Qu’il semble loin, le gamin précoce, candidat de Top Chef millésime 2011, élève de barons parisiens de la gastronomie (Eric Frechon et Guy Savoy). Ludovic Turac déroule depuis plus de dix ans sa partition d'adulte étoilée, plus sobre mais plus ambitieuse que jamais, sur le Vieux-Port. L'huître et son jus de merguez ? Fulgurance ! La bouillabaisse ? On dirait un tableau, et pas uniquement pour le losange de pomme de terre qui possède le même glaçage et striage que son lointain cousin millefeuille.
La tarte au citron où la peau de l'agrume remplace la pâte sablée ? Un travail d'orfèvre – il s'en passe des choses en bouche… Mignardises de haute volée pour conclure, à l'image de cette fougasse d'Aigues-Mortes, sorte de tarte au sucre du Gard. Après Gérald Passédat ou Alexandre Mazzia, Ludovic Turac est en passe d’intégrer le panthéon de la cuisine marseillaise.