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« Do it yourself », qu’ils disaient. Pas de festival de punk dans le village serbe de Tomasevac ? Pas de problème, Zivan Pujic Jimmy s’en charge. Ou plutôt bricole une sixième édition de son événement local. Le souci, c’est que Zivan est à la fois complètement obsessionnel, tout à fait désorganisé et sacrément fauché. D’où les nombreuses péripéties et micro-galères, qui font de ce ‘Zivan makes a punk festival’ un portrait à la fois touchant et drôle. Aidé par son entourage, il passe pour le fou du village en même temps qu’il porte un projet commun, ce qui donne lieu, en fin de film, à une conversation philosophique inattendue et jouissive sur le sens de la vie et des désirs qu’on assouvit.
Au lieu de juger ou d’insister sur la lose profonde dans laquelle Zivan s’enfonce, la caméra de Ognjen Glavonic choisit de rendre compte avec tendresse d’une passion dans laquelle pas mal de fans de musique se reconnaîtront. De quoi garder espoir puisque, comme le dit l’un des membres de groupes invités : « Dans 100 ans, ce sera aussi gros que Woodstock. » Les générations futures le remercient déjà.