5 festivals de théâtre qui dépotent

Théâtre. Les spectacles de trois heures vous font fuir ? Pas de panique, vous n’êtes pas les seuls. Entièrement dévolu aux formes courtes (trente minutes), le festival Mises en capsules propose depuis huit ans de découvrir chaque année en mai/juin jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène de talent. Une programmation d’une quinzaine de spectacles divisée en deux groupes, un qui se produit les lundis et jeudis et l’autre les mardis et vendredis. Au menu de cette neuvième édition, un auteur de romans à l’eau de rose en perte de vitesse, une bande de vieux copains et un couple de parents. De quoi s’identifier sans effort. 

Théâtre. Sur les scènes parisiennes, la saison est à l’émergence. Jeunes talents et nouvelles esthétiques se bousculent ainsi sur les festivals. Défricheur, Impatience invite une dizaine de jeunes compagnies à présenter leur travail dans trois théâtres parisiens (et pas n’importe lesquels) : le théâtre du Rond-Point, le Centquatre et le théâtre de la Colline. Imaginé en 2009 par Olivier Py (aujourd’hui à la tête du Festival d’Avignon), ce festival d’une quinzaine de jours offre à ces jeunes pousses du théâtre contemporain l’occasion de rencontrer (entre autres) des programmateurs et d’empocher par la même occasion, un prix.  Au menu de celle nouvelle édition : une version moderne et brutale de la ‘Fausse suivante’, une relecture éclatée des ‘Trois sœurs’ de Tchekhov ou encore un texte intime sur le milieu carcéral signé Delphine Hecquet. 

Théâtre contemporain. Un acronyme savant (TJCC) pour un festival qui fête les très jeunes créateurs contemporains. Chaque année au Théâtre de Gennevilliers, les projecteurs se figent le temps de quelques soirées sur le travail de jeunes auteurs et metteurs en scène, des troupes, pour la plupart, méconnues du grand public. Sous la houlette de Joris Lacoste, l’édition 2015 des TJCC verra neuf compagnies de théâtre investir le T2G pour trois soirées marathon (de 19h à minuit). On nous promet du yoga, des impros, des discours politiques et du coaching d’entreprise, rien que ça. 

Pluridisciplinaire. Oubliez les bars du coin et les boutiques qui jalonnent les avenues. En ce début de juin, alors que les bourgeons paressent encore, le 11e arrondissement n’est plus le quartier des fringues et de la picole, mais un théâtre à ciel ouvert. Le théâtre Dejazet, l’Apollo Théâtre ou encore la mairie du 11^e ouvriront leurs portes à la 19e édition du festival Onze Bouge, festival démocratique et pluridisciplinaire qui mêle théâtre, musique, arts de la rue et danse. Du théâtre politique engagé avec la Débordante Compagnie, une fanfare théâtrale bien habillée, de l’humour au Palais des glaces et de la danse contemporaine… En tout une vingtaine de spectacles gratuits et de belles surprises (dont l’excellent ‘Homaj à la chonson française’). 

Danse. C'est au cœur de la Cartoucherie que l'on trouve les Ateliers de Paris, une large bâtisse rectangulaire couleur brique. A l'intérieur, le cœur de la danse bat la cadence. De jeunes danseurs viennent y pratiquer leurs pas de basque et apprendre à mêler avec soin les arts entre eux (théâtre, danse, musique, vidéo...) tandis que des chorégraphes confirmés s'escriment à leur transmettre un peu des moissons de leur carrière. Un lieu où l'on enseigne, où l'on pratique et où l'on crée. Ambition qui trouve chaque année son firmament lors de June Events. Ce festival de danse invite près de 19 compagnies à se produire dans plusieurs lieux de la Cartoucherie (Aquarium, Soleil mais aussi au Théâtre de la Ville et à l’IRCAM). La neuvième édition du festival fêtera l’été en compagnie des très belles chorégraphies de Tomeo Vergés, Daniel Léveillé ou encore Elodie Sicard.