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La Dame en noir

  • Cinéma
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé
The Woman In Black
PresseThe Woman In Black
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Time Out dit

3 sur 5 étoiles

Tout enfant acteur doit affronter la délicate épreuve du temps et faire ses preuves en grandissant. Mais pour Daniel Radcliffe, l'enjeu est de taille. Et ça va être sacrément difficile pour celui que l'on a connu (très) jeune, et qui reste indissociable du personnage qui l'a rendu célèbre. Si jouer dans cette adaptation fantasmagorique et réussie du best-seller de Susan Hill – qui cartonne également au théâtre à Londres depuis des lustres – a tout d'un bon début, il nous faudra peut-être encore quelque temps avant de s'habituer à la vision de Harry Potter avec une barbe et un fils de 2 ans !

Radcliffe interprète ici Arthur Kipps, un avocat veuf qui se rend dans un village reculé du nord de l'Angleterre pour superviser la vente de Eel Marsh House, un manoir côtier que les voisins superstitieux regardent avec méfiance. Il ne faut pas longtemps avant qu'une série de décès d'enfants conduise Kipps à suspecter la présence d'une force surnaturelle : la fantomatique Dame en noir. L'histoire n'a rien d'exceptionnel et l'on retrouve les procédés narratifs des innombrables films d'horreur et des feuilletons télévises des jours fériés vus et revus. Mais heureusement, le film est réalisé avec panache : le réalisateur James Watkins ('Eden Lake') se révèle un maître du suspense, ménageant des effets de surprise vifs et intenses, parvenant à maintenir une atmosphère de terreur moite, en grande partie grâce à un univers visuel sombre très adapté.

Radcliffe est certes plus solide que spectaculaire, mais cela sert le film : même l'air pincé de Kipps ne nous empêche pas de nous attacher à lui. Ciaran Hinds est d'une grande aide, très bon dans le rôle du sympathique propriétaire des lieux. D'autres personnages s'en tirent moins bien – les habitants forment un patchwork hétéroclite de clichés locaux – et nous ne sommes même pas encouragés à nous soucier des malheureuses victimes. Comme la maison elle-même, 'La Dame en noir' est démodé, très chargé, grandiose, bancal de temps à autre, mais garantit au final un paquet d'agréables frayeurs.

Écrit par Tom Huddleston / trad. Charlotte Barbe
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