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Des joueurs prennent part à une aventure bien dangereuse. Une escape room difficulté expert, avec à la clef 10 000 $. Suffit de ne pas mourir. Pas d’inquiétude, ces individus sont tous des survivants hors pairs. Ils ont déjà échappé à pire. Clés, cadenas et flammes de l’enfer.
Sur le papier, Escape Game est un puzzle movie assez attrayant. Du remue-méninge en mode surtension. Mais en regardant de plus près, on se rend compte qu’Adam Robitel est un réalisateur des bas-fonds de l’horreur (Insidious 4, Paranormal Activity 5). Du coup on a peur, mais pas en bien. Si côté escape le film n’est déjà pas brillant (il préfère souvent la chance au skill), côté storytelling il est à la ramasse. Avoir des spécialistes dans une team c’est bien, avoir des persos sur-stéréotypés dans un film... Petit effort niveau imbrication, les traumas des uns et des autres sont les clés qui permettent d’avancer. Ce qui donne le droit à quelques belles connections histoire/décors/mécaniques.
Le film a aussi du mal à trouver son créneau, pas tellement horreur, pas vraiment thriller, pas du tout fantastique. On est loin des mix de saveurs à la Cube ou Saw. Il écope également du « méchant » le plus insipide de l’Histoire. Zéro motivation. Zéro style. Et si Escape Game prend un instant la pente méta (on nous fait croire que c’est du spectacle, que des gens meurent pour que d’autres s’amusent), il rebrousse chemin aussitôt. Un freak Truman Show qui aurait pu être une jolie mise en abyme de notre position de spectateur assoiffé de larmes et de sang. Mais non. Tant pis. Dommage. Plouf.