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Avec son récit anarchique, ses allusions cinéphiles (notamment à cet autre conte de Noël qu’est ‘La vie est belle’ de Capra), sa tonalité burlesque et son comique teinté d’humour noir, Joe Dante mord à pleines dents dans le genre moelleux du film d’aventure au second dégré qu’appréciait également son comparse (et producteur occasionnel), Steven Spielberg. ‘Gremlins’ commence en effet sur un joli cadeau de Noël : Gizmo, un petit « mogwai », sympathique animal de compagnie, à mi-chemin entre Alf et un cochon d’Inde. Mais le réveillon tourne vite à l’enfer, lorsque Gizmo, éclaboussé, se met à faire pulluler une armée de monstres ultra-agressifs et complètement débiles, qui se mettent à assaillir la ville de leurs pulsions destructrices. Entre effets spéciaux vintage, sadisme hilarant (notamment devant une projectioon du ‘Blanche-Neige’ de Disney) et blagues à gogo, Dante livre un film au rythme enivrant, comme un joyeux saccage des valeurs traditionnelles américaines. Qui, dans l’ensemble, reste aujourd’hui encore joyeusement libérateur.