Il y a des matins où la grisaille et la foule dans le métro nous mettent de mauvais poil. Et puis, au détour de la rue Lucien Sampaix, on découvre une nouvelle échoppe, Holybelly et dès le premier « bonjour » très enjoué du serveur – tatouages et bonnet enfoncé –, on sent que l’on va donner une seconde chance à notre journée. Les lève-tôt squattent déjà les belles tables de bois blanc et les commerçants du quartier repartent, tout sourire, avec leurs cafés sur un plateau.
C’est dans cette ambiance chaleureuse que l’on s’attarde, à l'intérieur de cette salle tout en longueur, sobre et élégante, qui débouche sur un espace cosy, où trônent un gros canapé en cuir et un flipper. Les deux jeunes propriétaires du lieu, un couple fraîchement débarqué de Melbourne, ont eu envie de créer une cantine branchée, de qualité. Le premier gargouillis nous rappelle à l’ordre : direction la carte, où le choix est redoutable – pancakes figues-noisettes caramélisées sur crème fouettée et sirop d’érable (11,50 €), pancakes œuf au plat et bacon grillé (13 €). On opte pour le Granola maison, grillé et caramélisé, avec des fruits du jour et une fiole de lait. La partie salée nous fait les yeux doux avec sa déclinaison d’œufs pochés, au plat, brouillés, accompagnés au choix de bacon, boudin noir ou de fromage de brebis (11,50 €).
On accompagne le tout d’un latte (3 €), avec sa mousse travaillée, dont les grains de café proviennent de la brûlerie de Belleville. Un délice. Et puis, on craque pour un des cookies du jour avec sa pâte mœlleuse et parfumée (3 €).
Pendant que le serveur débarrasse les premières tasses de café, les deux cuisinières s’appliquent à composer des assiettes, plutôt raffinées, pour le déjeuner. Tout est fait à partir de produits frais de saison (artichaut, cresson, mâche, potiron) affichés à la craie sur l'ardoise géante du fond. Pas de doutes, si vous venez une fois au Holybelly, vous y reviendrez.