Quand on entre dans un établissement nommé en l’honneur de l’acteur ayant interprété le glacial Dirty Harry au cinéma, on peut légitimement se demander quel accueil nous sera réservé. Le Clint, fort heureusement, n’a rien de la froideur légendaire d’Eastwood. Au contraire, ce café-restaurant-concept store du haut de la rue de la Roquette est un endroit des plus chaleureux, plein de lumière et de vie, dont le vrai point commun avec l’acteur aux quatre oscars serait plutôt l’éclectisme.
La décoration est comme les plats : simple et jolie. La grande baie vitrée, qui s’avance légèrement sur le trottoir, offre un cadre de repas radieux. Les bois clairs qui organisent l’espace intérieur et les couleurs pastel qui l’habillent peaufinent cette atmosphère détendue. Le restaurant est ouvert, de la cuisine à la porte d’entrée, et il fait bon y vivoter le temps d’un repas.
Le menu du jour, le midi (entre 15 et 18 euros), nous a véritablement régalé, avec une copieuse soupe de légumes de saison (panais et potimarron) en entrée, suivie d’un haddock allongé sur un matelas de lentilles corail légèrement croquantes. Un ensemble de couleurs vives presque aussi chatoyant pour les yeux que pour le palais. En dessert, le café gourmand s’amène avec des petites portions de crumble, une délicieuse panna cotta vanille cannelle et de quelques éclats de cheese-cake étonnamment légers. Une conclusion idéale pour quitter le lieu rassasié, sans subir les frais de l’excès de gourmandise.