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Vers l'autre rive

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Vers l'autre rive
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

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C’est une histoire d’amour et de revenants. De fantômes qui ne font pas peur et de vivants aux souvenirs hantés. Avec ‘Vers l’autre rive’, Kiyoshi Kurosawa détourne les attentes du cinéma de genre pour un road movie fantastique dont le suspense se focalise sur les sentiments, les sensations fugaces, pour saisir l’étrangeté qu’il y a, au fond, à être tout simplement vivant.

Mort depuis trois ans, Yusuke (Tadanobu Asano) réapparaît subitement dans la cuisine de sa veuve, Mizuki (Eri Fukatsu), pour lui demander de l’accompagner dans un voyage vers l'apaisement de son âme, afin qu’il puisse définitivement disparaître. Une idée aussi simple que suggestive, mêlant un certain humour à froid, une immense palette de sentiments envisageables et une série de rencontres traversées par la question de la mort. Mais c’est avec tendresse, distance et sérénité que Kurosawa envisage celle-ci. Ainsi, à travers ces autres fantômes que ses héros croisent, parfois inconscients de leur propre disparition.

Surtout, là où Kurosawa nous bluffe véritablement, c’est à travers certaines de ses idées de mise en scène, qui réussissent à exprimer davantage par les images que ne sauraient le faire de longs discours. Un simple mouvement de caméra, un changement de rythme du montage peuvent ainsi donner au film un relief assez magistral. Entre philosophie, cinéma de genre et patte d’auteur, ce Kurosawa-là est donc nettement plus qu’un simple homonyme du réalisateur des ‘Sept Samouraïs’. Juste au cas où vous n’étiez pas au courant...

Écrit par
Alexandre Prouvèze
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