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Walk Away Renée

  • Cinéma
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Walk Away, Renee
Photos of Jonathan Caouette and his mother, Renee, in Walk Away Renee
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

Après le remarqué ‘Tarnation’ en 2003, Jonathan Caouette poursuit avec ‘Walk Away Renée’ son travail autobiographique direct, sensible et généreux. Les protagonistes sont à nouveau, autour de lui, les membres de sa famille. Et en particulier sa mère, l’émouvante Renée Leblanc, qui souffre de sévères troubles bipolaires et doit se résoudre à vivre dans un centre hospitalier. Auparavant, son fils lui propose un road-trip façon Kerouac sous lithium et Depakote. Hélas, l’état de santé de Renée se dégrade, les médicaments et les hôpitaux sont hors de prix et Jonathan se retrouve vite fauché. Il décide donc d’accueillir sa mère et son grand-père dans l’appartement qu’il partage avec son compagnon et son fils. Ici, le discours sur le système de santé américain et le traitement des disruptions psychiques est précis et implacable : le journal de bord de Caouette et sa mère va droit au cœur, davantage que n’importe quel plaidoyer à la Michael Moore. Car le réalisateur travaille sur ses vidéos personnelles comme sur sa mémoire, sa subjectivité, et finit par nous apparaître comme une sorte de psychanalyste filmeur, ou de Marcel Proust qui aurait baigné dans le rock indé des années 1990 et les films de Jonas Mekas. En plus, il a le mérite de rappeler l’actualité insistante du journal filmé comme forme cinématographique à explorer – particulièrement pertinente à l’heure de YouTube et du tout-numérique.

Écrit par AP
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