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Buttes-Chaumont
© Page Light Studios / Shutterstock.com

Les parcs et jardins pour voir la vie en vert à Paris

Jardins, parcs, bois, squares... Petite virée dans la galaxie des meilleurs espaces verts à Paris.

Écrit par
Rémi Morvan
Écrit par
Tania Brimson
,
La Rédaction
,
Karim Merikhi
et
Charline Lecarpentier
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A une époque où les logis rétrécissent et les températures augmentent, les 2 300 hectares de verdure dispatchés entre les 400 parcs, jardins et squares de Paris prennent aujourd’hui l’allure d’une denrée aussi vitale qu’un grand verre d’eau au milieu d’un barathon. Si tout le monde a sa place au soleil préférée, on a inspecté chaque brin d’herbe pour n’en extraire que le haut des pâquerettes des espaces verts parisiens (intra-muros), des endroits tellement dépaysants qu’on a envie de les explorer toute l’année ! Un dossier en forme de jardin d’Eden des parcs parisiens.

Pour plus de détente

Dans le thème du vert et de la détente, découvrez nos dossiers recensant les piscines, les terrains de pétanque ou les promenades

Les parcs et jardins pour voir la vie en vert à Paris

  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • Buttes-Chaumont

Il était une fois une carrière qui est devenue le joyau des parcs parisiens. Ensemencées en 1867, on les aime, nos Buttes-Chaumont, ce magnifique jardin à l’anglaise de 25 hectares perché sur les hauteurs du nord-est de la capitale. Une cartographie entre chemins sinueux, pelouses en pente, roches escarpées et fausses grottes autour d’un lac, le tout surplombé par le temple de la Sibylle, juché au sommet d’une falaise de 89 mètres. Aux beaux jours, les pelouses se remplissent, les verres se vident, et on finit la soirée sur une danse au Rosa Bonheur, l’un des fiefs arc-en-ciel de la capitale.

Où ? Rue Botzaris, Paris 19e.

  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • Louvre

La cohue du Louvre et des arcades du Palais-Royal vous essore les synapses, rendez-vous dans le jardin. Avec ses deux hectares, son bassin central enserré de quatre doubles rangées de tilleuls et de marronniers, le lieu a de sacrés atouts, sans compter les quelque 500 autres arbres et les massifs fleuris repensés dans les années 1990 par le paysagiste américain Mark Rudkin. Côté sculptures, s’il est quasi impossible de passer à côté des emblématiques et contestées 260 colonnes de Buren, il ne faudra pas oublier Le Charmeur de serpents d’Adolphe Thabard, Le Pâtre et la Chèvre de Paul Lemoyne et la fontaine à boules de Pol Bury. Une vraie petite expo en plein air.

Où ? 2 galerie de Montpensier, Paris 1er.

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  • Sites et monuments
  • Le Marais

Le jardin des Archives nationales ? Un vrai carton. Planté dès le début du XVIIIe siècle en plein Marais, ce jardin n’a été entièrement ouvert au public qu’en 2011, après une complète coupe du paysagiste Louis Benech. Et quelle claque : majestueux, le « quadrilatère parisien » s’étale sur 8 000 mètres carrés, avec des parterres à la française taillés à la serpe, des carrés entre les pelouses pour s’ébrouer et une flore euphorisante. Un plan à conserver dans vos archives personnelles.

 Où ? 87 rue Vieille-du-Temple, Paris 3e.

  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • Le Marais

Bienvenue dans le carré VIP. Sculptural carré de 140 mètres de côté – c’était une des cinq places royales avant la Révolution –, coiffée de ces atypiques maisons rouges, la place des Vosges abrite le plus parisien des jardins parisiens. Si l’espace est au final pas bien grand, et les places sur l’herbe aussi chères que le mètre carré dans le quartier, il y règne une atmosphère assez paisible, entre ses fontaines et ses parterres et rangées d’arbres symétriques. Un parc où se poser entre deux galeries ou avant un verre dans le resto/bar/club arty du Serpent à Plumes.

Où ? Place des Vosges, Paris 4e.

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  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • 5e arrondissement

Quasi quadricentenaire et toujours aussi fringant ! Sorti de terre en 1635 sous les coups de bêche de Guy de La Brosse, le Jardin des Plantes dispose aujourd’hui d’une sacrée collection botanique avec ses plus de 10 000 espèces de plantes et fleurs en rayon. Si le lieu est vivifiant en toute saison, le printemps est la meilleure, entre son esplanade à l’horizon unique à Paris et ces sakura à fleurs roses et blanches. Le plus beau ? Le cerisier du Japon shirotae, impressionnant avec ses 8 mètres de haut, 12 d’étalements et une forme aplanie pas commune.

Où ? 57 rue Cuvier, Paris 5e.

  • Sites et monuments
  • Belleville

Un coup d’œil de temps en temps sur l'horizon, posé sur les pelouses en escalier : pas de doute, le parc de Belleville offre l’une des vues les plus spectaculaires de Paris. Un panorama qu’il fait bon détailler au coucher du soleil, du haut du belvédère (ha, ces open airs des années 2010) : Panthéon, Notre-Dame, Montparnasse, Concorde, Grand Palais… Aux beaux jours, si l’ambiance est plutôt familiale en journée, les apéros pérorent avec intensité sur les carrés d’herbe au fil des heures, portés par cette frivolité qui émane depuis toujours de la colline de Belleville.  

Où ? Rue Piat, Paris 20e.

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  • Sites et monuments
  • 14e arrondissement

Décennie 1860 : Napoléon III, amateur de botanique, lance un grand plan jardins à Paris. Quand les Buttes-Chaumont trônent sur le Nord, c’est le parc Montsouris qui règne sur le Sud avec ses 15 hectares. Ses atouts ? Un lac d’un hectare avec une escouade de volatiles bordé de saules pleureurs, une petite forêt de pins et surtout des pelouses XXL pour s’ébrouer et griller les beaux jours venus. Enfin, info à faire dérailler les ferrovipathes : comme les Buttes-Chaumont, Montsouris est traversé par l’ancien tracé de la Petite Ceinture.

Où ? Boulevard Jourdan, Paris 14e.

  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • Le Marais

En bordure de Seine, en plein Marais historique, la bibliothèque Forney, située dans l’hôtel de Sens, abrite une collection hallucinante d’ouvrages spécialisés dans la mode, les arts décoratifs, les métiers d’art et leurs techniques. Si le bâtiment poudlardien vaut le détour, son petit jardin envoie aussi du buis avec ses carrés à la française taillés au laser et ses bancs amis des lecteurs. Et pour les férus de détails historiques, regardez bien la façade de l’entrée principale : incrusté dans le mur, un boulet de canon tiré lors de la révolution de 1830. 

Où ? 1 rue du Figuier, Paris 4e.

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  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • 1er arrondissement

A jamais l’un des premiers jardins européens ouvert au public. Cultivé sous les ordres de Catherine de Médicis sur le modèle florentin dès le XVIe siècle, le jardin des Tuileries devient l’un des prototypes du jardin à la française d’André Le Nôtre, avec ses deux grandes terrasses et cette immense allée tracée dans l’axe de feu le palais des Tuileries. Aujourd’hui, il a beau être l’un des lieux les plus touristiques de la ville, ça reste un sacré kif de baguenauder – et se poser sur les pelouses, bancs en pierre ou chaises vertes – entre l’immense vasque d’eau, les parterres millimétrés et les statues de Maillol, Ernst, Giacometti ou Dubuffet. Petit plan arty : chaque automne, le parc se pare d’œuvres éphémères usinées dans le cadre de Paris+.

Où ? Rue de Rivoli, Paris 1er.

  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • 8e arrondissement

Planté dans le 8e arrondissement, le parc Monceau est l’un des plus classes et plus vastes espaces verts du secteur avec ses 8,25 hectares au cadastre. Cerclé d’une barrière végétale, le parc est composé d’une flopée de fantaisies architecturales – legs de ses différents proprios mégalos – entre rivière, naumachie, bassin entouré de colonnes corinthiennes, grottes, serre, jardin d’hiver et cette rotonde similaire à celle de Stalingrad. Et pour une bouffée d’art, rendez-vous au musée Cernuschi voisin, rénové en 2021, qui détient une maousse collection d’art asiatique.

Où ? Rue de Monceau, Paris 8e.

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  • Parcs et jardins
  • Picpus

A mi-chemin entre nature et espace urbain, le Parc floral a été construit sous les coups de crayons de l’architecte et paysagiste Daniel Collin sur un ancien terrain d'entraînement militaire ! Devenu l’un des quatre jardins botaniques de la ville de Paris, l’espace a l’allure d’une ode à la flore. Vous y trouverez d’incroyables collections parmi lesquelles 200 variétés de tulipes, plus de 1 200 (!) variétés de vivaces, un jardin de bonsaïs, des plantes médicinales ou encore des plantes méditerranéennes. Et n’hésitez pas à emprunter le chemin de l’évolution, histoire de sentir tout le poids de l’humanité sur vos épaules.

Où ? Route du Champ-de-Manœuvre, Paris 12e.

  • Sites et monuments
  • 16e arrondissement

Pastille rose sur le parc de Bagatelle. Construit en 64 jours par 900 ouvriers suite à un pari entre Marie-Antoinette et le comte d’Artois – l’Inspection du travail n’a pas bronché –, le parc de Bagatelle (et son château) frime aujourd’hui mondialement avec sa collection de 10 000 rosiers issus de 1 200 variétés, à venir voir absolument pendant les périodes de floraison (d’avril à octobre selon les variétés) pour une ambiance de tableau impressionniste IRL. Bagatelle héberge bien d’autres perles botaniques et architecturales (cette pagode chinoise) au milieu desquelles on peut s’ébrouer sur les pelouses, et même être réveillé par des paons pas farouches.

Où ? Route de Sèvres à Neuilly, Paris 16e.

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  • Sites et monuments
  • Le Marais

C’est un de ces couloirs magiques qu’on adore à Paris : un moment, vous êtes dans la bouillonnante rue Saint-Antoine, et, abracadabra, via le jardin de l’hôtel de Sully, vous voilà dans la bien plus reposante place des Vosges ! Tracé au XVIIe siècle, ce jardin s’articule autour de quatre pelouses cerclées de buis tout neufs, avec une orangerie, tout ça surmonté du bâtiment des Centre des monuments nationaux. Bien plus qu’un endroit où se poser – il n’y a que quelques bancs vite complets –, c’est cet aspect deux rues/deux ambiances qui fait le cachet de ce carré vert.

Où ? 5 place des Vosges et 48 rue Saint-Antoine, Paris 4e.

  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • La Villette

Des gigantesques anciens abattoirs de Paris, le parc de la Villette n’aura gardé qu’une halle, quelques bâtisses et… ses dimensions. Avec ses 35 hectares, c’est le plus grand parc de Paris. C’est en 1987 que le site à la bordure est de la capitale, traversé par le canal de l’Ourcq, est transformé en immense parc par l’architecte suisse Bernard Tschumi. C’est l'un des rares parcs de Paris ouvert toute la nuit, et pour cause, il n’est pas cloisonné mais pensé comme un lieu de passage aussi bien qu’une aire de jeux, de repos, de loisir, de promenade ou d’art. Si les pelouses semblent infinies, on reconnaît avoir une petite préférence pour les étendues en bordure de canal, avec la Géode en miroir. Chaque belle saison, le parc abrite une ribambelle d’événements à l’air libre dont l’iconique Cinéma en plein air (malheureusement en jachère en 2024 because les JO) et son écran géant.

Où ? 211 avenue Jean-Jaurès, Paris 19e.

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  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • Odéon

On n’est pas là pour faire de la politique, mais quand même, on voterait bien pour ce jardin du Luxembourg ! Surveillé par le palais du Sénat, le parc étale ses allées, son orangerie, son musée de haute volée, ses parterres et ses statues en tous genres autour de son emblématique grand bassin – et ses petits voiliers. Alors oui, l’été, il faut parfois jouer des coudes pour dégoter un bout de vert sur les pelouses ou l’un des 4 500 sièges du Luco, mais l’atmosphère qui enrobe le lieu vaut vraiment le coup. Petit tip : si aucune place n’est libre, tentez le square Marco-Polo voisin, lui aussi a une bonne place au parti de la détente.

Où ? 2 rue Auguste-Comte, Paris 5e.

  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • 16e arrondissement

Ambiance tropicale dans le 16. Derrière ce nom de roman de gare des années 1960, les serres d’Auteuil sont un des plus atypiques espaces verts parisiens. Forgées à partir de 1898, et certes rognées au fil des ans et des projets urbanistiques, les serres ont encore belle allure, combinant l'élégance d'un jardin à la française et un côté sauvage avec une kyrielle de plantes et d'arbres exotiques – près de 6 000 végétaux venus du monde entier. Un conseil : entre deux poses, explorez et humez tous les recoins du lieu. Entre le palmarium, la volière, les iconiques serres imaginées par Formigé et les nouvelles qui entourent le nouveau court de Roland-Garros Simonne-Mathieu, il y a de quoi faire.

Où ? 3 avenue de la Porte-d'Auteuil, Paris 16e.

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  • Parcs et jardins
  • 15 arrondissement

Juste à côté de Paris Expo, porte de Versailles, le parc Georges-Brassens a un CV aussi garni que le vocabulaire du chanteur éponyme. Autour de sa grande pièce d’eau centrale, avec un jeu de dénivelés singulier sur ses 9 hectares, les promeneurs peuvent s’affaler sur de grandes pelouses, suivre le cours de de la rivière, se mettre à l’ombre du belvédère ou découvrir des ruches – et même des vignes, dont sont extraites quelques centaines de quille tous les ans. Santé Georges !

Où ? 2 place Jacques-Marette, Paris 15e.

Jardin de l’Institut suédois
© JULIEN BOURGEOIS

Jardin de l’Institut suédois

Engoncé dans la partie est du Marais, l’Institut culturel suédois – le seul à l’étranger – abrite, en plus d’un programme d’activités long comme une notice IKEA, un jardin de poche où il fait bon se poser, sur la pelouse ou l’un des bancs, sous l’œil d’une escouade de statues burinées par des artistes locaux. Un jardin où, l’été, on a déjà vu des concerts – à la Fête de la Musique notamment – mais aussi un cinéma en plein air. Bref, un jardin i toppen.

Où ? 11 rue Payenne, Paris 3e.

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  • Parcs et jardins
  • Batignolles

Dernier espace vert parisien à avoir germé, le parc Martin-Luther-King a déjà tout d’un (très) grand ! Si sa première parcelle a ouvert en 2007, c’est en 2021 qu’il se déploie entièrement sur une surface de 10 hectares et une liste de choses à faire et à voir longue comme le casier judiciaire du RPR : des centaines d’espèces de végétaux et les innombrables pièces d’eau, cascades et fossés humides ; cette plage verte pour profiter du soleil ; une pelletée de playgrounds pour s’exercer ; et HoBa, ce mini-food court en hauteur ouvert par les créateurs du Hasard Ludique, parfait pour boire un canon.

Où ? 147 rue Cardinet, Paris 17e.

  • Sites et monuments
  • Parcs d'attractions
  • 16e arrondissement
  • prix 1 sur 4

Toisé par la Fondation Louis Vuitton dessinée par Frank Gehry, voici le parc le plus kid-friendly de Paris. Entièrement rénové en 2017, le Jardin d'acclimatation est l’eldorado pour les parents en galère d’idées pour régaler leurs petits. Au menu ? Dix-huit hectares de promenades avec une quarantaine d’activités proposées selon des tranches d'âge. Avec, en vrac, une tyrolienne, un parcours acrobatique, des manèges en tout genre dont le mythique petit train, en place depuis 1878, et qui relie le jardin à la porte Maillot. Côté faune et flore, on retrouve près de 450 animaux, une grande volière, la ferme pédagogique Saint-Hilaire avec chèvres naines et alpagas. De quoi rendre gaga vos enfants.

Où ? Bois de Boulogne,  Paris 16e.

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  • Parcs et jardins
  • Invalides

Alors bien sûr, si les visiteurs se régalent déjà avec les collections du musée Rodin, ce qu'ils affectionnent aussi tout particulièrement, ce sont les jardins (délicieux, surtout au printemps) ! Situés dans le 7e arrondissement, on s'y fait zieuter par le Penseur, les Bourgeois de Calais et… la fameuse Porte de l’Enfer ! Dans ce vaste espace en plein air, des expositions d’art contemporain viennent régulièrement dialoguer avec les œuvres du gourou de la sculpture française : en 2011, les lieux étaient ainsi peuplés des extravagances d’Urs Fischer, Joseph Beuys et Ugo Rondinone.

Où ? 77 rue de Varenne, Paris 7e.

  • Sites et monuments
  • Parcs et jardins
  • 19e arrondissement

Avec sa vue panoramique sur la banlieue nord-est parisienne, le parc de la Butte-du-Chapeau-Rouge et ses pelouses en espalier est un incontournable. Près des quartiers Danube et de la Mouzaïa, ce parc façonné à partir de 1938 est symétriquement aménagé sur une colline et une ancienne carrière comme les Buttes-Chaumont. Le festival Silhouette, avec ses projections de film en plein air, est l’un des rendez-vous immanquables ciné de l’été, avec les lumières de la ville en toile de fond. Pour celles et ceux qui ont la fibre arboricole, sachez que se cachent dans le parc un mûrier à papier, un orme de Sibérie, un tulipier de Virginie, un séquoia géant (35 mètres) ou plusieurs féviers d'Amérique. De quoi rougir de plaisir.

Où ? 5 avenue Debidour, Paris 19e.

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