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Paradis : espoir

  • Cinéma
  • 4 sur 5 étoiles
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Paradis : espoir
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

Dernier volet de la truculente trilogie de l’Autrichien Ulrich Seidl, ‘Paradis : espoir’ suit Melanie (Melanie Lenz), adolescente rondelette, dans un centre d’amaigrissement très strict pour jeunes obèses. Fille de la quinqua libidineuse de ‘Paradis : amour’ et nièce de la catho fanatique de ‘Paradis : foi’, Melanie apparaît ici clairement comme l’héroïne la plus émouvante de cette trilogie. A 13 ans, s’interrogeant sur la sexualité avec son amie Verena (Verena Lehbauer) ou fantasmant sur le médecin du centre (Joseph Lorenz), la jeune fille rompt en effet avec les héroïnes ultra-psychotiques des précédents opus de Seidl. Si celui-ci continue, certes, d’interroger la sexualité, c’est désormais à travers l’innocence maladroite de Mélanie, sa touchante gaucherie d’ado mal dans sa peau et passablement je-m’en-foutiste. D’où une certaine tendresse que son film pose sur ce personnage, et sur ses camarades du centre d’amaigrissement. Bien sûr, le propos reste corrosif, et ‘Paradis : espoir’ retrouve évidemment les longs plans stoïques, souvent pince-sans-rire, de Seidl et son mépris des convenances. Il n’empêche que l’espoir incertain de la jeunesse, incarné par Mélanie, équilibre la noirceur souvent dérangeante des deux premiers volets de la trilogie, et lui donne une ouverture et un sens. Inconfortable, mais intelligent et convaincant.

Écrit par AP
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