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Marcus Miller • 'Renaissance'

  • Cinéma
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Marcus Miller - Renaissance
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

Le bassiste et compositeur de jazz fusion signe là sa « renaissance », un passage de témoin entre lui et la jeune génération, comme l’a fait vingt ans plus tôt Miles Davis avec le jeune bassiste qu’il était. Pour enregistrer cet opus, il s’est entouré de la nouvelle garde new-yorkaise qui n’a pas plus de 25 ans : Alex Han aux saxophones, Louis Cato à la batterie, Maurice Brown à la trompette et Kris Bowers aux claviers principalement. Avec son sens du groove incomparable, Marcus Miller excelle dans l’art de composer et jouer un jazz-funk très grrovy, presque sans guitare. Son slapping impressionnant mais pas ostentatoire laisse place à la virtuosité et aux solos de chacun. Les huit compositions sont jalonnées de cinq reprises surprenantes, revisitées en profondeur. 
Parmi les treize morceaux, les addictifs "Detroit" et "Redemption" sont écrits comme des dialogues énergiques entre les cuivres et la basse, ponctués par des solos incroyables de Miller. Sur le très funky "Slippin’ into Darkness" (de War), le beat imparable joué par la basse et les cuivres donne envie de danser tandis que "Setembro" (d’Ivan Lins) joue dans un registre latin jazz : Marcus Miller à la clarinette basse s’entoure ici de Gretchen Parlato et du chanteur de salsa Ruben Blades. Puis un "Jekyll & Hyde" plus électrique, un "Revelation" crescendo laissent place au calme "Gorée (Go-ray)". Les tonalités graves et feutrées de la clarinette basse de Miller contrastent avec les envolées claires du saxophone. "Tightrop", de Janelle Monae, est une reprise très rock’n’roll sur laquelle Miller (qui s’en donne à cœur-joie sur son solo) répond à Dr John, pianiste et chanteur de boogie woogie. Enfin, l’album fini par une surprenante reprise de Michael Jackson "I’ll Be There", une ballade blues à la basse, nue et épurée, très poétique.

Label : Dreyfus Jazz

>> Lire les autres critiques de notre dossier sur les meilleurs albums de 2012.

Écrit par Camille Griffoulières
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