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Les clichés parisiens : Le Parisien est un séducteur hors pair

Écrit par
La Rédaction
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Etre parisien, ce n'est pas seulement être beau, intelligent, plein d'esprit. Ce n'est pas seulement faire preuve, à tout instant, d'un sens du style surdéveloppé, d'une prédilection hors-norme pour la haute gastronomie, et d'une passion pour les essais existentialistes. Etre parisien, c'est aussi répandre le désir, titiller les jupons, faire rougir les pommettes et briser les cœurs. C'est de notoriété internationale : en matière de séduction, les habitants de la capitale française sont des professionnels redoutables et redoutés. Quiconque s'installe dans la Ville Lumière se métamorphose en un prédateur irrésistible, prêt à jouer de ses charmes, de son élocution et de sa galanterie, pour ne plus jamais rentrer bredouille.

Ah, la bonne blague ! Les mythes ont peut-être la dent dure, mais en vrai, quand il s'agit de draguer une meuf, t'as vu, rares sont ceux qui s'équipent d'un Cyrano de Bergerac, dispo 24h/24 pour leur sussurer des mots doux dans l'oreillette. La gent féminine le confirme : la plupart des prétendants qui battent le pavé pour faire fondre les filles ont troqué poésie contre misogynie de comptoir (par optimisme peut-être, par paresse sans doute), espérant sans vraiment y croire qu'un « T'es bonne » lancé à la volée fera l'affaire. Les statistiques leur sont défavorables : d'après un sondage Ipsuce de 2015, seules 0,0001 % des femmes répondent « Oh oui, prends-moi » lorsqu'un inconnu leur demande « Tu niques ? ». On est passés du baise-main au baise-moi - sans préliminaires versifiés. Preuve, s'il en fallait : ces vingt phrases de drague (vous connaissez la chanson, mesdames, la liste pourrait être bien plus longue) cueillies dans les rues, les bars et les boîtes de nuit de Paris par nos lectrices. Décryptage.


1. Tu suces ? 
(C'est bien connu, ça marche à tous les coups.)

2. Si t'étais un burger, tu serais un Macbeautiful.
(La comparaison flatteuse : toujours un grand succès.)

3. J'aime ton style, mais tu t'épiles ?
(A retenter en alexandrins.)

4. Excuse-moi, tu connais un peu le quartier ? Je cherche le chemin le plus court pour arriver dans ton cul ! 
(Marche aussi avec « cœur », mais c'est moins mignon.)

5. Eh, j'aime bien ton design.
(Court, efficace.)


6. C'est qui la mère, c'est qui la fille ?
(Approche familiale. Fonctionne mieux si l'on a des vues sur la génitrice.)

7. Salut, tu veux pas monter dans mon camion ?
(Rassurant.)

8. Ce qui me plaît chez toi, c'est que ça se voit que t'es discrète et que tu diras rien à ma femme.
(L'honnêteté : une valeur chevaleresque.)

9. J'ai un petit creux. Je grignoterais bien ta moule.
(Bon vivant.)

10. Ça te dit on joue au bilboquet ?
(Mmm, joueur, celui-là.)

11. Tu veux venir chez moi ? J'ai de la place dans le coffre. 
(Rassurant, cosy.)

12. Je suis devenu aveugle depuis que je t'ai vue.
(Interprétation libre.)

13. C'est fou comme tu ressembles à mon ex. 

(Excitant.)

14. Tes lunettes c'est pour faire joli ou t'es vraiment bigleuse ? 
(Ophtalmo ?)

15. I want to fuck you.
(Parce que l'anglais, comme l'amour, est une langue universelle.)

16. Toi, je te ferais bien le coup du chapeau. Un coup dans le chat, un coup dans le pot !
(Astucieux.)

17. Waaaah. Franchement, t'es un avion de chasse.
(Oh oui, pilote-moi.)

18. Je t’invite à manger indien, c’est juste à côté de chez moi.
(Bienveillance, géolocalisation, exotisme : c'est ça aussi, le monde moderne.)

19. Eh madame, ton minou il est aussi grand que tes oreilles ?
(Mignon, ça.)

20. Viens, on va lire une BD chez mes parents.
(Bon, celle-là a marché, elle est restée six ans avec lui et ils ont fait un enfant.)

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