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Halloween, la nuit des masques

  • Cinéma
Halloween : la nuit des masques
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Time Out dit

Retrouvez ce film parmi notre collection des 60 meilleurs films d’horreur de tous les temps.

Si la série des 'Halloween' a bien vu défiler une ribambelle d'épisodes parfois médiocres, cette ‘Nuit des masques’ inaugurale reste une œuvre incontournable du cinéma d'horreur fin-1970, et une véritable leçon d’angoisse. Dès sa séquence d'ouverture, hommage appuyé au 'Psychose' d'Hitchcock, John Carpenter (dont ce n'est que le troisième long métrage) se révèle un réalisateur impeccable et extrêmement inventif. 

Par exemple, lorsqu’il choisit de filmer son premier meurtre en caméra subjective, plaçant le regard du spectateur à la place même de celui de l'assassin. Ce dernier, Michael Myers, se révèle ensuite n'être qu'un enfant de 6 ans… qui vient de trucider sa sœur à grands coups de couteau de cuisine le soir d’Halloween, sur fond de musique stressante et de cordes suraiguës (ça vous rappelle quelque chose ?). D’une certaine manière, Myers nous apparaît d’emblée comme un Norman Bates extrêmement précoce, une sorte de Mozart du serial-killing... 

Quinze ans plus tard, à la veille d'Halloween – oui, oui, c’est gros comme un camion – Myers parvient à s'échapper de l'établissement psychiatrique où il était interné depuis, mutique. Autant dire, on s’attend à une belle surprise party… Sauf que la grande classe du film est de ne presque rien montrer, de simplement suggérer la présence de Myers : lorsque son pick-up rôde, ou lorsque revient le thème angoissant de la bande originale du film, composée par Carpenter lui-même (un piano répétitif et des violons synthétiques). 

Déjà, le futur réalisateur de ‘The Thing’ brille par son tempérament novateur : il est ici l'un des premiers à avoir recours à la stabilisation d'un steadicam, créant des mouvements de caméra d’une fluidité impressionante, alors inédite – que Kubrick systématisera, deux ans plus tard, dans les couloirs de l’Overlook Hotel de ‘Shining’. Bref, une référence incontournable. Et toujours habilement stressante.

Écrit par
Alexandre Prouvèze
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