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La grande idée : l’humanité va tellement démolir sa planète que l’on sera bientôt forcés d’embarquer les derniers espaces verts avec nous dans le cosmos.
La réplique : « Il n’y a plus de beauté et il n’y a plus d’imagination. Il n’y a plus de frontière à conquérir. »
Jardins suspendus
Au cours des années 1970, les hippies étaient vraiment partout, y compris à l’écran et jusqu’aux tréfonds de notre univers. Dans un futur qui a vu la flore disparaître d’une planète Terre à laquelle la science-fiction n’a vraiment rien épargné, une poignée de vaisseaux spatiaux servent de jardins biologiques pour les quelques espèces sauvées de l’extinction totale. Avec l’espoir, à terme, de revégétaliser une planète bleue plus vraiment très verte. Mais les pilotes se voient confiés l’ordre de détruire les serres pour reprendre des missions commerciales bien plus convenables. Freeman Lowrell, contrairement à ses confrères ravis de retrouver la terre ferme, décide de désobéir et de préserver ses serres en compagnie de quelques droïdes bipèdes et joueurs de cartes. Le peace and love ne suffisant pas, Lowrell n’hésite pas à tuer ceux s’opposant à sa volonté de préservation. Aussi daté que Joan Baez (dont la voix parcourt l’espace du film), ‘Silent Running’ fait preuve de trop de naïveté pour concurrencer un ‘2001, l’Odyssée de l’espace’, dont il partage le directeur des effets spéciaux (que l’on retrouvera également sur ‘Star Trek’, ‘Blade Runner’, ‘Rencontre du Troisème Type’ et ‘Tree Of Life’), ainsi que la thématique du rapport de l’Homme à son ambition. Mais on ne peut s’empêcher d’en goûter le final, autrement plus cynique, deuxième mort pour le rêve hippie.
Retrouvez ce film parmi notre collection des meilleurs films de science-fiction de tous les temps.