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Scénariste de la première trilogie Bourne (celle avec Matt Damon), Tony Gilroy passe à la réalisation avec cet « héritage » manifestement lucratif, mais manquant cruellement de créativité. Jeremy Renner y incarne Aaron Cross, une sorte de Bourne bis, génétiquement modifié, auquel on a quand même davantage de mal à s’identifier qu’au personnage – costaud mais sensible – précédemment incarné par Damon. Renner est certes agile, et sa partenaire à l’écran, Rachel Weisz, pousse à merveille des cris de terreur, mais le scénario (une classique histoire de chasse à l’homme) sent quand même fortement le réchauffé. Surtout, les contorsions scénaristiques qui amènent notre super-agent secret jusqu’aux Philippines ont du mal à tenir debout, de même que les inutiles caméos de revenants de la trilogie d’origine (Paddy Considine, Albert Finney et Joan Allen). Bref, avec ce film, Bourne est en passe de devenir une simple franchise marketing vidée de son sens – et l'on aurait presque envie de dire qu’il commence même à nous les casser, les Bourne… (ah, ah!)