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Les Diaboliques (1955)

  • Cinéma
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Time Out dit

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Il est commun de dire que la France se révèlerait incapable de donner dans le « cinéma de genre ». Si le terme est discutable (car d’abord, qu'est-ce qu'un « genre » ?), il est pourtant difficile d'oublier l'œuvre de cinéastes comme Franju, Verneuil, et surtout Clouzot, dont la contribution au septième art est époustouflante… ‘L'assassin habite au 21’, ‘Le Corbeau’ et ‘Quai des Orfèvres’ sont des classiques du thriller/polar, ‘Le Salaire de la peur’ un stupéfiant film d'action/suspense (dont le remake par William Friedkin, ‘Sorcerer’, est également estomaquant), et ce ‘Diaboliques’  un miracle de thriller dramatico-fantastique.

Situé dans une école pour garçons, ‘Les Diaboliques’ suit le complot de deux femmes pour se débarrasser de Michel, mari de l'une des deux et amant de l'autre, abusif et méprisant. L'assassinat réussit. Pourtant, sur une photo de classe, le visage du mari défunt apparaît dans le fond... Une atmosphère que le cinéma fantastique japonais récent ne renierait pas, mais Clouzot évite les effets et s'appuie essentiellement sur sa fragile et magnifique actrice principale, sa propre femme, Véra Clouzot.

Les yeux habités de peur, elle est secondée par une Simone Signoret reptilienne, et le mari défunt joué par un Paul Meurisse brillant, utilisant avec virtuosité son regard froid, imperturbable. Délicieusement insidieuse, la mise en scène de Clouzot plonge sa Véra – et le spectateur – dans un cauchemar dont la résolution par un Charles Vanel goguenard ne dilue pas l'effroi. A noter qu'on y croise également un jeune Michel Serrault, et que l'un des enfants figurants n'est autre que... Johnny Hallyday !

Écrit par RS
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