Comme le blues, le folk et le rock'n'roll, l'alligator évolue dans les eaux sales du Mississippi. Quel meilleur nom donc pour baptiser un festival dont la vocation est de faire découvrir ces musiques aux spectateurs ? Surtout, les programmateurs ont réussi la prouesse de faire venir à Paris et dans toute la France à la fois des groupes connus comme les Black Rebel Motorcycle Club, des légendes de l'indie telles qu'Adam Green et d'autres artistes bien plus rares mais essentiels, à l'image de William Adamson ou Sarah McCoy. C'est aussi pour eux qu'on aime
les Nuits de l'Alligator, car peu de festivals peuvent se vanter d'aller chercher d'aussi obscurs joyaux en touchant juste à chaque fois. Les amateurs de blues alternatif et de rock terreux iront à la Maroquinerie les yeux fermés, ne se guidant qu'au son de la bonne musique et du doux clapotis de l'alligator heureux.