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OM • 'Advaitic Songs'

  • Cinéma
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
om advaitic songs
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

« Au commencement était la Vibration, et la Vibration était avec Dieu, et la Vibration était Dieu. » Une paraphrase de l’évangile selon Jean qui pourrait résumer à elle seule l’esprit de cet album. Car OM n’est pas à proprement parler un groupe de metal (ou stoner ou doom, selon les nomenclatures) comme les autres : Al Cisneros, leader du duo, n’hésite jamais à mettre en avant sa passion pour la spiritualité et les religions, tout en pratiquant une musique plus souvent associée à l’athéisme, voire au satanisme. Libre à chacun d’en penser ce qu’il veut, reste que la musique et l’artwork (et, bien sûr, le nom du groupe) suivent cette ligne directrice, jusqu’aux paroles que Cisneros écrit et considère comme des prières personnelles. Ce cinquième album pousse encore plus loin ce concept : les aspects metal se trouvent réduits à la portion congrue (mais dense, comme sur ce "State Of Non-Return" de toute beauté) pour laisser une plus grande place à une orchestration du meilleur effet, intégrant de nombreux instruments exotiques (harmonium, tambûrs, tablas) et chants sacrés. Ce qui aurait pu ressembler à une version new age bidon du ‘S&M’ de Metallica se révèle d’une profondeur et d’une fluidité rare. Cisneros réussit parfaitement à assimiler une part des héritages musicaux musulman ("Sinai"), juif ("Gethsemane") et hindou ("Addis") pour les faire dialoguer avec sa basse ronflante, sa voix traînante-incantatoire et le jeu de batterie ample d’Emil Amos. Une réussite totale et pour le moins inattendue après un précédent album décevant (‘God Is Good’), qui fait de cet ‘Advaitic Songs’ l’un des disques majeurs de 2012, et leur chef-d’œuvre à ce jour.

Label : Drag City

>> Lire les autres critiques de notre dossier sur les meilleurs albums de 2012.

Écrit par Nicolas Hecht
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