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Viva la liberta

  • Cinéma
  • 3 sur 5 étoiles
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Viva la liberta
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Time Out dit

3 sur 5 étoiles

Avec ‘Viva la liberta’, l’écrivain et cinéaste Roberto Andò adapte son propre roman, ‘Le Trône vide’ (‘Il Trono vuoto’), paru en Italie l’an dernier. Comédie burlesque sur le pouvoir, son film raconte la même histoire et bénéficie de la présence de Toni Servillo, dont le délicieux rôle de dandy romain désabusé dans ‘La Grande Bellezza’ (2013) de Paolo Sorrentino est encore dans les mémoires. Ici, Servillo campe deux frères jumeaux, brouillés depuis des années. D’un côté, Enrico Oliveri, politicien à la langue de bois qui n’en peut plus, principal chef du parti d’opposition (estampillé « de gauche ») qui, alors que les sondages lui prédisent un échec cuisant aux prochaines élections, disparaît subitement dans la nature – pour, en fait, se retrouver incognito à Paris, chez Valeria Bruni-Tedeschi. Paniqués, ses proches font alors appel à son frère jumeau, Giovanni, un universitaire provocateur et philosophe, qui enthousiasmera les foules en se faisant passer pour son frère, redonnant par sa parole de la noblesse, de l’ambition et de la hauteur au discours politique. Le scénario est un peu téléphoné, certes, ce qui n’empêche pas Servillo d’exceller dans chacun de ses deux rôles, entre profondeur désabusée, mélancolique, et fantaisie iconoclaste. Si le film se conclut par un mélange de naïveté et de cynisme un peu facile et passablement décevant, la performance de son interprète, qui tient presque du one-man show, réussit à faire de ‘Viva la liberta’ une œuvre cocasse, politiquement contemporaine et agréable à suivre. Pas révolutionnaire, mais déjà bien plus intéressante que ce qu’on entend communément en politique.

Écrit par AP
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