Cela fait deux ou trois ans qu’on suit avec attention les aventures de Vincent Peirani, escogriffe souriant et maestro absolu de l’accordéon. Idem pour Emile Parisien, petit génie du sax soprano made in Cahors, qui lorsqu’il joue de son instrument, semble emprunter à la gestuelle d’un ninja révolté, tant il se tord dans tous les sens. Si sur le papier, le duo accordéon-saxophone ne fait rêver à peu près personne, en concert, la surprise est de taille. Entre énergie, humour, emprunts à la musique de l’Est et virtuosité bouleversante, le répertoire des deux Français (qui comprend des hommages à Sidney Bechet, Duke Ellington et des compositions personnelles) ne lasse pas une seconde.