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Black Snake, la légende du serpent noir

  • Cinéma
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Time Out dit

Chirurgien parisien, Clotaire revient dans son pays natal histoire de passer du temps avec son « papi », un Asiatique spécialiste en arts martiaux. Mais parce que les choses tournent mal et que la justice réclame son justicier, Clotaire devient Black Snake et va combattre une dictature africaine. La légende du serpent noir, ou le film de superhéros garanti sans porn. 

Thomas N’Gijol et Karole Rocher s’enjaillent. Tous les deux à la réalisation et à l’écran, le « couple dans la vraie vie » accouche d’une comédie à la française plus couleuvre qu’anaconda. Ses collaborations avec Fabrice Eboué et Lionel Steketee avaient déjà emmené Thomas N’Gijol en Afrique (Le Crocodile du Botswanga), mais on ne pensait pas qu’il arriverait à prendre le continent encore moins au sérieux. Il joue ici un superzéro anticapitaliste antidictature, tout en prenant la question des autorités grossièrement à la légère. Karole Rocher, quant à elle, est, avec Edouard Baer et Bernard Menez, un personnage satellite sans grande importance. On s’en souvenait chez Maïwenn, on ne s’en souviendra pas ici.

Loin des planches du stand up, le comédien réalisateur ne trouve jamais son rythme. Pire encore, il passe de longues séquences complètement assoupi. Le film excelle souvent par ses tentatives de ne rien faire. Le superhéros à la française est toujours un gros nul, mais si Hero Corp en a tiré quelques diamants (parce que l’écriture et le jeu), la magie N’Gijol ne prend que trop rarement. Et puis dommage, rien à voir avec Black Panther ; la question du superhéros n’y est que mollement traitée. Une aventure laborieuse qui se termine sur un « à bientôt ». Ce sera sans nous.

Écrit par
Gildas Madelénat
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