tous. Cette année, sous la pyramide du Louvre, on aura l’immense chance d’écouter Paavo Järvi, chef estonien et ancien élève de Leonard Bernstein, diriger l’Orchestre de Paris dont il est le directeur musical depuis 2010. Un choix passionnant que celui d’interpréter la Première symphonie en ré majeur de Gustav Mahler, dont le deuxième mouvement, une valse pleine de vie, prend l’aspect en ces premiers jours ensoleillés, d’une ode à l’été tardivement arrivé.

Les scènes principales

Rue des Lombards (1er)

Rue des Lombards (1er)

Qu’est-ce qu’on écoutera le soir du 21 juin aux alentours de Châtelet ? Du jazz, bien sûr. D’autant plus que les trois clubs bien connus de la rue des Lombards (Le Sunset/Sunside, Le Baiser Salé et « le Duc ») ouvriront leurs portes au public pour une soirée gratuite.

Sunset/Sunside

Le Sunset, qui s’aligne sur le thème de l’année (la voix), a programmé sept petits concerts de chanteuses – à partir de 18h – dont Leïla Martial, une des vraies révélations vocales de l’an dernier, qu’on s’efforcera de ne pas manquer.

Baiser Salé

Rien de spécial du côté du Baiser Salé, où le batteur maison Tiss Rodriguez organisera une jam-session habituelle qui mérite tout de même le détour, puisqu’on y croise souvent la crème de la jeune scène parisienne.

Le Duc des Lombards

Mention spéciale pour le Duc des Lombards qui offre une jolie soirée (en entrée libre donc) emmenée par l’éclectique pianiste Laurent de Wilde et sa bande de copains super musiciens : le sax altiste Pierrick Pédron, le ténor Guillaume Naturel, le contrebassiste Diego Imbert et quelques autres. La grosse classe, quoi. La chanteuse China (ex-chroniqueuse du Grand Journal et fille de Dee Dee Bridgewater) sera là aussi et risque de nous casser un peu les oreilles, mais sa bonne humeur et son énergie débordante conviendront parfaitement à une soirée de fête qui s’annonce « wilde & funky ».
Scène Ricard - Place Denfert Rochereau (14e)

Scène Ricard - Place Denfert Rochereau (14e)

Stuck In The Sound

Parmi les groupes de rock français, les Stuck In The Sound se sont vite différenciés de leurs petits camarades en développant un son très anglo-saxon. Influencés par Muse, Sonic Youth, les Smiths ou les Killers, ces Parisiens se sont logiquement fait un nom plus facilement à l’étranger que chez nous, où la langue anglaise et l’indie rock ne sont pas encore devenus des réflexes culturels. Mais si leurs singles cartonnent vite, comme "Toy Boy" et "Ouais", tirés de leurs deux premiers albums, le groupe sonne parfois un peu daté et trop respectueux du genre dans lequel il évolue. Ça manque d’audace, mais pas d’efficacité. On appréciera les tentatives plus éclectiques entendues dans le nouvel album 'Pursuit', qui contient de très bons moments tels que "Brother" ou "Let’s Go", en revanche on goûtera moins la chanson-titre, facile et banale.

Aline

Certes, leur son évoque rapidement Indochine et Daho pour les Français, Cure et les Smiths côté british, mais quel incroyable songwriting ! Oui, Aline fait dans la nostalgie, mais avec style. Surtout, Romain Guerret (chant et guitare), Romain Leiris (basse), Arnaud Pilard (guitare) et Vincent Pedretti (batterie), ont suffisamment de bouteille et de talent pour réussir un premier disque parfait, un sans-faute. Il s'appelle 'Regarde le ciel' et c'est une suite de tubes, de compos lumineuses, qui s'entonnent à tue-tête et résonneront longtemps dans nos cœurs. On passe en boucle sur la platine "Je bois et puis je danse", "Deux hirondelles", 'Maudit garçon" ou "Elle m'oubliera", comme si on avait 14 ans. Alors venez prendre votre dose de romantisme naïf, ça n'a pas de prix.

Hyphen Hyphen

Les Niçois de Hyphen Hyphen ressuscitent les basses funky et la pop indie du mythique groupe Talking Heads, un projet musical qui n’est pas sans rappeler celui de Metronomy. Voilà qui est louable, et puis une formation qui intitule une de ses chansons "Chewbacca I’m Your Mother" est forcément à suivre.

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