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Dans le premier opus, Bryan (Liam Neeson) débarquait dans la capitale française pour sortir sa fille d’un réseau de prostitution albanais, dégommant à peu près tout sur son passage, tirant à tour de bras, n’obéissant à aucune loi et ne répondant à aucun état d’âme. Deux ans après, alors que la petite famille semble s’être remise de son séjour parisien, notre ancien agent de la CIA débarque dans la métropole turque, bientôt rejoint par son ex-femme et leur fille - la fameuse Kim. Et ce qui devait être un voyage salvateur, loin de l’agitation californienne, va bientôt - évidemment - tourner au pugilat. Il faut dire qu’on ne déconne pas impunément avec la mafia albanaise, et qu’en tuant les fils, il fallait s’attendre à voir débarquer les pères. Fâchés - très fâchés - et bien décidés à se venger.
Bref, on prend à peu près les mêmes et on recommence, en réduisant le scénario original - déjà pas bien lourd - à une ligne : "Cette fois-ci, ils viennent pour lui". Les rues d’Istanbul vont donc s’en prendre plein la gueule et les fans en auront pour leur argent. Besson et son équipe de production savent assurément comment renflouer les caisses sans se fatiguer à séduire la critique, à grands renforts de cascades et de poudre à canon. Mais pour peu que l’on s’arme d’une belle couche d’humour et de second degré, le spectacle devient tout à fait appréciable.
Parce qu’après tout, on a là une bonne grosse vendetta, sans profondeur certes, mais avec plusieurs atouts. Des répliques incroyables, d’abord. "Je vais vendre ta fille au bordel le plus minable du monde, et elle se fera prendre par tellement d'hommes qu'elle ne sera plus qu'une carcasse. Même les chiens n’en voudront plus" ou encore, au hasard :"Mais Papa, je ne sais pas conduire ! – Tu sais tirer ? – Non – Et bah conduis alors !". Un Liam Neeson exceptionnel, ensuite, débordant d’ingéniosité, toujours aussi redoutable à la gâchette, capable de se repérer les yeux bandés en enregistrant les marqueurs sonores de la ville, ou d’indiquer à sa fille comment jeter des grenades sur les toits d’Istanbul pour se localiser. Et enfin, une morale solide. A la fin, tous les méchants Albanais sont morts (non ce n’est pas un spoiler, vous ne pensiez quand même pas qu'ils allaient s'en sortir ?) et la famille, tranquillement réunie autour d’un milk-shake, peut enfin plaisanter sereinement. Décidément, les vacances en Europe, c’est plus ce que c’était.