Gangster Squad

Dans le Los Angeles corrompu de 1949, une bande de flics idéalistes se regroupe afin de lancer une guérilla sanglante contre le parrain de la ville. Depuis son titre (‘Aventures de gangsters’ était déjà pris ?) jusqu’à son intrigue, pompée sur ‘Les Incorruptibles’ de Brian de Palma, ‘Gangster Squad’ n’a vraiment rien d’original. Pourtant, il se laisse regarder – et non, ce n’est pas uniquement parce que Ryan Gosling est dedans.

Car si personne ne se fait d'illusions sur ce film noir archi convenu, réalisé par l’auteur de ‘Bienvenue à Zombieland’, on s’y amuse quand même beaucoup : scènes d’action rythmées, dialogues hilarants, violence graphique à base d’écartèlements et de marteaux-piqueurs...

Le casting, cinq étoiles, parvient également à convaincre, reprenant avec enthousiasme tous les archétypes du film de gangsters : le flic au grand cœur (Josh Brolin), le flic rebelle (Anthony Mackie), l’as de la gâchette (Robert Patrick), le geek débrouillard (Giovanni Ribisi), le beau gosse insouciant (Ryan Gosling), la jolie pépée (Emma Stone), et Michael Peña pour le quota ethnique. Preuve de sa bonne volonté d’acteur, Ryan Gosling, habitué à des rôles plus exigeants, s’est d’ailleurs amusé à modifier sa voix, sans doute pour conserver l’illusion qu’il participait à un projet sérieux.

On ne peut pas en dire autant de Sean Penn, qui interprète ici un mafieux grotesque, ancien boxeur si profondément débile qu’on a du mal à comprendre pourquoi il fait si peur. Dénué de classe et de charisme, ce Mickey Cohen est un peu à l’image du film qui, côté visuel, hésite péniblement entre la pellicule vintage d’‘Argo’ et les effets ultra-réalistes d’un ‘Hobbit’ – le résultat est plutôt moche. Alors, pourquoi aller voir ‘Gangster Squad’ ? Parce que c’est le parfait divertissement du dimanche soir, court, drôle et pas trop subtil. Et parce que Ryan Gosling est dedans.