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Wim Delvoye : Au Louvre

  • Art, Installation
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Après Jan Fabre ou Tony Cragg, l'artiste flamand Wim Delvoye, enfant terrible de l'art contemporain controversé notamment pour sa représentation du système digestif ('Cloaca') ou ses cochons tatoués, squatte le Louvre à son tour. Eclaboussées d'influences gothiques et baroques, ses sculptures – beaucoup plus sages que la réputation qui les précède – s'insinuent dans les appartements de Napoléon III ou les salles gothiques, se camouflant perfidement parmi les objets décoratifs de l'exposition permanente. Métal torsadé, dentelles, vitrail, porcelaine... A côté des lubies des XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles qui habitent les lieux, les déformations métalliques de Delvoye, intelligemment pensées pour le contexte avec leurs faux airs de chapelles, de cathédrales, de charrues ou de crucifix, brillent presque par leur sobriété. Sortes d'hommage au savoir-faire des artisans d'hier, référence rétrofuturiste aux folies de Jules Verne et clin d'œil ironique aux excès de l'art d'aujourd'hui, les pièces de Delvoye se situent dans un entre-deux étonnant et plutôt subtil, à cheval entre plusieurs époques. Tortillées, étirées, ses machines et figures ressemblent presque à d'étranges reliques du passé observées à travers le prisme d'un miroir déformant. Le tout couronné par le 'Suppo' (moins subtil pour le coup) qui trône sous la pyramide. Une flèche en acier torsadé de 13 mètres de haut qui lorgne vers un passé aussi flottant et incertain que l'hypothétique silhouette du Nautilus.

Infos

Site Web de l'événement
www.louvre.fr/
Adresse
Prix
10 €
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