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La Belle et la Bête

  • Cinéma
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Time Out dit

Jean Cocteau disait du cinéma qu’il est « l'écriture moderne dont l'encre est la lumière ». Tourné au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la ceinture serrée, 'La Belle et la Bête' en est le reflet magistral. Clairs-obscurs tranchants, jeux d'ombres aux faux airs expressionnistes, effets spéciaux à base de fumée, objets animés par des trucages parfaitement rudimentaires... Lorsqu'il revisite le conte de Madame Leprince de Beaumont en 1946, l’ex-surréaliste réinvente intégralement le langage du fantastique au cinéma et révolutionne, du même coup, les codes visuels de l’onirisme qui règnent alors sur l’imaginaire collectif. Exit les flous nébuleux et les fondus : pour la première fois sur grand écran, ce sont l’ombre – de la maison bourgeoise de la Belle – et la lumière – de la demeure enchantée de la Bête – qui viennent tracer la frontière entre le réel et le merveilleux. Un contraste allégorique qui vient sublimer la poésie du cinéaste tout en soulignant la gravité de la fable. C’est sans doute cette candeur féérique, mêlée à sa folle intensité, qui contribue à faire de ce long métrage l’un des plus puissants de Cocteau.

A noter que ce film fait partie de notre collection des meilleurs films d'amour de l'histoire du cinéma : à découvrir ici.

Écrit par
La Rédaction
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