C'est l'une des plus grandes injustices du rock français (et au-delà). Pensez que Kyo ou Saez sont plus connus chez nous que Little Bob, parangon du rock sans concessions, prolo et travailleur. Evidemment, un tel homme ne pouvait s'épanouir qu'au Havre, ville de dockers, et naître Italien. Ces Italiens qui ont donné au rock hexagonal messieurs Hervé Forneri (Dick Rivers), Daniel Bevilacqua (Christophe) et Arturo Maria Ferrari (Nino Ferrer). Roberto Piazza, lui, se trouve le nom de Little Bob et décide d'écrire son histoire à coup de « pub rock », ce genre qui s'abreuve aux sources du boogie, du blues et du punk.
Pas très franchouillard, Little Bob Story se fait davantage un nom dans les pays anglo-saxons, suffisamment pour faire vivre le groupe de 1971 à 1989. Pas mal, pour des types méconnus en France. Les connaisseurs, eux, adorent le bonhomme et se refilent les CD et les vinyles d'occase sous le manteau ou sur eBay, parfois très cher. Depuis sa prime jeunesse, Little Bob ne s'est pas arrêté et continue de sortir des disques et de faire des concerts avec une classe et une voix toujours infernales, immortalisées par Aki Kaurismäki dans son excellent film 'Le Havre' (voir plus bas). Il s'arrête cette année au New Morning et il va faire très mal.
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