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La légende National Geographic

  • Art, Photographie
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Time Out dit

3 sur 5 étoiles

125 ans d’explorations et de voyages.

On le connaît tous, ce petit magazine à bords jaunes qui nous parle des Incas et de l’ourse Cannelle. Reportages terrain, belles photos, conscience écolo. Mais connaît-on toujours les actions qui se cachent derrière ? En cent images, l’exposition présentée au muséum d’Histoire Naturelle met à l’honneur les expéditions menées par la National Geographic Society depuis plus d’un siècle.

Le ciel pour limite

« Plus haut, plus loin, plus profond », nous annonce-t-on dès l’entrée. Preuves à l’appui. Ici, la photo d’un homme en jaune au visage entièrement couvert d’un masque noir qui brandit le drapeau américain sur fond de bleu et de neige. Bienvenue au sommet de l’Everest : le photographe de National Geographic y perdra ses dix orteils. A quelques mètres, l’image de Jacques-Yves Cousteau (sans bonnet rouge !) présentant fièrement sa Denise, la « soucoupe plongeante » financée en partie par « Nat Geo » et capable de descendre à plus de trois cent mètres. 

Explorer et capturer, c’est aussi une question de technologie… et de débrouille. Au fil des décennies, les photographes de la Society développent des méthodes inédites pour rapporter des images toujours plus vivantes. Quitte, comme George Shiras (1859-1942), à se positionner au fond d’un canoë enflammé pour saisir l’attention d’un lynx canadien venu boire en pleine nuit. Résultat : un animal dressé, immobile, aux aguets, doublé d’un reflet trouble, qui se détache en blanc sur un fond presque noir.

Des images (trop ?) parfaites

Bien sûr, personne n’est là pour faire dans l’arty. On vous parlait de Ed van der Elsken : rien à voir. Pas de vie folle ici, pas d’anecdote saisie au coin des rues. On préfère les portraits en pose et les cadrages logiques. « L’important pour moi est de restituer le moment et le lieu », explique Joel Sartore, qui travaille pour Nat Geo depuis vingt-cinq ans. Ce qui explique l’absence globale de flou et d’insaisissable – bien que les animaux saisis au vol rendent une part de surprise à l’ensemble. Précision louable ou rigidité excessive, à vous de voir.

L’exposition est donc à réserver aux amateurs de science, d’histoire et d’exploration géographique plutôt que psychologique. Pour ceux-là, la National Geographic Society fait un travail incontournable qui mérite d’être mieux connu en France.

Écrit par
Claire Fallou

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Adresse
Prix
De 8 à 12€
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