Aujourd’hui, l’ancien couvent bruisse de résidences d’artistes et d’événements en pagaille. En mai, on s’y pose pour cogiter autour d’une longue table (plutôt que ronde) sur les inégalités de genre et de corps, on s’essaie à la broderie contemporaine avec Sophie Baillet de l’Atelier Olgajeanne, et on finit par se faire cueillir en douceur par le Jazz Fest, petit festival capsule signé Marseille Jazz des cinq continents.
Le Couvent a déployé un nouvel espace… encore couvert de foin. Ultime trace de l’activité de la congrégation religieuse qui a vécu là, en autarcie, de 1840 à 2016. Depuis six ans, l’asso Juxtapoz a repris les rênes de cette imposante bâtisse provençale, propriété de la Ville de Marseille. À quelques centaines de mètres de la gare Saint-Charles, là où les sœurs vivaient cloîtrées, on danse, on crée, on picole, on échange, on s’alanguit.
Entre expos, cantine occasionnelle et rendez-vous à la pelle, le Couvent s’impose comme une retraite culturelle, festive, gourmande et engagée au cœur du Marseille bétonné.