Jason Bourne

C’est à la surprise générale que Matt Damon et le réalisateur Paul Greengrass ont décidé de remettre le couvert avec ce nouvel épisode des aventures de Jason Bourne, qu’on croyait, pourtant, définitivement terminées.

On se disait donc qu’il devait bien y avoir une bonne raison à ce retour, comme un affreux complot, une incroyable menace qui aurait rendu ce retour indispensable… Parce que, bon, quand même, ils n’allaient pas faire ça seulement pour la thune ? Si ?

Nous renouons donc avec Bourne en pleine retraite à la Rambo, gagnant sa croûte à coups de combats sauvages en Europe de l’Est. Mais lorsque son ancien contact Nicky (Julia Stiles) vient lui promettre des révélations inattendues sur son père, prétendument assassiné par des terroristes dans les années 1980, notre héros se rend en Grèce et replonge dans l’action.

Pendant ce temps, un gourou des réseaux sociaux type Mark Zuckerberg (Riz Ahmed) regrette le pacte avec le diable qu’il a signé avec Tommy Lee Jones (qui ressemble de plus en plus à une météorite avec des yeux). Et bientôt, ce sera à Alicia Vikander de relier les points entre ces différentes intrigues…

Bref, rien de bien nouveau sous le soleil : on croise un vieux bureaucrate déviant, un assassin taciturne (Vincent Cassel, complètement sous-exploité), une girl tout droit sortie d’un 'James Bond'… Et au centre de tout cela, notre héros qui court et castagne à tout-va. Quant à l’histoire de son paternel, qui sert de fil directeur à l’intrigue, il faut avouer qu’on s’en fiche un peu.

Enfin, ‘Jason Bourne’ remplit tout de même son contrat, grâce à quelques belles scènes d’action et courses-poursuites, à Athènes et Las Vegas, où Paul Greengrass montre toute sa maîtrise du genre. Les amateurs y trouveront donc leur compte. Mais il faut vraiment que les aventures de Bourne s’arrêtent là.