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Muséum National d'Histoire Naturelle © MNHN / J.-C. Domenech
Muséum National d'Histoire Naturelle © MNHN / J.-C. Domenech

Guide par quartier - orgie de bons plans dans le 5e arrondissement

Besoin d'idées de sorties dans le Quartier latin, autour du Panthéon ou du jardin des plantes ? Les meilleurs restaurants, bars, hôtels et spots culturels sont ici !

Alix Leridon
Publié par
Alix Leridon
Contributeur
La Rédaction
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Le 5e arrondissement n’est pas à un anachronisme ni à une incongruité près. Ici, Godard n’est pas mort (l’esprit Nouvelle Vague continue de déferler sur les pavés), on assortit son verre de rouge millésimé à la rose du PS qu’on a encore accrochée à sa boutonnière, et on promène un exemplaire de Marx dans la poche de son bleu de travail vintage (sans avoir jamais mis ses mains dans le cambouis). Autour de la Sorbonne et du Panthéon, Paris semble figée dans son passé de muse du cinéma d’art et d’essai, dont les salles légendaires sont légion dans le quartier, et où les jeunes universitaires ont troqué leur smartphone pour de vieux téléphones à clapet. Bref, si on vient traîner ses mocassins dans le coin, c’est pour flâner et bouquiner bien plus que pour faire tourner les serviettes. Pas trop porté sur la bamboche, le 5e n’en est pas moins amateur de bonne bidoche et regorge de spots cinégéniques à faire tourner. Action !

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Les meilleurs restaurants du 5e arrondissement

  • 5 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Quartier latin
  • Recommandé

Narro signifie « je raconte » en latin. Justement, dans ce restaurant bien planqué à deux enjambées d’une Contrescarpe pas très gastro, on ne raconte pas de craques, seulement de belles histoires. Celle qu’écrit le chef japonais Kazuma Chikuda, ex-Le Sot l'y Laisse passé chez Bocuse (à Tokyo), vaut la peine d’être goûtée. Dans le menu midi qui change chaque semaine, dressages poètes, légumes sexy, cuisson « laser », audacieux mélanges, sourcing soigné et longueur en bouche font de chaque assiette une joie d’esthète. Le choix est difficile : bombesque tataki de noix de veau, buffala fumée et légumes croquants ou entêtant œuf parfait, sardine fumée et siphon petit pois-lavande ? Si ça devient trop compliqué, demandez à Megumi Terao, délicieuse gérante de très bon conseil, de vous aiguiller. Côté pif, c'est Byzance ! Le gouleyant Thomas Legrand, sommelier à l’âme nature, écoule jajas désulfités, sakés et vins de macération.

Zaoka
  • 5 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Fusion
  • Quartier latin
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

À trois minutes à pied de la rue Mouffetard, en plein cœur du Quartier latin, planque une façade turquoise à la vitre embuée. L’adresse, façon maison de poupée, est du genre Polly Pocket : douze couverts rentrés au forceps. A travers sa cuisine ouverte (3m2 à tout casser), la jeune cheffe Taïwanaise Christina Huang revisite la street food de son pays, avec une précision toute gastronomique. Sans mentir, ses gua bao sont les meilleurs qu'on ait jamais mangé. De succulents petits pains briochés, ici faits main (pâte comprise : rarissime à Paris). Cuits à la vapeur, garnis de feuilles de moutarde marinées puis sautées et de cacahuètes finement concassées, ils sont fourrés d’une poitrine de porc braisée fondante à pleurer ou d'un divin poulet frit. L'autre intérêt de l'adresse, ce sont ces pâtisseries fusion pleines de belle précision. A coup sûr, votre nouvelle zaoka ("cuisine" en chinois taïwanais) préférée dans le quartier !

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Français
  • Jussieu
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Pendant une décennie, Kokoro était le rendez-vous des déjeuneurs à bec fin coincés dans un quartier Monge mou du genou. Si, désormais, on ne peut s’y pointer que le soir, on s'attable toujours volontiers dans cet étroit resto où le couple nippo-vendéen Sakura Mori et Frédéric Charrier mettent bien du « kokoro » (cœur en jap’)  à l’ouvrage. On entame avec une galantine de poule faisane, trompettes-de-la-mort et foie gras, giboyeuse à souhait, entourée d’une barde blanche, de moutarde pimpée et de légumes lactofermentés. Puis svelte bar de ligne rôti, serti d’un beurre shoyu-verveine bien en verve. Question garniture, profusion végétale affûtée et futée: navets marteau à la crème de citron confit, poireaux crayon et laitue de mer. La pâtisserie enfin est la partie de Sakura, aussi précise que généreuse : ce soir, un paris-brest potelé et délicatement sucré qui donne envie de hululer “délicieux” en breton (“c’hwek”) ! 

+82 Paris
  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Salon de thé
  • Quartier latin
  • prix 1 sur 4
  • Recommandé

A deux pas de la Mosquée de Paris, ce coffee shop stylé nous plonge directement à Séoul. Ou plutôt faudrait-il dire, sur l’île volcanique de Jeju, d’où viennent les gérants. La star de la carte, c'est le bingsu : dessert traditionnel à base de glace pilée, copieux et décliné ici sous toutes ses formes (matcha, fraise...)
On peut aussi dévorer quelques cakes (celui au thé earl grey est un délice) et de dodus cookies au matcha, aux faux airs de scones. 
A boire ? Excellents thé au yuzu, latte à la vanille ou au misutgari, cette poudre mixant une dizaine de grains riches en protéines. Et pour ceux quis e demanderaient pourquoi ce nom : +82, c'est tout simplement l'indicatif pour téléphoner en Corée du sud !

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Chinaski
  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Café-restaurant
  • Quartier latin
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

Dites donc, ça bouge à Censier-Daubenton ! Voisin de Zaoka et du Bel Ordinaire V2, cette cabane de pêcheur bien proprette a de la gueule. Bois brun et brut, suspensions design, playlist feel good et staff enjoué : on est loin de l’univers déglingue de Bukowski (Chinaski, c'est le double trashos de l'écrivain dans ses romans gonzo). Aux manettes du joujou, la clique à DersouCoffee shop en journée (banana bread, cookies, bon café Hexagone…), avec un menu déjeuner plutôt gentillet, le spot mute le soir venu en resto avec une carte ramassée et bien pensée. En entrée, un ceviche de chinchard, myrtilles et chou-rave, vif et survitaminé, suivi d'un plat qui sent la retape du midi (cochon du Tarn, champis et pommes grenaille). En dessert un très addictif tres leches : un sponge cake trempé dans la crème et le lait (concentré, sucré et non sucré), imbibé comme Bukowski de whisky, l’alcool venant « casser » le côté lacté. Tout ça dopé au kiwi frais. Encore !

La Rôtisserie d'Argent
  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Français
  • Jussieu
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Dans la famille d'Argent, je demande la petite soeur ! Plus accessible et moins guindée que sa voisine perchée (ie. la Tour d'Argent), la Rôtisserie d'Argent récite avec expérience une gamme d’ultra classiques. Quenelles, oeufs mayo, rognons & co… Avec, fiez-vous au nom du resto, une préférence pour la rôtisserie à la broche. Tout ça s’arrose, bien sûr, d’un Vacqueyras floqué « Tour d’Argent », puissant mais pas bourrin. En bref, un service sûr & maîtrisé qui ne rate jamais son objectif premier de bien remplir les panses, mais qui manque peut-être d'un grain de folie. 

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La Tour d'Argent
  • 5 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Français
  • Jussieu
  • prix 4 sur 4
  • Recommandé

 

La Tour d'Argent, c'est une cuisine de produit et de goût, créative et moderne, dont les saveurs sont exhaustées à chaque bouchée par l'inexplicable magie du plus ancien restaurant de Paris : un lieu suspendu (littéralement), hors de l'espace-temps. Depuis 2020, c'est le Meilleur Ouvrier de France doublement étoilé Yannick Franques qui conjugue la tradition au présent. Le "bon plan", si vous n'avez pas un demi SMIC à dépenser au dîner ? Le menu déjeuner en quatre services, vue démente sur Notre-Dame incluse, servi pour la "modique" somme de 150€ par personne... Qu'on se le dise, le jeu en vaut les quenelles ! Star de la carte, le caneton laqué de soja dans son jus à l'ail noir nous ferait presque pousser des ailes pour aller l'applaudir en appesanteur. Avec ça, un service aussi souple qu’une chorégraphie de Découflé, et la plus belle et complète des cartes de vin parisiennes. La Tour d'Argent, d'or et de platine... 

  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Bars à tapas
  • Quartier latin
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Le Trochon ne brûle pas, il flambe ! Eric Trochon, chef étoilé dans son restaurant Solstice et Meilleur Ouvrier de France 2011, met la main au feu chez Otto avec une ribambelle de petites assiettes bronzées au BBQ japonais. Dans ce lieu hybride entre l’izakaya moderne, le bar à cocktails branchouille et le bistrot vineux, on vient tapasser de bons moments, sur le comptoir cuivré à l’entrée, devant la cuisine accoudé au bar boisé au milieu, ou assis sur banquettes jaune-nitamago au fond. A la carte, on pioche pêle-mêle de libidineux beignets de patate douce ou de brochettes nippones flashées minute au BBQ. Parmi elles, cœurs de canard rosés dopés à la sauce diable, filet de daurade et condiment citron, encornets fondants. Côté liquides, de quoi se poivrer le moulin avec un peu de tout : bières artisanales, sakés, cocktails ou vins naturels savamment castés. On pourrait épiloguer sur les prix ou sur les portions riquiquis… Mais on est trop occupé à se laisser charmer par cette alliance entre le foutraque et le touchant, bercée par un binchotan incadescent. 

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Français
  • Jussieu
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

Au milieu des bars à gueules de bois estudiantines, le vestige du glorieux passé de Jussieu agite toujours son petit moulin. Avant la construction de la fac, c'était la halle aux vins ici ! Et les célébrités au bec fin venaient déjà gueuletonner Chez Henri, rebaptisé depuis Au Moulin à Vent à cause du goût du taulier pour le beaujolais. Bonne nouvelle : la nouvelle équipe a su garder le jus de ce bistrot sans l’encroûter façon musée. Une BO rock en fond discret, des pifs pas nature mais ô combien gouleyants et l’ardoise entre classiques gravés dans la pierre et suggestions carrément fraîches ont de quoi draguer autre chose que le touriste en goguette. Au menu du jour (23 € la totale, cadeau !), œuf mayo tout en miettes craquantes et pickles vivaces, terrine de pied de cochon tiède au twist herbu, hampe de bœuf grillotée au caviar d’aubergine…  En dessert, hue cocotte : une profiterole dodue et sa saucière de chocolat font tourner ce moulin qui ne brasse pas que du vent.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Bistrot
  • Quartier latin
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

Un poil à l’écart de la populeuse rue Mouffetard, il est un charmant troquet droit dans ses quilles : la Dalle en Pente. Façade rouge pétard, comptoir en bois, mosaïque et murs brique, ce repaire d'amateurs de vins désulfités a bien été repris en main depuis l’été 2022. On peut bien sûr s’y rincer la dalle à l’aide d’une singulière sélection de vins nature, mais aussi s'y attabler pour de simples et bons petits mets, ourlés de jolis produits. Au menu de l’accorte formule déj : tartare de saumon herbu à tomber, dodu suprême de poulet jaune au chou rouge et crumble des familles – 23 € la totale, une paille pour le tiécar ! Fêtards pas paillards, les deux compères ambitionnent de faire de ce lieu lumineux un vrai phare du quartier, du petit noir au digeo du soir !

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Fusion
  • Jussieu
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Chez Kitchen Ter(re), la troisième adresse du chef William Ledeuil, pas de décorum superficiel, le spectacle est dans l’assiette ! Les pâtes du meunier boulanger Roland Feuillas, toutes élaborées à partir de céréales ou blés anciens, tiennent le premier rôle. Un produit brut top quali sublimé par Bruno Laporte, le chef exécutif du restaurant. Au déjeuner, la formule ultrabien ficelée facturée seulement 30 € donne droit à une entrée, un plat de pâtes et un dessert. On commande le “blésotto”, un risotto de petit épeautre accompagné d’encornets snackés et d’algues japonaises aosa, le tout lié par un tom kha de crevettes, une soupe thaïlandaise à base de lait de coco. Chaque bouchée est un voyage. Ne partez pas sans avoir goûté les desserts, audacieux et surprenants comme cette glace au miel de Brière servie avec de la courge, de la noix de coco et un coulis fruit de la passion.

Bonvivant pizza
  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Pizza
  • Jussieu
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

Enfin une alternative à la pizza napolitaine ! A Jussieu, cette (petite) annexe du resto et de la cave éponymes (ancrés sur le trottoir d'en face), ne désemplit pas. Bois clair, guéridons en albâtre, miroir au plafond, La Grande Bouffe de Marcello Mastroianni au mur… Et WC dans la cuisine ! Un rade sans chichis où, en guise de couteau, on vous file une paire de ciseaux. La pâte ? Fine et craquante, avec trottoirs ultra-slim, et non dodus comme à Napoli. Pour cause : un four électrique, et ce mélange très digeste de trois farines italiennes bio avec pasta reposée trois jours. Au choix, cinq classiques et cinq saisonnières faisant la part belle aux produits bien sourcés. 
La vraie bonne pioche, c'est la quatre-fromages : fior di latte, scamorza fumée, gorgonzola, ricotta de vache, parmesan (15 €)… Délice qu'on s'enfile sans vergogne.

Les meilleurs bars du 5e arrondissement

Le 1802
  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Bars à cocktails
  • 5e arrondissement
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Après les Bahamas, la Martinique et Cuba, la Route de la soif fait une nouvelle escale en plein 5e arrondissement ! Pas de JoeyStarr en vue, mais une épatante team de mixologues qui pose ses shakers et ses claques dans l’hôtel Monte-Cristo. Inspiré de l’année de naissance d’Alexandre Dumas (petit-fils d’un propriétaire de plantation), ce boudoir orientaliste nous transporte plus du côté de Saïgon que du mythique Port-Marly : faïences, estampes asiatiques, miroirs d’époque et fresques signées Christoff Debusschere… Si l'humeur est plus à la dégustation qu’au lever de coudes, on attaque sur fond de rap ricain une carte de cocktails qui revisite les grands classiques. Comme cette tuerie de daïquiri givré (rhum portoricain, citron et coco à 13 €), acidulé et désaltérant. Pour les geeks de tafia, 700 références importées sont servies dans des plateaux de dégustation. De quoi rapprocher un peu plus ce lieu de la « réduction du paradis terrestre », pour citer Dumas. 

The Bombardier Pub
  • 3 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Quartier latin
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

Perché sur les hauteurs de la montagne Saint-Geneviève, The Bombardier est le pub de quartier où venir boire une stout en toute quiétude. De la moquette bleue jusqu'au plafond, chaque détail de ce bar typiquement anglais nous catapulte de l’autre côté de la Manche. Et on se sent vite à l'aise au milieu de ces inimitables tableaux noirs annonçant à la craie la diffusion des matchs du tournoi des six nations, les Student Nights du lundi soir ou les quizz du dimanche. Derrière le comptoir, on retrouve les bizarreries habituelles de ce genre d'établissement comme les fameuses Wells Banane Bread Beer, breuvage houblonné à la banane typiquement britannique. Les différentes tireuses offrent quant à elles un choix plus traditionnel de bières anglaises issues des brasseries Wells & Young’s. Cerise sur la boisson, la cuisine propose également quelques plats tyiquement anglais, du copieux breakfast (16 €) à l’indétrônable fish and chips (14 €). Cheers ! 

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Bars à bières
  • Quartier latin
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Coincé entre la Sorbonne et Normale Sup' dans l'effarante rue du Pot-de-Fer, se trouve le Brewberry - ou plutôt les Brewberry. Côté pair, on peut acheter et déguster sur place des bières en bouteille (plus de 300 références). Côté impair, on trouve une vingtaine de bières à la pression. On opte tout de go pour le 11 de la rue, ses fontaines de jouvence houblonnées et sa jeune serveuse tellement calée en bières qu'elle pourrait entrer à l'académie française de biérologie. Attention, ici, les galopins sont au prix des demis, les demis au prix des pintes et les pintes... peuvent devenir très (très) chères. Si vous prenez une Outta Kilter (issue d'une brasserie artisanale de l'Ohio), vous payerez 29,60 € les 50cl. C'est qu'on vient ici pour déguster, et pas pour s'enquiller pinte sur pinte. On accompagne notre or liquide (une Szech 'n Brett, 10,30 € le demi) aux délicieuses notes acidulées d'une planche mixte (17 €) plutôt sympa, où l'on découvre entre autres un charmant cheddar à la Guiness. On dira que la connaissance n'a pas de prix...

Le Reflet
  • 4 sur 5 étoiles
  • Bars
  • Quartier latin
  • Recommandé

Ce petit bar bien caché tient son nom du cinéma qui lui fait face. La planque parfaite pour les amateurs de bonnes toiles qui viennent y tailler le bout de gras une fois les projections projetées. Leurs débats souvent mouvementés, rythmés par une bande originale teintée de vieux morceaux rock, évoquent sans mal la culture étudiante bien chargée de la fin des années 1960. Bien sûr, le fond sonore pourrait dissuader ceux qui chercheraient simplement à boire un verre dans le calme et la volupté. Mais il fait partie de l’atmosphère, au même titre que ces affiches de vieux films hollywoodiens ou ces posters de longs métrages de Kurosawa. Côté cuisine, la nourriture, si elle n'est pas mémorable, présente également l'avantage d'être bon marché. La carte va à l’essentiel, nourrit son homme (croque-monsieur à 8 euros, steak/frites à 12 euros, etc.).

Que faire dans le quartier ?

  • Musées
  • Histoire
  • Jussieu

Fusion subtile d’influences arabes traditionnelles et d'architecture contemporaine, ce mastodonte des bords de Seine dessiné par Jean Nouvel est construit entre 1980 et 1987. Sur l'ensemble de la façade, des fenêtres à volets, inspirées par les moucharabiehs de palais moresques, fonctionnent comme l’ouverture d’un appareil photo, se contractant ou se dilatant selon le degré de lumière qu’elles reçoivent de l’extérieur. Un génial musée consacré à l’histoire et à l’archéologie du monde arabe occupe les étages supérieurs : le parcours commence au septième étage avec des trouvailles issues de l’ère classique, puis descend les niveaux au fil des siècles, des premières dynasties islamiques à nos jours. En prime, l'IMA offre une excellente librairie dédiée au Moyen-Orient, une splendide vue panoramique de son toit-terrasse, et, bien sûr, des expositions temporaires de qualité, organisées tout au long de l’année.

  • Shopping
  • Librairies
  • Quartier latin

Depuis 1951, Shakespeare & Company est un lieu de rencontres et d'échanges incontournable pour les amoureux de littérature. Quand George Whitman, propriétaire des lieux, collectionnait les livres en langue anglaise qu'il prêtait de temps en temps à ses amis, il ne se doutait pas que sa passion ferait de Shakespeare & Company la meilleure librairie parisienne pour lecteurs anglophones. La styliste Olympia Le-Tan y trouve également de l'inspiration pour ses minaudières, des boîtes en forme de livres faites main. Abonnez-vous à la newsletter pour être au courant des lectures, ateliers d'écriture et événements divers qui s’y déroulent. Comme le souhaitait George Whitman, Shakespeare & Co a ouvert son café en octobre 2015, juste à côté de la librairie. 

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  • Salles de cinéma
  • Quartier latin
  • prix 2 sur 4

Fièrement installé à l’angle de la rue des Ecoles et de la rue Champollion, ce cinéma d’art et d’essai fait à lui seul la réputation cinéphile du Quartier latin. Fréquenté par les étudiants de la Sorbonne, le Champo ne doit pas sa célébrité au seul François Truffaut, spectateur obsessionnel de la salle, mais également à son ancien propriétaire Roger Joly. Pour remédier aux lourds dégâts d’un incendie dans la cabine de projection, celui-ci installe un périscope au-dessus de l’écran. L’image est ainsi renvoyée sur un premier puis un second miroir pour enfin être projetée devant le public. Le système de « rétro-reflex » était né, faisant le bonheur des petites salles de cinéma. Aujourd’hui, le Champo reste le lieu de prédilection des cinéphiles en mal de classiques et des touristes en quête de romantisme parisien.

  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • 5e arrondissement

Tout a commencé en 1626 avec la création du Jardin royal des plantes médicinales par Guy de La Brosse. Mais c’est surtout pendant la Révolution française que le Jardin des plantes, devenu Muséum national d’histoire naturelle, connaît une formidable expansion. Dans cette nouvelle institution, on retrouve à la fois la ménagerie, aujourd’hui composée de plus de 1 200 animaux, les grandes serres, la galerie de minéralogie et de géologie, celle de paléontologie et d’anatomie comparée ou bien celle de botanique. Les jours pluvieux, on file se mettre à l'abri sous l'impressionnante verrière de la Grande Galerie de l'Evolution. Mais la meilleure saison reste bien entendu l’été pour profiter pleinement des arbres en fleur

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Paris Jazz Corner
  • 5 sur 5 étoiles
  • Shopping
  • Musique
  • Jussieu
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

A quelques enjambées des Arènes de Lutèce, Paris Jazz Corner et sa devanture bleue inratable mène un valeureux combat : résister en tant que disquaire 100 % jazz, avec une sélection précise et un sens du rangement à faire pâlir tous les collectionneurs. On rentre dans le genre par différents portails : la géolocalisation, bien entendu, allant de La Nouvelle-Orléans à la Scandinavie, mais aussi par instrument ou par interprète. Si Paris Jazz Corner est aussi producteur de disques (de compilations Bollywood à une réédition des frères américains Ernie & Emilio Caceres illustrée par Crumb), c’est dans les bacs que ça frétille le plus. Neufs ou d’occasion, les vinyles balaient toute la richesse du free-jazz, be-bop et autre swing avec un appétit pantagruélique ! 

La Grande Mosquée de Paris
  • 5 sur 5 étoiles
  • Sites et monuments
  • Edifices et sites religieux
  • 5e arrondissement
  • prix 1 sur 4
  • Recommandé

Erigée entre 1922 et 1926, cette construction hispano-mauresque est inspirée de l’Alhambra de Grenade et de la médersa (école) Bou Inania à Fès. La mosquée est divisée en trois parties, la partie religieuse, qui n’est pas accessible aux touristes, l’école islamique et la bibliothèque. Via la rue Geoffroy-Saint-Hilaire, on trouve la partie commerciale avec le restaurant, le charmant salon de thé et le hammam. Le café est très agréable avec sa petite cour intime et ses tables ornées de mosaïques à l’ombre d’arbres feuillus. Des serveurs passent avec de grands plateaux de thé à la menthe, que vous pourrez déguster avec les pâtisseries nord-africaines, des sorbets et des salades de fruits. Côté restaurant, on se régale avec les copieux et traditionnels couscous et tagines, cuisinés dans les règles de l'art. 

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  • Musées
  • 5e arrondissement
  • prix 2 sur 4

Dans la Grande Galerie de l’Evolution du muséum, des créatures empaillées paradent majestueusement à travers diverses reconstitutions de leurs environnements naturels. Ces animaux de tout poil révèlent à quel point la nature est bien faite et infiniment variée. La section des espèces disparues ou en voie de disparition, sur laquelle trône fièrement un dodo grassouillet, vient quant à elle réaffirmer l’importance de la protection de l’environnement. Le Jardin des plantes recèle également d'un petit zoo, celui de la Ménagerie, et de deux pavillons consacrés à la minéralogie et à la géologie, truffés de cristaux et de météorites. La galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée abrite de son côté les vestiges osseux de poissons, oiseaux, singes, dinosaures et humains. Un formidable voyage à travers l’histoire naturelle et la diversité de notre environnement.

  • Musées
  • Art et design
  • Jussieu

Après avoir formé des moines cisterciens et de jeunes intellectuels de l'Université de Paris pendant des siècles, le collège des Bernardins est tour à tour relégué au rang de prison de galériens, d'entrepôt, de caserne de pompiers et d'internat de policiers après la Révolution. Ce n'est qu'en 2001 que le diocèse de Paris rachète cette perle de l'architecture gothique pour en faire, à nouveau, un lieu de dialogue, de culture et de recueillement. Le sublime édifice du XIIIe siècle aux fines voûtes d’ogives, posté à quelques pas du boulevard Saint-Germain, rouvre ses portes en 2008, entièrement rénové. Expositions d’art contemporain de Stéphane Thidet à Josef Nadj, concerts de musique du monde ou partitions plus lyriques... Mais aussi performances, débats, conférences, cours de sociologie et de théologie se succèdent aujourd'hui entre ces vieilles pierres désormais réconciliées avec leur vocation pédagogique et spirituelle d'antan. Comme un trait d'union entre la sagesse théologique passé et celle culturelle actuelle.

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Glacier
  • Pigalle
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

Il est givré Henri Guittet, l’artisan le plus décomplexé de la sorbetière ! Dans son labo-boutique du 5e, il ose des associations détonantes aux noms barrés qui régalent fort : Dirty Berry (framboise-lime-sumac), Cococaïne (le sorbet coco préféré de Maradona), Sugar Sex Magic (choco-wasabi-gingembre), I Shot The Sherry (cerise), Mister Green (pistache-sésame noir)… On pourrait se croire dans un coffee shop d’Amsterdam mais non : les boulettes de Glazed ne font pas de trous dans les pulls. Poussant la folie douce encore plus loin, il transforme en glace des produits inattendus : la 'nduja (saucisse piquante calabraise), la bière brune et même l’os à moelle ! Des produits sourcés de près et de saison qui allient artisanat véritable et esprit keupon. Le boulodrome le plus fun de Paris pour une partie de pétanque avec la langue.

  • Que faire
  • Quartier latin

Le Panthéon – forcément – des bibliothèques parisiennesEn face du vrai Panthéon et à deux pas de la Sorbonne, la Bibliothèque Sainte-Geneviève accueille les étudiants de tous horizons depuis 1851. Sous les deux gigantesques voûtes pensées par Henri Labroustre, ce sont plus de 700 places qui s’offrent aux lecteurs. Un cadre hors du temps et du commun où vous pourrez choisir et consulter  - eh oui pas de prêt à la BSG – vos documents parmi les 1,5 millions d’imprimés, 85 000 microformes ainsi que 15 000 titres de périodiques que comptent le fonds général. Ne reste plus qu’à vous armer de patience et à arriver tôt, munie de votre carte de bib !

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Marché Mouffetard
  • Shopping
  • Marchés et foires
  • Quartier latin

Sans doute le marché le plus agréable de la ville de Paris. Il se situe dans le bas de la rue Mouffetard, au croisement avec la rue Jean Calvin. A deux pas de la Mosquée de Paris et du Jardin des plantes, les magasins du quartier fusionnent avec les étalages de fruits et de légumes des forains. De quoi chiner sur les trottoirs pour trouver fromages, charcuteries et pâtés en tous genres, poissons et fruits de mer, pâtisseries et autres plaisirs sucrés. Une bonne sélection de produits bio et fair-trade est également disponible chez la plupart des commerçants. Ce marché très latin est l’une des meilleures adresses parisiennes pour goûter aux plaisirs de la Méditerranée en toute quiétude.

Le Grand Action
  • Salles de cinéma
  • Jussieu
  • prix 2 sur 4

Dans le dédale de rues jonchant le Quartier latin, vous ne manquerez pas de tomber sur un des trois cinémas du réseau Action : le Christine, le Grand Action et l’Action Ecoles (rebaptisé le Desperado). Des salles en forme de ciné-clubs qui ont pour principale mission de rééditer des films classiques en copies neuves. Au Grand Action, on vient voir des films en exclusivité mais aussi profiter d’une programmation ciné-club pour avertis. C’est dans une des deux salles du cinéma que les étudiants de l’école Louis Lumière organisent autour d’un film des rencontres avec des professionnels et que les rédacteurs de la revue très pointue Positif animent après une projection de croustillants débats.

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La Clef
  • Salles de cinéma
  • Indépendants
  • 5e arrondissement
  • prix 1 sur 4

Fermé temporairement 

Cinéma indépendant et militant, La Clef se trouve à deux pas de l’université Paris-III, et fait découvrir des films engagés politiquement et/ou esthétiquement, mais généralement peu ou mal distribués. Débats, cycles, interventions: avec ses deux salles (de 120 et 65 places), La Clef fait la part belle au cinéma documentaire - par exemple, à travers l'oeuvre du cinéaste chilien Patricio Guzman, qui y fit en 2012 l'objet d'une rétrospective remarquée. Mais les programmateurs du cinéma La Clef savent également faire alterner le questionnement ouvert du documentaire et des fictions sociales entre comédies, films contemplatifs ou thrillers. Une programmation originale, soignée et intelligente dans un espace amical: plutôt que des portes ouvertes, La Clef préfère ouvrir de multiples perspectives. 

 

  • Salles de cinéma
  • Quartier latin

Avant d'être un cinéma, le Reflet Médicis était une salle de théâtre ! Et non des moindres, puisque des monstres sacrés tels que Gérard Philippe et Maria Casarès y auraient fait leur début. Pourtant, malgré son affiche prometteuse, le Théâtre des Noctambules ferme. C’est en hiver 1964, à deux pas de la Sorbonne et du mythique Champo, que le Reflet Médicis lève son rideau. Une rue étroite et sombre  où les grands classiques du cinéma se donnent rendez-vous. Le cinéma s’organise alors autour de trois salles. La salle Louis Jouvet, comme un clin d’œil au passé théâtral du lieu, contient 175 fauteuils verts, la Médicis 1, 170 sièges mauves et la Médicis 2, 130 bleus. Outre les projections en VO, le Reflet Médicis propose, lors de sorties nationales, des débats et rencontres avec les équipes de films. A suivre également, ses rétrospectives spéciale autour de grands réalisateurs : Renoir, Cukor, Buñuel…

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Les meilleurs hôtels du 5e arrondissement

  • 4 sur 5 étoiles
  • Hôtels
  • 5e arrondissement
  • Recommandé

Planqué dans le 5e arrondissement, à quelques enjambées de Mouffetard et de sa rue de la soif, l’hôtel Monte Cristo rend hommage au grand Alexandre Dumas. Avec ses 50 chambres, ce boudoir orientaliste nous transporte plus du côté de Saïgon que du mythique Port-Marly : faïences, estampes asiatiques, miroirs d’époque et fresques signées Christoff Debusschere… C’est de bon goût et complètement dépaysant ! Aussi, l’hôtel abrite l’un des meilleurs bars à rhum de la capitale, avec 700 références de tafia importées des quatre coins du globe et servies dans des plateaux de dégustation. N’oubliez pas d’aller taper quelques longueurs dans le magnifique bassin exotique (avec plantes asiatiques et maxi-canaps pour se la couler douce). Le kif !

  • Hôtels
  • Bed et breakfast
  • Quartier latin

Au numéro 66 de la petite rue Lhomond, en plein quartier latin, la Maison le 66 cache bien son jeu. De sa mystérieuse devanture peinte à la main, on ne devine presque rien. Une fois passée sa porte noire, on se retrouve dans une maison de famille du XVIIIe siècle bourrée d’antiques et conservée dans son jus, tenue par l’antiquaire Marion Held Javal et ses chats. Le bed & breakfast ne ressemble à aucune autre pension parisienne. Chacune des quatre chambres a son propre univers au charme incontestable, comme la numéro A, la plus grande, avec son piano, sa belle bibliothèque et son bureau Gio Ponti. Mais le meilleur se trouve peut-être à l’extérieur, dans le petit jardin qui prolonge la superbe véranda aux verrières baignées de lumière. Marion y sert un petit-déjeuner plébiscité par ses hôtes. La campagne à la ville.

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