Mademoiselle Steinitz

Mi-boutique vintage mi-cabinet de curiosités, la boutique de Sarah et Eva Steinitz ne laisse assurément pas indifférent. Déjà par sa localisation, à deux pas du métro Richelieu-Drouot, de ses enchères et de ses galeries d’art désuètes. Puis par les trésors de bizarrerie que l’on y trouve. Des robes du couturier français Jean Patou, des gants en peau tendre signés Silvia B et cachetés ici et là de grains de beauté et de poils humains, des sculptures de pythons avalant des microphones… Créée il y a trois ans par Sarah (la tante), la boutique, d’abord appelée « Chic Office » n’officiait alors que dans le vintage haute couture. Dior, Yves Saint Laurent et Balenciaga en tête de cintres. Il faudra attendre novembre 2011 pour voir poindre aux quatre coins du magasin les premières sélections d’œuvres d’art d’Eva (la nièce). « Je voulais créer une galerie d’art qui ne soit pas froide comme les autres et dans laquelle je pourrais montrer ce que j’aime » raconte la jeune femme de 29 ans, diplômée d’art plastique et auteur d’un premier roman ‘Le Livre de l’immaturité’ publié chez Allia. De foire en biennale, Eva a ainsi élu une dizaine d’artistes (Iris Schieferstein, Paul Toupet, Serge Comte…) dont elle expose et vend une partie du travail. « Mademoiselle Steinitz » était née, mélange curieux de fringues de luxe et d’objets inusités. Une adresse étonnante, donc.