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Trois mondes

  • Cinéma
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Time Out dit

Si ce long métrage, 'Trois mondes', a un mérite, c'est sans doute de constituer un parangon de téléfilm. Déjà, le synopsis : un type, Al (Raphaël Personnaz, qu'on voit un peu partout en ce moment, y compris en second rôle dans 'Anna Karénine' de Joe Wright, sorti la même semaine), d'origine plutôt modeste, se retrouve sur le point d'épouser la fille de son patron. Le probème, c'est qu'il considère ça comme un modèle de réussite, ce qui est un peu gênant. Très nouveau riche. Bref, ce type sans intérêt nous est assez vite antipathique. D'autant qu'après avoir involontairement heurté un passant en roulant complètement bourré, il commet un délit de fuite et le laisse crever sur les conseils des deux amis d'enfance qui l'accompagnent. Evidemment, commence alors à croître en lui un sentiment de culpabilité – mais sans basculer dans 'Crime et châtiments' non plus, faut pas rêver. Par ailleurs, une jeune femme (Clotilde Hesme) a vu l'accident depuis sa fenêtre et retrouve Al pour le pousser à se dénoncer. Ou à rattraper sa faute, en filant du fric à la veuve – une immigrée pauvre, évidemment. Bref, on est en plein faux thriller pseudo-social qui n'y va pas avec le dos de la cuillère. Et l'on se dit que cette histoire ressemble beaucoup à celle de la fille de Brody, dans la deuxième saison de 'Homeland' ; sauf que dans la série américaine, ce n'est qu'un arc narratif mineur. Et ce n'est sans doute pas plus mal.

Écrit par AP
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