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Les Borgia et leur temps : de Léonard de Vinci à Michel-Ange
  • 3 sur 5 étoiles
  • Art
  • Peinture

Religion, inceste, assassinats, sexe, orgies, complots, guerres, empoisonnements : le nom des Borgia reste associé à une décadence de stupre et de sang qui inspire, encore aujourd'hui, nombre d'œuvres de fiction. Malheureusement, la fadeur du parcours proposé par le musée Maillol n’arrive pas à la cheville de la légende. A la platitude de la première salle, qui se contente de présenter l'époque en accolant des biographies et des portraits, répond la décevante dernière étape de l'exposition. Ici, il s’agit de montrer la persistance du mythe des Borgia en présentant, autour de l'amusant reliquaire contenant une mèche de cheveux de Lucrèce Borgia, trois affiches de film, deux planches d'une bande dessinée de Manara (assez vulgaire, comme souvent) et quatre costumes de la série de Canal+ avec en plus, sur un écran, les bonus du DVD qui tournent en boucle. Bonjour la conclusion.Heureusement, entre-temps, les nombreux prêts de musées étrangers auront tout de même garni ce parcours de quelques jolis moments. En redonnant à Rome son rayonnement politique, militaire et culturel, les Borgia en font la nouvelle capitale artistique de la Renaissance et multiplient les actions de mécénat au point de supplanter la Florence des Médicis. On peut ainsi admirer des œuvres de Dosso Dossi, Giovanni Bellini, Titien, Lucas Cranach l'Ancien, Raphaël ou Michel-Ange – sans oublier Léonard de Vinci, qui dévoile ici une facette moins connue de son talent, celle de l'ingénieur militaire qui mit son inve

Exhibit B
  • 4 sur 5 étoiles
  • Théâtre

C'est l'histoire d'une exposition pas tout à fait comme les autres. Depuis le sas de sécurité, une jeune femme nous presse au silence ; nous explique comment les choses vont se dérouler, nous invite à choisir un chiffre par lequel nous allons être appelés. Depuis le sas, on entend le chant cristallin d'un chœur, celui de Windhoek, selon le prospectus. L''Ave Maria' nous embaume, nous berce et nous convie à admirer des tableaux... vivants. Sur un piédestal rotatif, une femme à la peau brune nous regarde droit dans les yeux. Devant des têtes de cervidés empaillés, un couple d'Africains nous fixe. Autant dire que le malaise est grand lorsque le spectateur, d'habitude à l'aise dans sa position de voyeur, est lui aussi regardé. Sachez-le tout de suite, cette exposition n'a rien d'une petite balade joyeuse au milieu de beaux tableaux. Bien que plastiquement très réussies, les œuvres de Brett Bailey nous confrontent violemment au passé colonial et esclavagiste de l'Europe (Hollande, Portugal, France). On y lit les tortures, les exactions, les retours meurtriers à la frontière, le destin tragique des réfugiés. Apposées sur des pupitres, ou glissées dans un coin du tableau, des phrases nous plongent tête baissée dans l'horreur banalisée, on y lit que « Les noirs ont été nourris » ou qu'il faut « Civiliser les indigènes ». Ni photographie en papier glacé, ni vidéo différée, mais des yeux pleins de ces tragédies, des regards qui soutiennent les nôtres. « Les chambres sombres de notre i

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Hokusai
  • 3 sur 5 étoiles
  • Art
  • Estampes et gravures

« A l'âge de 73 ans, j'ai compris à peu près la structure de la nature vraie (…). Quand j'aurai 110 ans, chez moi, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant. » Voilà comment Hokusai (1760-1849), le plus célèbre artiste de l'Histoire du Japon, conçoit son art : comme une perpétuelle escalade vers la perfection, une avancée lente mais têtue vers une expression qui tend, toujours, à s'améliorer. Pendant des décennies, il dessine et peint sans relâche. Des centaines, des milliers de pièces, dont la profusion est bien rendue par le parcours gargantuesque du Grand Palais. Régulièrement, il change de pseudonyme, pour marquer chaque étape de sa progression. Les techniques changent, les supports varient, les sujets se suivent sans se ressembler, même si, chez Hokusai, la nature luxuriante, source d'émerveillement et de beauté qui rappelle à l'homme son humble condition, reste le personnage récurrent d'une œuvre extraordinaire. A admirer les fameuses 'Trente-six vues du Mont Fuji', formidable portrait des différentes facettes d'un Japon à la fois maritime et paysan, citadin et sauvage, moderne et hanté, baigné dans des couleurs chaudes ou des bleus glacés, on peut deviner le choc qui suit l'apparition en Europe de ces estampes, au milieu du XIXe siècle. Choc qui répercute son onde, on le sait, jusqu'à Van Gogh, Monet, Degas et bien d'autres. La force du trait, la pureté du mouvement, la souplesse des lignes, l'intelligence des effets de perspective ou l'utilisation bouleversante

Steam
  • 4 sur 5 étoiles
  • Soirées

Il aura fallu attendre deux bonnes heures sous le crachin parisien avant que ‘Steam’ ne commence… Presque impatient, la frange mouillée et les chaussettes humides, on ne saurait pourtant en vouloir au Cirque électrique. Puisque de ce côté de la Porte des Lilas, il serait injuste de le cacher, on sait recevoir. Odeur de crêpe et buvette généreuse, librairie engagée, concerts et exposition d’œuvres de Clovis Trouille aux murs (dans le cadre du festival Hey ! Oh Let's Go)… La Dalle aux chapiteaux fait beaucoup plus que proposer des spectacles de cirque. Elle invite à passer une soirée entière entre ses toiles de cire, à y discuter art contemporain et à refaire le monde… Reste que, lorsque les ouvreurs invitent enfin le public à rejoindre les bancs du chapiteau, un bruyant soupir de soulagement s’échappe côté enfants. Et là, c’est comme si le Cirque électrique avait imaginé son spectacle pour coller à la météo. « Il pleut sur Barcelone… Il pleut sur Liverpool… Il pleut sur Syracuse » récite l’homme-orchestre derrière son micro. Parfaite euphonie avec le dehors, les premiers mots de ‘Steam’ sont ceux d’Alain Bosquet dans ‘Sonnets pour une fin de siècle’. De la poésie noire pour une ambiance chape de plomb garantie. « L’Europe est en crise… l’Europe s’exile… » poursuit-il avant de laisser place à la musique et aux acrobates. Trois circassiens qui rivalisent d’audace et de souplesse mais qui, faute de mise en scène tangible, ne font guère plus qu’enchaîner les numéros. Et pourtant,

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Mustang + guests
  • Musique
  • Rock et rock indé

Après des débuts oscillant entre rockabilly et yéyé, les Mustang se recentrent sur la chanson française pop avec leur dernier disque, 'Ecran total', paru au printemps 2014. Certes, leurs précédents essais, 'A71' et 'Tabou', sont de petites merveilles de rock à l'ancienne, où les twists rockab' les plus endiablés le disputent aux mélodies pop les plus épurées, mais on ne saurait bouder cette nouvelle orientation plus policée. On n'en finirait plus d'énoncer les morceaux d'eux qu'on adore, de la "Princesse au petit pois" à "Anne-Sophie" en passant par "Ramper" ou les récents "Sens des affaires", "Les Oiseaux blessés" ou "Les Filles qui dansent". Surtout, ces garçons talentueux ne sont pas restés coincés dans les années cinquante, ils ont ingurgité le punk et la new wave, savent l'éternelle jeunesse de la pop bien faite. C'est bien simple, Mustang n'a pas beaucoup de concurrence dans son domaine, à savoir chanter du rock'n'roll en français et trousser des textes comme personne (bravo au chanteur Jean Felzine et sa plume pleine de justesse). Nous avions eu la chance de voir le groupe jouer ses nouveaux titres en live dans un studio il y a quelques mois. Sur scène, Mustang retrouve une énergie de power trio, épure les chansons, les fait sonner comme des rocks purs et durs, à l'image du très bon "Coup de foudre à l'envers". Ce serait dommage de louper ça au Point Ephémère.

JEFF The Brotherhood
  • Musique
  • Rock et rock indé

Il fallait bien que ça finisse par arriver : les années 1990 sont devenus celles qu’il faut citer et décalquer. Héritiers de Nirvana et de Bush, mais aussi du grunge lo-fi, ce duo de frangins au look j'm'en foutiste ressuscite donc ces riffs saturés et lourds que les trentenaires d'aujourd'hui connaissent bien. Le tout dans un esprit punk pile poil dans la lignée de Ty Segall. En 2012, Jack White a publié un live du duo sur son label Third Man Records, tandis que leur dernier album, 'Hypnotic Knights', est sorti sur leur propre label Infinity Cat Recordings. On y entend un groupe résolu à tout péter (la preuve en interview), capable de titres aussi bons et variés que "Sixpack", "Hypnotic Winter" ou "Staring At The Wall". Une évolution en forme de maturité qui persiste avec leur prochain disque, 'Dig The Classics', un EP de reprises contenant notamment du Pixies et du My Bloody Valentine. Ceux qui seront au Point Ephémère ne verront peut-être pas le futur du rock, mais certainement son présent.

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  • Théâtre

C’est bien loin de l’Ecosse que se déroule ce nouveau ‘Macbeth’ mis en scène par le Sud-Africain Brett Bailey. Au cœur des conflits de la République Démocratique du Congo, des réfugiés tombent sur un trésor inattendu : une malle pleine de costumes, abandonnée par une troupe venue jouer l’opéra de Verdi durant la période colonialiste. Conscient des parallélismes existant entre la fiction et leur propre histoire, ils décident de rejouer l’opéra. Place alors à l’ascension féroce d’un dictateur dans un pays rongé par la violence et la corruption. Pour l’occasion, aucune pincette n’a été prise. L’opéra a été raccourci, des scènes ont été coupées et la partition réécrite pour un orchestre plus modeste. Mais alléger ainsi l’œuvre permet à Brett Bailey de mieux faire cohabiter les deux univers. Les textes ont été traduits en isiXhosa, langue d’Afrique du Sud parlée par les chanteurs. Le décor est constitué de nombreuses projections de tissus et de photos de la guerre civile congolaise. Et pour ajouter aux mélanges, c’est le No Borders Orchestra d’ex-Yougoslavie qui interprètera la musique. Shakespeare et Verdi sur le continent africain. Un voyage cruel mais qui se veut pédagogique.

Counting Crows
  • Musique

En 1993, les Counting Crows se sont révélés au monde avec un très bon disque, 'August and Everything After', qui contenait un paquet de jolies chansons telles que "Round Here" et "Mr. Jones", immense tube qui les porta au firmament quelque temps. Livrant régulièrement depuis lors des albums tout à fait honnêtes dans une veine quasi inchangée, entre grunge, soul blanche à la Van Morrisson et rock acoustique aux allures folk, le tout porté par la voix unique d'Adam Duritz. Cette année, les Californiens vétérans reviennent avec un sympathique 'Somewhere Under Wonderland', à découvrir au Bataclan en novembre.

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The Vaselines
  • Musique
  • Rock et rock indé

Les Vaselines sont apparus à la face du monde un soir de 18 novembre 1993, quand Nirvana joua unplugged le superbe "Jesus Wants Me For A Sunbeam" de ce groupe écossais confidentiel. Un duo à l'origine composé de Frances McKee et de Eugene Kelly mais qui s'est agrandi au fil des ans, s'est séparé en 1989 puis a profité de l'amour déclamé à longueur d'interviews de Kurt Cobain pour sortir chez Sub Pop une compile en 1992. L'inévitable reformation a lieu en 2006, suivie de plusieurs disques, toujours chez Sub Pop. Le dernier, 'V For Vaselines', sort en 2014 et reste dans la veine de ce rock alternatif très eighties, un brin désabusé mais toujours pop. Une mélodie simple et tranquille, habilée parfois de licks de guitare plus agressifs, pour un résultat jamais décevant. C'est tout un pan de l'histoire cachée de la musique qu'on ira écouter à la Maroquinerie en novembre.

Pitchfork Music Festival Paris
  • Musique

Véritable juge de paix de la musique indé et des nouvelles tendances de la pop internationale, le magazine en ligne américain Pitchfork déploie (déjà) la quatrième édition de son festival à Paris. En ayant le bon goût de baisser un peu le prix des places et pass, il ne rogne pas sur la qualité du plateau annoncé avec James Blake, Chvrches, The War on Drugs, MO, Future Islands, Caribou, Mogwai et Belle & Sebastian.

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