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Nouvelles Vagues

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Time Out dit

3 sur 5 étoiles

Il paraît qu'on ne dit plus commissaire, mais « curateur » – c'est chic, c'est anglo-saxon. Mais est-ce vraiment révolutionnaire ? Immense exposition regroupant en réalité plus d'une vingtaine de mini-expositions rien qu'au Palais de Tokyo (mais aussi des dizaines d’événements dans tout Paris, chez de nombreuses galeries partenaires), ‘Nouvelles Vagues’ se présente comme un manifeste à l'émergence de ce nouvel acteur du monde de l'art, qui, comme nous l'explique le dossier de presse, « débusque l'inédit et crée des dispositions temporaires où des artistes d'horizons divers sont rassemblés autour d'un propos, d'une idée, d'une vision ». La classe, quoi.

Pourtant le résultat n'a rien de franchement novateur. En réunissant des artistes autour d’un thème et d’une scénographie, on ne voit pas vraiment ce que les jeunes curateurs invités par le Palais de Tokyo produisent de si extraordinaire par rapport au traditionnel commissaire d’exposition. D'ailleurs une majeure partie des propositions restent assez attendues et inégales, pas toujours soucieuses de filer hors des sentiers battus. Sans doute que l’étendue du parcours, qui exige qu'on y passe facilement deux heures et demie, y est pour quelque chose.

Au fil de cet interminable panorama, mêlant peinture, photographie, vidéo, musique et chorégraphie surgissent tout de même des œuvres fortes, qui méritent à elles seules le long cheminement que l'on a dû faire pour les atteindre. On citera l'élégance de Joanna Lombard, dont le court film cerne les évolutions de la famille. L'ironique vidéo de Pilvi Takala, qui se fait refouler de Disneyland à cause d’un déguisement, parce qu'on risquerait de la confondre avec la vraie Blanche-Neige. La grâce étonnante de 'ADA', machine énigmatique et lumineuse qui semble avoir délaissé l'usine pour désormais se mouvoir au son d’une musique majestueuse. L'aura magique du 'Concert Hall', boîte à musique géante qui donne l'impression de réagir aux impulsions du visiteur. Mais surtout, il y a 'Baitogogo' : d'une beauté à couper le souffle, la sculpture d'Henrique Oliveira donne l'impression que la nature, sauvage et incandescente, reprend le dessus sur l'architecture blanche et symétrique du Palais de Tokyo. Autant de vagues fraîches et vivifiantes parmi un océan sinon un peu trop calme.

> Horaires : tous les jours sauf le mardi de midi à minuit

Infos

Site Web de l'événement
palaisdetokyo.com
Adresse
Prix
De 8 à 10 €
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