Pendant plusieurs années, Louise Carrasco a photographié les moments de vie commune et de complicité d’un jeune groupe de copines. D’une « bande de filles ». Depuis leurs 5 ou leurs 9 ans et jusqu’à ce jour, quatre ans plus tard, elle a suivi leurs aventures à Montreuil et leur évolution main dans la main. En regardant ses photographies, les souvenirs de ce temps où les pieds ne touchaient pas le sol et où les histoires n’avaient de sens qu’à condition d’être partagées reviennent un à un. On observe les liens se tisser et l’amitié prendre racine. On entend les éclats de rire et on imagine le chuchotement des secrets.
Il était une fois l’enfance
Derrière les visages contrariés, les étreintes réconfortantes et les regards rêveurs, c’est l’enfance que photographie Louise Carrasco. La conscience de soi naissante et le bonheur d’être ensemble, la découverte de l’autre et l’aura protectrice du groupe – les destins liés jusque dans les moments les plus simples de la vie quotidienne. Dans le salon, dans la buanderie, dans la chambre, dans la cuisine, en bas de l’immeuble, au parc et à l’école, bambins et jeunes filles interagissent. Et nous rafraîchissent la mémoire : les mots « famille » et « échange » semblent reprendre tout leur sens.
Madeleines de Proust
En nous emmenant dans ce microcosme enfantin, Louise Carrasco partage avec nous les réminiscences universelles de ces années transitoires aussi intenses que simples. La sérénité des couleurs et le sérieux du temps qui passe réveillent de drôles d’envies de retour vers le passé. Alors on s’accorde sans hésiter ces quelques minutes de nostalgie le 6 mai… Et après, on fera une soirée pyjama.