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Metz • 'Metz'

  • Cinéma
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
metz metz
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

Il y a des disques simples et efficaces comme une grande tarte dans la gueule. Personne ne l’attendait et vlan, ça vous tombe sur le blair sans prévenir. Dans ce cas précis on ne s’en plaindra pas, tant la qualité de la gifle est au rendez-vous – on tendrait presque l’autre joue, même. Question frappe, Hayden Menzies en connaît d’ailleurs un rayon : le batteur joue lourd, et au-delà d’une production compacte (Graham Walsh et Alexandre Bonenfant aux manettes), la densité de son style impressionne. Ajoutez à cela une déferlante de riffs (Alex Edkins) et une basse parfois bien agressive (Chris Slorach), et vous tenez là l’un des disques les plus énervés de l’année. Pas étonnant que le trio de Toronto commence à agiter la fourmilière indé. Après quatre ans d’existence, quelques EP et des concerts pour le moins chaotiques, Metz sortait en octobre 2012 un premier album sale et excitant rappelant méchamment la descente orchestrée par Drunkdriver en 2010 (en moins extrême certes). Ca pique, ça brûle, ça tranche et surtout : ça fait du bien. En 27 minutes la messe est dite, du "Headache" d’ouverture au "Negative Space" de clôture, ramonage de conduits auditifs garanti. Que les oreilles sensibles se rassurent : pas de grindcore ou de death metal ici, plutôt du grunge barbotant dans une poisse punk et noise. Un disque comme Sub Pop n’en avait pas sorti depuis des lustres donc, et qui devrait combler les fans de Jesus Lizard, voire du Nirvana période ‘Bleach’. Alors n’attendez pas leur triple album symphonique ou le split puis la reformation pour découvrir Metz, profitez-en tant que c’est frais et savourez.

Label : Sub Pop

Pour en savoir plus : http://metz.bandcamp.com/

Écrit par Nicolas Hecht
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