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Les attentats du World Trade Center ont été riches d’enseignements pour Hollywood. Depuis le 11 septembre, les scènes apocalyptiques de destruction urbaine sont plus présentes que jamais sur nos écrans (‘La Guerre des mondes’ et ‘The Avengers’ étant les exemples les plus frappants), et surtout, de plus en plus réalistes. Effondrements d’immeubles, nuages rampants de fumée, victimes recouvertes de poussière et décombres à perte de vue : le cinéma américain aime titiller notre imaginaire post-2001. Et ça commence à devenir un peu lourd.
Dans ‘Man of Steel’, Superman (Henry Cavill, d’un sex appeal à vous dilater les pupilles – et pas que) affronte longuement son ennemi Zod (Michael Shannon) dans les rues de Metropolis. Et visiblement, le super-héros se tape des dommages collatéraux comme de son premier slip rouge. Dans la dernière heure, particulièrement indigeste, il explose la tête de Zod dans une tour, puis deux, puis trois, puis trente autres... On n’a pas compté le nombre d’immeubles démolis au cours du film, mais le bilan ferait sans doute rougir Al-Qaïda.
Réalisé par Zach Snyder et co-écrit par Christopher Nolan, 'Man of Steel’ compense donc son scénario un peu mince par une surenchère de baston et de violence, non seulement gratuite, mais terriblement répétitive – sans parler des convulsions ophtalmiques occasionnées par la 3D. A force de scènes d’action inutiles et d’effets spéciaux frimeurs, Snyder en oublie d’explorer la dualité de son personnage – qui doit prononcer un total de 18 phrases en deux heures et demie de film. Il y a bien Kevin Costner, en papa Kent, et Amy Adams en Loïs Lane pour nous mettre du baume au cœur, mais c’est tout. Sans humour ni émotion, cet « homme d’acier » se révèle franchement plombant.