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7 jours à La Havane

  • Cinéma
7 jours à la Havane
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Time Out dit

Après ‘Paris je t’aime’ et ‘New York I Love You’, ‘7 jours à La Havane’ est le nouveau film à sketches censé dresser le portrait d’une ville emblématique à travers le regard de plusieurs réalisateurs internationaux. Découpé en sept parties, pour sept jours, le film, qui ne tente à aucun moment de dépasser les clichés, est une succession d’histoires insipides s’enchaînant péniblement. En passant plus de temps dans les hôtels de la ville que dans ses bars et ses ruelles, les caméras ne révèlent au final pas grand-chose de Cuba, si ce n’est que – ô surprise – les filles y sont sulfureuses, la musique entêtante et l’alcool omniprésent.

Le dimanche, filmé par Laurent Cantet, est sans doute le plus réussi, histoire drôle et touchante d’une vieille Cubaine dévouée à la Sainte Vierge. Pour le reste, il y a bien Sabrina, transsexuel timide et attachant, mais l’ennui persiste, même pendant le rituel vaudou de Gaspar Noé, certes original mais tout de même laid, lent et décevant. Quant au charmeur Benicio del Toro, inutile de dire qu’on le préfère devant que derrière la caméra.

Enfin, prenons le temps de nous attarder sur le film du jeudi, sobrement intitulé ‘La Tentacion de Cecilia’, consternant de médiocrité. Dans ce clin d’œil raté aux telenovelas, on assiste au spectacle affligeant et interminable d’un producteur, Daniel Brühl, tentant d’emballer une chanteuse niaise. Tout y est : le ralenti, la musique dramatique, le regard lointain et les cheveux au vent, bref, on se croirait dans une mauvaise pub pour toilette intime, si tant est qu’il en existe de bonnes. La seule satisfaction qu’on garde après ces deux heures éprouvantes est d’avoir pu voir des gens beaux et bronzés, et Emir Kusturica bourré. Même si sept jours, c’est bien trop long pour ça.

Écrit par Anaïs Bordages
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