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© CD92/Willy LabreCerisiers en fleurs - Domaine de Sceaux

Que faire à Paris en avril 2024 ?

Expos, restos, festivals, spectacles : découvrez tous les inratables à faire en mars 2024.

Rémi Morvan
Écrit par
La Rédaction
et
Rémi Morvan
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Le mois d’avril est là, nous entrons officiellement dans la période la plus faste de l’année ! Le printemps s’installe (doucement) et avec lui germent les bons plans (dont les premiers à l’air libre) partout sur la mappemonde parisienne. Voici un panier garni des plus belles pousses avec le retour des premières friches, des restos bizuts ou des concerts tant attendus. Et avec ce dossier pour vous couvrir le dos, vous ne craignez aucune gelée de printemps !

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Les meilleurs plans du mois d'avril 2024 à Paris

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • 1er arrondissement
  • Recommandé

Pierre Touitou, qui manquait cruellement aux foodies, ouvre enfin son enseigne à lui, bien loin de l’Est parisien. L’endroit porte beau : bois sombre et anguleux, comptoir inox, carrelage noir et blanc au sol… Une âme de bistrot sous un costume italien des années 80. Sur la carte, on retrouve le style du chef : net, minimaliste et stylisé. Des entrées, on retient les incisives asperges blanches au gingembre et ajo blanco verdoyant. Les plats arrivent escortés d’une assiette satellite, comme chez Gagnaire où Touitou fit ses armes : impeccable lotte-artichauts-tamarin avec un side de riz noir aux oursins et foie de lotte qui lui vole la vedette. En dessert, la crème anglaise de l’île flottante est habilement relevée de piment fumé (12 €) tandis que la forêt-noire s’avère aussi satisfaisante qu’une rediff de Columbo (14 €). Tout est lisible, jamais plus de trois éléments dans l’assiette ; mais à force d’épure bien ordonnée, certaines propositions nous ont paru manquer un peu de chien ce soir-là…

  • Musique
  • Musique

Il y a une dizaine d’années, la friche de l’ancienne usine de chaudronnerie Babcock avait marqué l’époque de sa gigantesque empreinte – haaaa la Drøm. Devenu le repaire des graffeurs franciliens, elle avait laissé sa destinée festive – hors micro-noce en loucedé – au vestiaire depuis 2015. A partir du 5 avril 2024, sous le patronage du collectif Kumquat, la friche Babcock, ses 6 000 mètres carrés d’espace – seulement 4 000 seront utilisés, ses dizaines de mètres sous verrière, ses grands rails suspendus et son horizon (presque) infini, va être sortie sa torpeur à grands coups de kicks. Pour rallumer le transfo le 5 avril, Kumquat se maque avec l’agence/label RAW, habituée aux ambiances fraîches comme une lame, pour une guinche qui durera de 23h à 8h. Et dès le lendemain, rebelote avec une soirée Kumquat tendance house aventureuse. C’est déjà bien assez pour saliver et parier que Babcock sera l’un des hits de l’été.

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Shopping
  • Chocolateries et confiseries
  • République
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Une carte de chocolats et de pâte de fruit solidement ancrée dans les saisons, voilà comment cet élève de Patrick Roger et Jacques Genin compte se démarquer dans le game du cacao (et ne pas faire la même ganache toute sa carrière). Cette ambition s’appuie sur une maîtrise technique imparable et un appro au cordeau :  ingrédients viennent au maximum de France (châtaignes d’Ardèche, noisettes du Lot et Garonne, amandes de la Drôme…) et les divers crûs de chocolat de chez Nicolas Berger.  Pour Pâques, William a déjà trouvé son animal totem, à l’image du hérisson de Patrick Roger : la loutre qu’il décline en bébé trop mignon, ado ou maman !

  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Chaillot
  • Recommandé

Mohamed Bourouissa transforme le Palais de Tokyo en un champ de mimosas géant pour son expo Signal. Ici, tout son talent se déploie : photo, sculpture, dessin, installation… L’artiste ne saurait visiblement se contenter d’un médium unique via un fil rouge pas vraiment habituel dans les établissements culturels parisiens : le seum. Le seum postcolonial, le seum d’une jeune génération que les plus grands n’écoutent pas, le seum des impuissants face aux drames de Gaza ou à la condition des Afro-Américains. Mohamed Bourouissa signe ici une expo intimiste, l’une des plus intéressantes de la saison. Elle n’est pas parfaite, non, et l’on arrive même à lui trouver un petit côté snob, en rupture avec le discours universaliste tenu par l’artiste, en raison de son absence de limites et de médiation claire. Mais Signal a le mérite de rendre concret le pouvoir de la culture : celui de renverser l’ordre établi et ne jamais être prisonnier d’un seum éternel. 

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Shopping
  • Boulangeries
  • Le Marais
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Depuis 2011, un jeune artisan produisait discrètement des panettones à rendre fous de jalousie les Italiens. Le bruit de couloir a enflé et Christophe Louie a enfin ouvert une boutique sur la si charmante rue Dupetit-Thouars. Son levain Mauro produit toujours des merveilles de panettone. De la classique grosse “brioche” filante, humide et moelleuse criblée de fruits confits, aux déclinaisons au chocolat ou à la fleur d’oranger, il y a là de quoi se relever la nuit, et même ramener la part restante dans son lit en faisant fi des miettes ... et des prix, autour de 45 € le kilo. Mais Christophe Louie a ouvert une vraie boulange de quartier, avec des pains de caractère – levain, blés anciens –, dont la croûte bien brunie et craquante allèche irrémédiablement. A noter aussi, un flan feuilleté parfait qui sait se faire remarquer dans un “flan game” parisien arrivé à saturation.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Bistrot
  • Mairie du 18e
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

A la lecture du menu, installé au coude-à-coude avec ses voisins dans la petite salle, on sent bien les deux garnements vingtenaires, Yann Botbol et Nathan Sebagh ont envie de s’amuser entre Tunis, Tel-Aviv et Paris. Comme avec ces langoustines à peine roussies à glisser dans une feuille de sucrine puis à compléter façon dinette de sel fumé, mayo à l’amba (condiment à la mangue) et citron. Fondant et ludique ! L’exploration continue avec un vol-au-vent au tajine de veau (une « bouchée à la malaka » ?). Si l’idée, rigolote mais un peu gadget, n’apporte finalement pas grand-chose, le plat avec ses touches de piment et de citron confit se boulotte sans crier gare. La courte carte des vins et ses classiques du nature permet de s’hydrater loin des sulfites. En dessert, un émotionnant chou à la crème vanille pécan conclut brillamment ce repas néo-bistrotier impertinent et attachant.

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  • Musique
  • Musique

Il est juste venu « baiser le game ». Le rappeur La Fève, « nouveau roi ex-amateur » de Fontenay-sous-Bois, vient d’annoncer - et remplir - une date à l’Adidas Arena et ses 9 000 places le 11 avril. De quoi présenter 24 en (grande) famille – sa galette qui a claqué le beignet de tout le rap français juste avant Noël. Avec ce disque, La Fève s’est lancé dans une grande odyssée célébrant la trap originelle d’Atlanta, avec tout ce que cela implique d’ambitions hégémoniques clamées et de synthés et de séquenceurs tendance lowrider. Tout au long des 20 titres, le Fontenaisien enquille les tubes et les feats (Yung L.A., Tiakola ou Zequin), outillé par une brochette de producteurs mêlant aussi bien ses favoris de toujours (Kosei, Lyele) que le pionnier trappiste américain Zaytoven, ou encore Tarik Azzouz, la star dyonisienne qui a placé pour tout le rap US.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Bars à cocktails
  • Le Marais
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Aux manettes de cette élégante adresse pierre, bois et lumière tamisée d’une douzaine de places, on trouve Frédéric Paolini, nippophile 3e dan en veste blanche, qui a œuvré dans le silence ouaté d’Ogata. Son but avoué ? Atteindre le niveau ultime du service à la japonaise, anticiper les désirs des clients en conservant une discrétion de ninja. Reste qu’il propose une carte de cocktails ramassée d’un équilibre fou comme ce Scottish Hunter (scotch Islay, Drambuie, sirop de gingembre) puissant et épicé au goût fumé délicat, ou le frais et herbeux Emerald Splash (umeshu, Chartreuse verte, tonic). A noter que la glace est taillée par le patron tous les jours à partir d’un gros bloc pour garantir un contrôle total de la dilution des potions. On accompagne cela de superbes collations japonaises (les otsumami) à prix tenus. Une parenthèse japonaise réussie !

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  • Que faire
  • Vivre en Ville

Du 30 mars au 28 avril, les musardeurs pourront profiter de tout un tas d’événements en lien avec l’événement et la culture japonaise. Comme tous les ans, l’attraction principale aura lieu dans le parc : Sceaux compte plus de 150 cerisiers dans les 180 hectares du domaine, avec, d’un point de vue colorimétrie, plutôt des fleurs blanches dans le bosquet nord et des roses dans le sud. Si l’on conseille bien sûr de venir se balader et pique-niquer autour des arbres, on pourra aussi visiter l’expo entre photos et costumes de Laure Ledoux, sillonner un marché à thème japonais ou assister à une démonstration de taiko, l’art du tambour. Le plan en or pour voir la vie en rose.

 

Lancement de la troisième saison de Virage, l'incontournable friche électronique
© Maude Fourgeot

Lancement de la troisième saison de Virage, l'incontournable friche électronique

Vroum vroum, Virage est de retour ! La friche électronique plantée sous le périph dans le 17e, lieu phare des derniers deux étés festifs, fera ses premiers drifts sur la piste à partir du vendredi 12 avril. Parmi les premiers pilotes invités, on repère avec joie le B2B réunissant la Parisienne Belaria et la Suissesse Audrey Danza, le passage du furibard berlinois MCR-T, le set de Chloé pour une nuit sous les rayons de son label Lumière Noire, ainsi que le retour à Paris du Mexicain Miguel de Bois, charpentier du banger. 

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  • Cinéma
  • Cinéma

C’est un peu comme si le film La Piscine de Jacques Deray trouvait sa forme bon plan Time Out. Après une projo dans le bassin extérieur de la piscine de la Butte-aux-Cailles l’an dernier, le festival de court-métrage de haute volée Silhouette a annoncé une nouvelle longueur filmique pour le samedi 27 avril, dans la tout aussi belle (et même classée monument historique) piscine Art déco Alice-Milliat de Pantin. Organisée dans le cadre de l’Olympiade culturelle, la projection – prévue dans le bassin de 25 mètres  en sous-sol – durera une heure et demie. Et Silhouette oblige, ce sont plusieurs courts-métrages déjà vus au festival qui seront projetés à la suite sur l’écran de 10 mètres de large, tous sur « le thème du sport, et même du sport aquatique », nous disent les orgas. Côté pratique, le tarif de la séance sera celui d’une entrée à la piscine – comptez 5,80 € –, permettant aux spectateurs de bénéficier d’une bouée.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Paris et sa banlieue
  • Recommandé

Peintre, poète et musicienne à l’engagement chevillé au corps, Ines Di Folco Jemni transforme, le temps d’une expo-résidence hybride, l’immense espace des Magasins Généraux de Pantin en une grande maison où se succèdent cinq salons thématiques : poésie, musique, ancêtres, enfant et celui, le plus personnel sans doute, de l’artiste elle-même. A l’opposé d’une rétrospective froide où le spectateur serait tenu à distance, ce “salon des songes” nous invite à squatter les canapés, à mater un film, à créer nous-mêmes ou encore à nous rebeller et prendre position. Chacun des espaces renvoie à un aspect de la personnalité et de la peinture d’Ines Di Folco Jemni qui, plutôt que de se cacher derrière son art, se livre ici à cœur ouvert. Pour mieux comprendre sa démarche, la plasticienne nous invite à zoner dans son atelier, reconstitué dans le salon central, brisant ce quatrième mur qui se dresse habituellement entre l’artiste et le visiteur. Chaleureux et sans artifices, l’événement dépoussière totalement la visite traditionnelle au musée et dédramatise le simple acte de se faire une expo.

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Britannique
  • Opéra
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Plus de 30 ans après que les gastropubs aient révolutionné la popotte popu d’Angleterre, Paris se dote enfin d’une adresse de cuisine brit digne de ce nom (après l’Entente, soyons fair play) ! Derrière cette tentative d’invasion de la perfide Albion, se trouve en fait Bertrand Hospitality. Que réserve la carte ciselée par Calum Franklin, chef londonien, apôtre de la pie ? Eh bien, des classiques anglais pour sujets de sa majesté avec un solide appétit et un portefeuille joufflu. On entame avec un fier scotch egg au jaune coulant et à l'enveloppe moelleuse (la chair à saucisse traditionnelle est avantageusement remplacée par du boudin noir). Un bémol : la mayonnaise aux câpres, bien trop salée. Puis arrive la reine du déj, une royale tourte au bœuf, soucoupe dorée surmontée d'une cheminée en os à moelle. Une réussite plus anglaise qu'une citation de Churchill. Les énormes fish & chips des voisines n'avaient pas l'air mal non plus ! Si vous avez encore de la place, osez les desserts maison sucrés maison : pudding au caramel, sundae à toppings illimités...

Aux Bouffes du Nord, la revisite du mythe d'Orphée par Jean Bellorini
Le Jeu des Ombres - Jean Bellorini © Christophe Raynaud de Lage

Aux Bouffes du Nord, la revisite du mythe d'Orphée par Jean Bellorini

Poésie ! Le metteur en scène esthète Jean Bellorini rencontre le mythe d’Orphée, très librement revisité à travers la langue virtuose de Valère Novarina. Tout est beau dans ce jeu, étonnamment joyeux vu le propos de départ, et tout brille d’un magnétique éclat : les costumes, les forêts de lumières, les pianos renversés, jusqu’au feu des enfers. Sur scène, des comédiens, musiciens et chanteurs se partagent le verbe dense de Novarina et des airs de Monteverdi, dans un melting-pot plus chaotique que narratif qui ne nous perd pourtant jamais. Présenté à Avignon en 2020 pendant la crise sanitaire, le spectacle retrouvera son public aux Bouffes du Nord cette année, et on en sera !

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  • 5 sur 5 étoiles
  • Art
  • 1er arrondissement
  • Recommandé

Photographe et militante révolutionnaire italienne, Tina Modotti fait enfin l’objet d’une grande rétrospective française dans un Jeu de Paume qui réhabilite le nom et l'œuvre d’une artiste trop longtemps ignorée. Pourtant, à voir les 240 tirages réunis à Paris, il n’est franchement pas difficile de parler d’elle comme d’une artiste. Débarquée dans un Mexique post-révolutionnaire en 1923, elle devient rapidement l’une des grandes figures intellectuelles du pays, copinant avec Frida Kahlo et Diego Rivera, pour ne citer qu’eux. En à peine dix ans de carrière, Tina Modotti réussit à créer un vaste corpus aussi varié que cohérent, où elle explore la photographie de paysage, d’architecture ou encore le portrait, avec toujours la même brutalité. Un portrait du monde sans artifices où elle semble dépasser le maître, à en croire les comparaisons faites par le Jeu de Paume, dans une expo résolument émancipatrice. Modotti ne saurait se satisfaire d’un travail purement esthétique et fait de son appareil photo une arme au service de la lutte des classes.

  • Art
  • Art

Après le hip-hop et la musique électronique, la Philharmonie de Paris se penche sur le cas du metal. Loin des stéréotypes de mecs aux cheveux longs hurlant dans le micro, l’exposition s’intéresse à la genèse d’un genre ultra-référencé aux formes multiples. Dans une scénographie immersive dont elle a le secret, la Philha dresse, pour la première fois en France, un portrait riche de ce mouvement né il y a près de cinquante ans, au carrefour entre musique, culture pop, anthropologie et même art contemporain. Yeaaaaaaaaah !

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  • Théâtre
  • Théâtre

Dans la scène ballroom, les waackers sont ceux qui savent le mieux jouer des coudes. Caractérisée par un déploiement frénétique de mouvements de bras entrecoupés de poses sculpturales, la danse waack fera bientôt ses premiers pas au musée d’Orsay. Josepha Madoki, figure tutélaire du mouvement en France, y présentera une version courte de son dernier spectacle les 26 et 27 avril prochains, en featuring avec les statues de l’allée centrale du musée. En guise de bouquet final, un énorme battle de waacking aura lieu le dimanche 28 avril dans la salle des fêtes du musée. Haut les mains ! 

  • Restaurants
  • Dans nos Verres

Il y avait déjà un salon des vins italiens, nature ou de copains mais, croyez-le ou non, il manquait un salon 100 % féminin ! C'est chose faite avec Les Trinqueuses, le premier salon dédié aux vigneronnes qui se tiendra le 13 avril à Ground Control. Derrière cette belle idée on trouve Léa Blanchemanche, directrice de Ground Control ; Charlène Montecinos sommelière à la Communale et Alexandra Guichard, agente (et fille) de vignerons. Au programme de cette journée sans patriarcat ni sulfites ajoutés ? Une trentaine de vigneronnes venues de toutes les régions. Entre deux explorations de terroir, il sera possible d’assister à des tables rondes sur des sujets forts comme la place des femmes dans la gastronomie ou les VSS dans le milieu du vin. Et enfin, à la nuit tombée, la dégustation s’enrichira de notes de musique et de touches de bamboche avec un concert électro de Camion BipBip et un DJ set.

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  • Shopping
  • Mode & shopping

L’intersyndicale du bon plan est formelle : cette union du rail et du microsillon va secouer le 18e arrondissement. Les samedi 27 et dimanche 28 avril, après plusieurs éditions à Pantin, le disquaire majeur du Nord parisien Dizonord délocalise sa grande vente de vinyles sur les 300 mètres de quais de la Petite Ceinture du Hasard Ludique. Pendant deux jours,  ce sont 5 000 skeuds qui seront à dégoter entre six stands de vendeurs indés (encore à annoncer) et celui de Dizonord, qui représentera la majorité du stock. Chez ce dernier, on peut déjà annoncer qu’on trouvera tous les styles et toutes les époques – avec un penchant pour le rap, la techno et la house –, mais ce sont surtout les tarifs qui aguichent. Car oui, tout le week-end, les vinyles seront au prix unitaire de 5 € avec une grosse promo sur les lots : comptez 50 balles pour les 15 disques le samedi et 20 le dimanche. 

  • Musique
  • Musique

Ce Sample, on l’avait bien senti chez Time Out. On avait été les premiers à causer de cette friche mi-dedans mi-dehors installée dans d'anciens ateliers de matériel de son à Bagnolet, et après y avoir zoné quelques aprèms depuis, nous voilà bien heureux d’apprendre le lancement le 27 avril de sa saison 4. Le temps d’une longue journée intitulée « Sous les sunlights du périph », les visiteurs pourront tester – à prix libre – un échantillon de la prog du Sample cet été. Le pinacle du jour, ce sera bien sûr la réouverture du jardin et ses 2 000 mètres carrés d’espaces extérieurs, avec concerts et DJ sets (on attend les noms mais c’est souvent de très bon goût) à apprécier sous le soleil puis les étoiles. Entre deux entrechats, vous pourrez mater une expo collective pluridisciplinaire avec les travaux de tous les résidents, plonger dans une « installation sonore immersive », profiter d’un marché de créateurs et prendre part à des ateliers. 

 

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Au 104, Circulation(s), le festival de la jeune photographie européenne
Forgotten in the Dark © Tom Kleinberg

Au 104, Circulation(s), le festival de la jeune photographie européenne

C’est l’un de nos rendez-vous préférés chaque année. Depuis 14 éditions, le festival Circulation(s) esquisse une cartographie de la création photographique européenne à travers les regards d’une vingtaine d’artistes émergents. Si le médium principal est la photographie, l’expérimentation et l’hybridation des pratiques sont au cœur du projet. Parmi les artistes exposés cette année, certains s’approprient l’intelligence artificielle, d’autres constituent des archives à partir de captures d’écran, d’autres encore réemploient des images de caméras de surveillance… En parallèle, un focus sur l’Ukraine présente des séries de quatre jeunes photographes issus de ce territoire (toujours au 104), et une expo hors les murs de Tom Kleinberg met un coup de projo sur la communauté ballroom de Séoul à la Bibliothèque Claude Lévi-Strauss. Bonus : un studio-photo pour vous faire tirer le portrait par des pros est aussi mis en place chaque année !

  • Musique
  • La Villette

Triple oui pour ce 888 ! Quatre ans après Ma vie est un film II, Infinit’, rappeur du 06 membre de l’équipée Don Dada Records et copilote favori d’Alpha Wann, a enfin annoncé son retour pour le mois de février. Après écoute et visionnage de sa session Grünt, on ne se mouille pas trop en disant qu’Inf’ ne revient pas pour arroser les bégonias, mais plutôt pour rouler sur la concurrence avec ses sons gaulés de piques égotiques, d’ambiances rebondissantes et de rimes multisyllabiques à faire suer une calculatrice. Alors qu’il a blindé la Maroquinerie en un couplet, on a hâte de voir IRL le film de son concert au Trabendo.

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  • Musique
  • Musique

Samedi 20 avril, Phonographe Corp, le média à l’affût des musiques électroniques depuis 2010, revient faire le souk pendant la fête du microsillon avec son raout – le 10e du nom – mi-fiesta mi-marché de disquaires de 18 heures dans son fief de la Rotonde Stalingrad. Annoncé de midi à 6h, l’événement se déclinera à nouveau en deux faces. Jusqu’à 22h, les visiteurs pourront dégoter des skeuds dans les bacs d’une vingtaine de labels et disquaires avec, en vrac, les cliques électroniques de D.KO Records (Mézigue), Antinote (Zaltan) ou Construct Re-Form (Zadig) ; l’entité plus afro-soul Hot Casa Records ; ou les toqués du synthé de Camisole Records. Entre deux bacs, les diggers pourront se détendre les muscles en dansant (à l’œil) devant plusieurs DJ sets dont un de Voiski.Pour les marathoniens (ou les arrivants tardifs), à partir de 22h, rendez-vous (contre quelques pièces) à l’intérieur avec trois scènes.

  • Musique
  • Arts et Métiers

Dans la profusion de groupes anglais revivalistes du post-punk, Dry Cleaning est un cas à part. Si les instrus, tapissés de guitares flagellantes et de basse/batterie galopantes, concordent avec les codes du genre, c’est la chanteuse Florence Shaw, avec ses lignes de voix déclamées comme des incantations, qui fait la diff’. Un contraste encore plus marquant sur scène où son immobilisme physique – la distance parcourue se compte en centimètres – est inversement proportionnel à son magnétisme.

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  • Restaurants
  • Dans nos Verres

Le Golden Promise, rendez-vous bien connu des amateurs de whisky passe le printemps à l’est. Le speakeasy devient, du 15 avril au 4 mai, le plus grand bar à saké de Paris. La carte, composée à l’occasion du saké nouveau, la présentation des cuvées de l’année organisée par la Maison du Saké et la Maison du Whisky, aligne plus de 110 références importées directement du Japon.Voilà l’occasion de découvrir l’immense variété des saveurs de ce vin de riz, entre les sakés modernes aux notes florales (Asahi Kurabu de la maison Takeno), les traditionnels aux saveurs céréalières (comme le Tonbo Green chez Izumibashi) ou cristallines comme un torrent de montagne (Shiro White de Masumi). Pour accompagner cette promenade liquide ? Des bouchées délicates signées Ryuichi Utsumi chef du restaurant ERH, comme ce sushi de thon rouge, gingembre mariné au whisky ou maquereau fumé au bois de sakura, riz vinaigré à la sauce teriyaki et au gingembre.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Café
  • 7e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

Postée à deux pas de la fac de médecine, cette ancienne librairie boisée sur deux étages annonce la couleur : le blanc crème, celui des couv’ des livres Gallimard qui peuplent le lieu, mais aussi celui du lustre surréaliste en ex-voto. Avec quoi dedans ? Par exemple ce blend à l’italienne suave aux notes noisetées, issu de la Brûlerie de Varenne voisine et extracté minute depuis une rugissante Victoria Arduino chromée rétro. La Maison nourrit également ses hôtes avec un brekkie plate des familles (servi à partir de 9h30) avec pain au levain, œufs brouillés, comté et compotée de fruits rouges ( 15€ ), remède à tous type de mélancolie ou un bon gros cake citron-pavot, aussi dodu qu’aéré, à émietter dans son long black coffee.

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A la Villette, une expo célèbre les étudiants sortis d'école
© Atelier Pierre Pierre pour 100% L'EXPO

A la Villette, une expo célèbre les étudiants sortis d'école

Rendez-vous incontournable de la jeune création, 100 % L’EXPO réunit à la Villette des élèves fraîchement diplômés d’écoles d’art à travers la France. Au total, ce sont une cinquantaine d’artistes issus de tous les médiums qui présenteront leurs projets sur 3 500 mètres carrés. Un labyrinthe de belles promesses et d'œuvres souvent bien ancrées dans leur temps, en accès libre et gratuit. Mais l’expo est surtout vivante et se voit régulièrement augmentée de performances, live et rencontres. De notre côté, on a déjà noté le 20 avril pour assister à l’aprèm festive imaginée par la team du festival Jerk Off, qui célèbre les identités queers.

  • Musique
  • Musique

Grand huit à l’horizon pour la Prairie ! Au milieu des averses parisiennes, une info a mis un peu de printemps dans le ciel : à partir du 6 avril, la Prairie du Canal, cette ferme festive balbynienne plantée par l’asso La Sauge dans une ancienne usine de mobylettes, ouvrira de nouveau son jardin aux noceurs parisiens. Une relance accompagnée d’une première récolte d’une quarantaine de noms d’artistes et collectifs majoritairement locaux et à intrants électroniques. Cela signifie que vous aurez l’occasion d’étirer vos quadriceps avec Tatyana Jane et ses sets house trapés ; Zaltan, tête chercheuse du label Antinote ; Romain FX, aficionado des scènes italo-disco 2.0 ; ou de slalomer sur les ambiances syncopées de Carin Kelly. Côté collectifs/labels, on citera les habitués du lieu comme Dure Vie, Cracki Records mais aussi Chevry Agency, Nique la Radio ou H3 Records pour des ambiances plus hip-hop. Vivement la première récolte.

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  • Musique
  • Musique

Pendant un mois, c’est fréquence 93 pour le meilleur du jazz. Car oui, elle a beau être estampillée terre de rap, la Seine-Saint-Denis héberge aussi Banlieues Bleues, festival germinal célébrant depuis 1984 les plus belles scènes jazz et musiques du monde. Pour vous donner une idée de l’élasticité du spectre proposé, regardons des deux côtés du calendrier : alors que le lever de rideau sera marqué par la création de la harpiste souliste Sophye Soliveau, c’est la jazzwoman multi-instrumentiste chicagoane Angel Bat Dawid, flanquée de son groupe entièrement féminin Sistazz of the Nitty Gritty, qui le refermera. Entre ces deux dates, c’est du nectar dans toutes les chapelles stylistiques avec (entre autres) cette soirée réunissant les deux figures maliennes que sont la chanteuse Mamani Keita et le virtuose de la guitare Vieux Farka Touré (fils du légendaire Ali) ; ou la date du duo père-fils guitare-violoncelle Pedro Soler et Gaspar Claus. Comme d’hab, rap, world ou jazz, 93 tu peux pas test !

  • Théâtre
  • Théâtre

Angelin Preljocaj, Giorgio Mancini, Philip Glass et Franz Schubert sont sur un plateau… Sapés comme jamais. La maison Dior présente conjointement deux ballets à Paris, interprétés par les danseurs de l’Opéra de Rome. Le temps de trois soirs, du 26 au 28 avril, le Palais des congrès jouera des pièces inédites d’Angelin Preljocaj et de Giorgio Mancini, Nuit romaine et Nuit dansée. Un double spectacle à la mesure des ambitions de Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de Dior, à l’origine du projet et des sublimes costumes qui l’habillent. Nuit romaine, le ballet de Preljocaj qui sera présenté au Palais des congrès, est né à l’occasion de la Journée internationale de la danse en 2022. Le chorégraphe et la directrice artistique de Dior avaient réalisé un sublime film de danse, tourné dans les salles et couloirs désertés du palais Farnèse à Rome.

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  • Cinéma
  • Cinéma

James Cameron est visionnaire. C’est-à-dire, littéralement, qu’il a des visions. Terminator serait né d’un rêve, Avatar aussi. Rêves (très) onéreux, certes, qui semblent parfois irréalisables. Mais rien n’arrête Cameron. Du 3 avril 2024 au 5 janvier 2025, ses visions et les moyens utilisés pour les réaliser seront exposés à la Cinémathèque, à Paris. Au cœur de l’expo, des centaines de dessins et storyboards, mais aussi des machines et dispositifs techniques imaginés par le réalisateur lui-même pour permettre à ses idées de voir le jour. Alors que Terminator fête cette année ses 40 ans, ce sera le premier événement d’une telle envergure construit autour de son travail. 

  • Musique
  • Musique

Joe Hisaishi se radine à Paris les 6 et 7 avril 2024 pour célébrer le Studio Ghibli à travers deux concerts symphoniques organisés à l’Arena de la Défense. Rien que ça. Et attention, en plus d’une arène monumentale, Joe Hisaishi ne sera pas là pour coller des gommettes : il vient accompagné des 250 musiciens et choristes du Royal Philharmonic Orchestra de Londres. Pendant deux heures et demie, il mènera à la baguette l’orchestre qui interprétera les BO des plus gros cartons du Studio Ghibli : Mon Voisin Totoro, Le Château dans le ciel ou Le Voyage de Chihiro. Histoire d’animer (hihi) un peu plus la soirée, des extraits des différents films seront projetés sur un écran géant. Allez le Joe ! 

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A Aubervilliers, la nouvelle saison des ateliers POUSH
© Axel Dahl

A Aubervilliers, la nouvelle saison des ateliers POUSH

A Paris, le fort de la jeune création est installé à Aubervilliers. Dans les ateliers de POUSH, des artistes venus du monde entier créent au quotidien et forment une riche communauté. Mais c’est à travers les expositions conçues par Yvannoé Kruger, directeur de l’espace, et d’autres commissaires invités, que leurs travaux trouvent un sensible terrain d’entente. Ce printemps, trois nouvelles expos seront à découvrir dès le 5 avril. La plus intrigante, à nos yeux, s’intitule Nord-Est et veut témoigner de l’effervescence artistique en Seine-Saint-Denis, mêlant des résidents de POUSH à des propositions d’artistes et lieux culturels bien identifiés de ce territoire, comme le 6B. On a hâte d’y retrouver les travaux de certains de nos artistes-résidents préférés, dont la photographe Lucile Boiron et le peintre Louis Verret. 

  • 5 sur 5 étoiles
  • Hôtels
  • Champs-Elysées
  • Recommandé

Tout est d’une douceur d’angelot dans cet hôtel planté à deux pas des Champs, d’une précision extrême, et le personnel semble flotter quelques centimètres au-dessus du sol. Au rez-de-chaussée, on se glisse midi et soir à l’une des tables d’OMA, restaurant coréen de l’hôtel, un choix audacieux pour une cuisine parfaitement exécutée par la cheffe Ji-Hye Park, assortie d’une carte des vins haute en douleur côté tarif, mais de très bonne facture. Au total, 37 chambres et suites sur cinq étages, dont celles en angle offrent l’espace suffisant pour effectuer une demi-douzaine de roulades sans risquer le coup du lapin, une literie solide sur ses appuis mais aérienne dans sa composition, une décoration Art nouveau remise au goût de l’époque, des interrupteurs de porcelaine à caresser du bout de l’index, et un dressing grand comme une chambre de bonne.

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  • Musique
  • Musique

A chaque mois de mars depuis 2003, le Sonic Protest revient faire chavirer les normes musicales établies et ouvrir au pied de biche les synapses du public en honorant les franges les plus curieuses et libres des musiques expé, improvisées, bruitistes et sans-dénominations stylistiques. Il semble difficile de ne pas commencer par les deux concerts de Ryoji Ikeda à l’Ircam. Sensei trapéziste des fréquences électroniques, le Japonais présentera pour la première fois en France son album Ultratronics sorti en 2022. Aussi à voir ? La soirée où se côtoient la plasticienne/lyriciste Anna Holveck et le Sexton Ming’s Porridge Van, projet de l’inclassable Anglais Sexton Ming ; le passage des impétueux noiseux Suédois de Brainbombs ; les 7e Rencontres autour des pratiques brutes de la musique ; ou la venue des hurluberlus belges de Spagguetta Orghasmmond, dont les titres sonnent comme un groupe de village d’Emilie-Romagne qui aurait mangé un orgue Hammond.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Le Marais
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Weegee fait aujourd’hui l’objet d’une maousse rétrospective à la Fondation Henri Cartier-Bresson, qui dévoile une pratique protéiforme et bien plus politique qu’on ne veut le croire. Né en Ukraine sous le nom d’Asher Fellig, il débarque aux Etats-Unis en 1910 à l’âge de 10 ans. La conscience de sa classe sociale d’origine ne le quittera jamais. Ses premières prises de vues ? Il les prend la nuit, cigare au bec, pour le compte d’une agence de presse qui salue assez vite son goût pour le sang. Un petit côté voyeur se dessine au passage, qui ne fera que s’accentuer après la guerre, lorsqu’il part à Hollywood opérer un virage à 180 degrés. La misère sociale fait peu à peu place à une critique de la société du spectacle et ses photos people se font de plus en plus caricaturales. Dans une scéno aussi froide que les corps inertes et les sourires des mondaines californiennes qu’il photographie, on découvre un corpus à première vue décousu, qui forme peu à peu un tout assez logique grâce à un commissariat quasi cinématographique.

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  • Musique
  • Bercy

Qu’il en a fait du chemin, le petit PLK ! Poulain chéri du collectif L’Entourage sorti de l’école de la rime riche du Panama Bende (comme Lesram), PLK est devenu en un peu plus de cinq ans l’une des grosses têtes du rap français. Après un projet communautaire l’an dernier, il vient de sortir Chambre 140, une mixtape en trois parties de 31 titres ( !) et un casting de blockbuster américain avec Jul, Gazo, Hamza ou la nouvelle pépite algérienne Tif. De quoi préparer tout en douceur (ou pas) ses trois dates à Bercy.

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