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Star Trek Into Darkness

  • Cinéma
Star Trek Into Darkness
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Time Out dit

JJ Abrams peut dormir sur ses deux oreilles (pointues) : avec ses 185 millions de dollars de budget, son petit Enterprise ne connaît pas la crise. A ce prix-là, le dernier-né de la franchise ‘Star Trek’ – et le deuxième pour le réal de ‘Lost’ – avait de quoi nous en mettre plein les mirettes. Et effectivement, ce nouvel épisode ne déçoit pas côté plastique : modélisation 3D superbe, costumes léchés et décors fouillés sont au rendez-vous, confirmant le goût sûr d’Abrams.

Mais voilà, c’est à peu près le seul compliment qu’on puisse faire à cet épisode : si le film commence sur une scène d’action bien pensée et ouvrant des perspectives scénaristiques prometteuses – l’exploration de territoires et la rencontre avec des civilisations moins avancées, que l’Enterprise ne doit pas « souiller » de sa technologie –, il se referme vite sur des intérieurs (les vaisseaux) et des problématiques plutôt ennuyeuses (la politique et les rapports de pouvoir/trahison dans l’équipage). Mis à part le rôle du redoutable John Harrison (impeccable Benedict Cumberbatch), les personnages manquent franchement de profondeur, se résumant souvent à quelques clichés : ingénieurs à accent, Spock (Zachary Quinto) le Vulcanien insensible, l’insupportable capitaine Kirk (Chris Pine) au look de Tom Jones…

Bref, un épisode banal qui peine à faire émerger un discours captivant, énième film de genre hollywoodien qu’on oubliera bien vite. Et bien qu'Abrams aurait sans doute pu (ou voulu) tirer la chose vers le haut, ce volet apparaît avant tout comme un film de producteurs sans grande saveur. Qui nous fait songer, avec ses clins d’œil appuyés à ‘Star Wars’, que le réalisateur – auquel a été confié le prochain long métrage de la franchise Lucas-Disney – a déjà un plus gros pain sur la planche.

Écrit par Nicolas Hecht
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