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The Bling Ring

  • Cinéma
  • 3 sur 5 étoiles
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The Bling Ring
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Time Out dit

3 sur 5 étoiles

‘The Virgin Suicides’, ‘Lost in Translation’, ‘Marie-Antoinette’, ‘Somewhere’… Qu’ils bronzent à Hollywood, se gavent de macarons ou finissent la tête dans un four, on le sait, Sofia Coppola aime filmer les riches qui s’emmerdent. Leitmotiv oblige, ‘The Bling Ring’ met en scène des adolescents pourris-gâtés, biberonnées à Facebook, Instagram et Buzzfeed, en quête de sensations fortes. Un jour, ils se mettent à cambrioler, par fantaisie, les voitures et les villas d’Hollywood – les célébrités du quartier ayant tendance, à l’image de Paris Hilton, à laisser leurs clefs sous le paillasson.

L’histoire est vraie, et elle est fascinante. En 2009, le gang “Bling Ring” a été arrêté puis jugé après avoir commis de nombreux vols. Parmi leurs victimes les plus célèbres : Megan Fox, Lindsay Lohan, Orlando Bloom… Et Paris Hilton, donc, chez laquelle ils ont fait leur shopping pas moins de cinq fois avant qu’elle ne remarque quoi que ce soit. Dans leur butin, non seulement des tonnes de bijoux, chaussures et sacs à main, mais aussi de la drogue, des armes, des lettres d’amour ou des polaroïds suggestifs... Le but n’étant pas tant de devenir riche que de dérober un part de l’intimité de ces stars.

Le film de Coppola est extrêmement fidèle à la réalité des faits, si bien que la véritable maison de Paris Hilton s'est vue utilisée pour le tournage. C’est sans doute ce manque de scénarisation qui rend ‘The Bling Ring’ un peu plat, divertissant sans jamais être franchement renversant. Et puisque la comparaison avec le gang de filles de l’explosif ‘Spring Breakers’ paraît inévitable, allons-y : au moins les pouffes d’Harmony Korine avaient le mérite d’être attachantes ! Celles de ‘The Bling Ring’, dont les seuls dialogues s’apparentent à « yo bitch » ou « ce jean te fait un beau cul », manquent cruellement de profondeur, voire d’ironie. Sofia Coppola est de toute évidence horrifiée que l’on puisse ainsi s’en prendre aux über-riches, qui sont ses pairs. Aussi le film n’accomplit-il rien d’autre que de rendre sa vision moralisatrice et manichéenne de l’affaire.

Écrit par Anaïs Bordages
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