Recevez Time Out dans votre boite mail

Kirikou et les hommes et les femmes

  • Cinéma
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Kirikou et les hommes et les femmes
Publicité

Time Out dit

4 sur 5 étoiles

Michel Ocelot, c’est un peu notre Walt Disney national. A ceci près que la poésie est chez lui un vecteur plus important que le marketing. Avec ‘Kirikou et la Sorcière’ en 1998, le réalisateur sortait de l’ombre grâce à un personnage intelligent et au grand cœur. ‘Kirikou’ révolutionnait alors le dessin animé pour enfants grâce à un style graphique fort et largement inspiré des cultures d’Afrique de l’Ouest. De plus, le traitement des sujets en faisait un divertissement éducatif, capable de susciter l’intérêt à la fois des enfants et des parents (voire des adultes dépourvus de progéniture). Suivi en 2005 par un deuxième volet découpé en plusieurs épisodes (‘Kirikou et les Bêtes sauvages’), le succès de la saga ‘Kirikou’ – ainsi que des autres films d’animation de Michel Ocelot (‘Princes et Princesses’, ‘Azur et Asmar’, ‘Les Contes de la nuit’) – ne s’est depuis pas démenti.

Composé sur le même modèle que son prédécesseur, ‘Kirikou et les hommes et les femmes’ raconte cinq aventures de la vie de Kirikou, par le biais du grand-père, un sage qui accueille les spectateurs dans sa grotte bleue. Toujours efficaces, les histoires, qui prennent pour cadre le village natal du jeune héros, sont des fables d’où se dégage toujours une morale. La musique, prégnante dans le film, participe à la création de cet univers haut en couleur. Chez Ocelot, on est d’abord fasciné par la beauté des images, la pureté des traits ; d’ailleurs il dit lui-même à son équipe que les personnages doivent être « caressés » plutôt que simplement dessinés. Ensuite c’est l’intelligence dénuée de prétention du récit qui nous envoûte. Tel un griot des temps modernes, Michel Ocelot esquisse des contes fabuleux et des personnages qui parlent à notre réalité contemporaine, mieux que ne sauraient le faire des êtres de chair et d’os. On ne s’en lasse pas, on en redemande, même.

Écrit par Barbara Chossis
Publicité
Vous aimerez aussi