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S'il n'est pas aussi subtil, rigoureux et saisissant que le précédent long métrage d'Andreas Dresen ('Cloud 9'), 'Pour lui' reste un film extrêmement intelligent et enrichissant, courageux et irrémédiablement tourné vers la mort. Le point de départ ? Un homme de 40 ans, accompagné par sa femme, apprend qu'une tumeur au cerveau ne lui laisse que quelques mois à vivre. Puis, le film suit simplement la façon dont le couple, leurs deux enfants, leurs parents ou amis gèrent le déclin physique et mental de Frank – qu'il envisage comme une sorte de voyage, qu'il chronique et immortalise sur son téléphone portable. Les dialogues sont improvisés et le drame paraît admirablement juste. Plus encore, la sincérité de l'ensemble, que ce soit au sujet de la souffrance, du conflit, de la gêne, de la colère ou de la frustration causés par la maladie, élève le film bien au-dessus des foutaises sentimentales que l'on connaissait sur ce thème, comme 'Tendres passions'. Car finalement, ici, ce n'est qu’au moment où la vie l'abandonne que Frank parvient enfin à trouver la paix.